[Chapitre 7]

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Une fois à l'aéroport, j'ai dû attendre environ deux heures avant de prendre l'avion. Le vol a pris également un peu plus de deux heures, pour enfin atterrir à Madrid.


Une fois arrivée là-bas, après avoir récupéré mes valises, je prends un instant, dans mon esprit, pour faire le point. Tout est allé si vite... Il est désormais un peu plus de midi, je suis à l'aéroport à Madrid pour aller rejoindre Antoine Griezmann, qui est désormais la seule personne sur qui je peux compter. Surréaliste. Tout aussi surréaliste, pour moi, que le fait que Maxime m'ait quittée, et surtout, frappée. En faisant ça, il a atteint un point de non retour, c'est sûr et certain. Jamais, ô grand jamais, je ne lui pardonnerais, peu importe son excuse. Je ne veux plus d'un homme ayant déjà levé la main sur moi. Si on peut encore appeler ça un homme après son geste...


Une fois sortie de mes pensées, je ressens encore ce sentiment d'être perdue et seule, en plein milieu d'un endroit que je ne connais pas, sans aide possible. Je regarde tous ces gens autour de moi, récupérant leurs bagages avant de sortir du bâtiment, le sourire aux lèvres, confiants. Ils savent ce qu'ils doivent faire. Mais pas moi. Oui, je vais aller chez Antoine, et après ? Je ne peux pas rester chez lui indéfiniment... Je me décide finalement à sortir mon téléphone de l'une des poches de ma valise pour appeler Griezmann, frôlant la crise d'angoisse à force de regarder toutes ces personnes sûres d'elles, contrastant vulgairement avec moi.


«Oui, Clara ?, j'entends la voix du footballeur me parvenir, me rassurant quelque peu. Où est-ce que tu es ?

-C'est justement la question que j'allais te poser.

-Je suis à l'extérieur de l'aéroport, juste devant les portes., m'informe le français. Si tu ne me vois pas, je te ferais signe, d'accord ?

-Ok, ça marche., je conclus. A tout de suite.

-A tout de suite.»


Je mets fin à l'appel et range mon téléphone à l'endroit où il était, avant de finalement sortir de ce bâtiment qui, malgré sa grandeur, me donnait l'impression d'étouffer à l'intérieur.


Il y a pas mal de gens devant l'aéroport, attendant leurs proches, allant prendre un avion ou sortant justement d'un vol. Avec toutes ces têtes, je ne m'y retrouve pas. Aucune trace de mon ami. Je le reconnaîtrais entre milles, pourtant... Qui ne le reconnaîtrait pas...

Ce n'est qu'au bout de dix bonnes secondes que je vois enfin un garçon plutôt petit me faire un signe de la main. Il porte une casquette et des lunettes de soleil. Voilà pourquoi je ne l'ai pas reconnu ! Certes, il n'est pas non plus méconnaissable, mais la casquette et les lunettes camouflent bien son visage, on peut le reconnaître seulement si on le regarde avec attention.


Je me précipite vers lui et le serre fort contre moi, cachant mon visage dans son épaule gauche.


«Merci., je me mets à pleurer de nouveau. Je ne sais pas ce que j'aurais fait, sinon.

-Ne pleures pas..., me souffle Antoine en dessinant des cercles dans le haut de mon dos du bout de ses doigts. Ne pense plus à lui, ne pense plus à ce qu'il t'a fait, il ne te mérite pas. Et moi, je suis là, je suis ton ami, je ne te ferais jamais de mal et je serais toujours là pour toi, jamais je ne partirais. D'accord ?»

[Antoine Griezmann] . LovebirdsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant