Light [MxM] T1

Chapitre 6 Obsession.

Simon traversait le commissariat à la hâte, une pile de documents sous le bras. Son téléphone était calé entre son épaule et son oreille. 

  - Oui, mamá, ça va ... non, je te dis ... Julie a exagéré ... 

Simon évita un policier menaçant de lui faire tomber du café dessus. Il grogna. 

  - Non, mamá, c'était pas pour toi ... ça va, je t'assure ... oh, tu sais, y a inconscient et inconscient, c'est pas ... arrête de me couper, ¡ Maldita sea !

Excédé, il posa tous ces documents sur son bureau provisoire et s'avachit sur sa chaise. 

Les parents de Simon étaient retournés vivre en Espagne, après avoir passés vingt ans aux États-Unis. Simon ayant fait sa vie dans ce pays, il jugea que l'Espagne n'était pas faite pour lui. Seulement, ses parents s'inquiétaient toujours du moindre phénomène, voilà pourquoi sa mère l'avait mis en contact avec Julie. 

À distance, sa mère veillait. Son père était dans une optique de liberté. Si son fils voulait rester loin d'eux, alors il devait se débrouiller. 

Toujours le téléphone collé à l'oreille, Simon commença à fouiller dans les documents qu'il avait piochés un peu partout. Ce qu'il avait découvert sur la famille Villeroche la veille l'obsédait. Il avait besoin de savoir ce qui était arrivé spécifiquement à ce jeune Theo, mort sous le passage d'un train. 

  - Arrête, mamá ! Tout va bien ... oui, oui, je viendrais ... 

Simon soupira. Sa mère insistait pour faire des fêtes familiales tous les deux mois. 

Simon écoutait à peine les recommandations de sa mère avant de prendre un avion, puisqu'il fut attiré par le livret scolaire de Theo Villeroche, trouvé dans les archives familiales. The Dalton School, une école située près de Central Parc. École dans laquelle Simon avait fait ses études. 

  - Mamá, coupa le latino. Tu connais Theo Villeroche ? 

Silence au bout du fil. Simon vérifia qu'il n'avait pas raccroché par erreur, mais ce ne fut pas le cas. Sa mère avait tout simplement perdue la parole. 

  - ¿ Oiga ?

Sa mère prétexta un rendez-vous et raccrocha. 

Simon resta interdit devant son téléphone. C'était mauvais signe. Il n'aimait pas du tout ça. 

Simon chercha alors des photos de l'enfant, mais visiblement l'école n'avait pas garni son dossier de clichés. Il remarqua ensuite que les articles relatant l'événement avaient tous été écrit par la même personne : Richard Stengel. 

  - Lui, il aura peut-être des réponses, se dit Simon. 

Alors qu'il s'apprêtait à partir, Catherine entra dans la pièce en lui tendant une feuille de papier. Elle était en train de sucer un bonbon, détendue. 

  - Il faudrait que tu ailles interroger ces gens. Comme tu t'occupes de la famille, t'as qu'à rester dedans. Ce sont les personnes de sa famille présentes sur son testament. Moi, je vais faire les non-familiales. Pigé, moucheron ? 

Simon prit la feuille et la glissa dans sa poche avant de sortir sans un mot. Ce ne fut qu'à l'extérieur du bâtiment qu'il jeta un œil à la liste de Catherine. Cinq personnes figuraient dessus. La famille Villeroche s'était considérablement réduite avec les années. 

Killian était aussi dessus, mais Simon avait d'immenses doutes sur le fait qu'il est tué sa grand-mère pour de l'argent. Après tout, son père était riche. C'était un enfant qui n'avait besoin que d'une chose, de l'attention. Tuer était peut-être un peu excessif.