Wild Souls tome 2
Bonjour je voudrais presciser que cette fiction ne m'appartient pas, je ne fais que la recopier! C'est la 2éme partie de l'histoire (1ére partie: voir mes œuvre "Wild Souls" lien original: http://wildsouls.free.fr/ .
Merci à tous et Bonne lecture =)
Vendredi 24 juin 2010, à 14h14 :
Elle sortit de la douche les cheveux complètement trempés. Des gouttes froides dégoulinaient et atterrissaient lourdement sur sa peau où l'on trouvait encore les morsures de l'eau chaude qu'elle venait de quitter. Elles poursuivaient leur chemin sur son corps seulement enroulé dans une serviette de toilettes et créaient des traces claires sur la rougeur de son épiderme. Longeant sa colonne vertébrale dans un frisson avant de disparaître.
Elle remplit ses poumons d'air et expira le tout dans un soupir de désespoir.
June avait les yeux cernés et il était facile de deviner qu'elle avait passé la nuit entière à pleurer sans aucune interruption. Une de ses nuits blanches insupportables et qui ne prennent jamais fin. C'était l'une de ses soirées où le passé était présent partout autour d'elle, enfermée et cloîtrée entre les quatre mûrs de sa chambre désormais dénuée de toutes photos ou de tous effets personnels.
Ça avait été comme une avalanche de pensées et de regrets qui s'écroulait sur elle sans qu'elle ne puisse se protéger et minimiser les dégâts. La blonde se retrouvait en dessous de tout ça, croulant sous le poids de la solitude et de l'abandon. Elle avait passé les derniers jours à lutter et à éviter ce retour de flammes. Pourtant, il était bel et bien présent, encore plus destructeur que ce à quoi elle avait pensé. Il l'a brûlait sans arrêt et sans pitié. Dévastant tout ce qui lui restait de joie, debonne humeur et surtout d'optimisme.
Elle se sentait monstrueusement faible et dépourvue de protection. Son bouclier s'était fissuré, puis cassé dans un dernier baiser. Il s'était ensuite évanoui, tombé, dissipé, envolé. En cendres et en poussières. A ses pieds jusqu'à ce qu'elles soient balayées par les larmes qui avaient violé la frontière de ses paupières avec un mélange d'abandon, de soulagement et de souffrance plus profonde, plus assidue, plus persistante.
Les derniers jours passés au lit (trois exactement, ou peut-être plus.) ne faisait que le lui prouver. Incapable de se lever, d'affronter le regard des gens sur elle dans la rue, de répondre aux appels d'Emily ou aux messages des garçons. « On est bien arrivés. Il fait SUPER CHAUD ici. On pense à toi. » elle n'avait pas besoin de ça, si ? « Oh, super ! Allez, vivez votre rêve, amusez vous, oubliez donc mon existence, je retourne à mon existence merdique et à son –désormais- absent manque de sens. »
Une semaine pile.
7 jours.
Un peu moins de 168 heures.
Équivalent à 10 080 minutes.
Autrement dit 604 800 secondes.
1..2...3...
604 803 secondes, maintenant.
4...5...6...
604 806, dorénavant.
7...8... 9...
604 809, désormais.
.... 10.
Toujours personne.
Elle releva enfin la tête vers son miroir en remarquant que la buée avait laissé apparaitre un message dessus. Elle se frotta les yeux quelques secondes, puis le visage dans sa totalité.
Ce n'était pas une illusion.
L'adolescente pouvait reconnaître son écriture au premier coup d'œil et la phrase inscrite sur la surface brillante désormais blanchâtre qui prenait la totalité de l'espace.
Son cœur eut un raté et les larmes chassées par sa récente douche revinrent comme si elles n'étaient jamais parties et comme si elles n'avaient, pas même le moindre instant, quitter son visage.
« - Si tu regardes au fond de toi, tu me trouveras. Toujours. »
Si tu regardes au plus profond de toi June, je suis certain que tu me trouveras. Pour toujours, avait-il écrit sur un bout de papier chiffonné qui accompagnait son cadeau d'anniversaire. Celui qu'elle avait calé entre les pages du 21 et 22 novembre de son agenda.
Toujours.
Toujours.
Toujours.
