Les rayons du soleil passaient au travers des persiennes et éclairaient cette chambre qui, au fil des heures, sentait de plus en plus le renfermé et la souffrance. Simon était une poupée allongée confortablement sur son lit. Il ne voulait pas se lever. À quoi bon ? Il se retrouverait devant ses parents, qui ne pouvaient désormais plus le regarder sans arborer une mine défigurée par la tristesse.
Tout l'empire mental qu'il s'était forgé au fil des années avait été détruit par un seul coup de canon.
Alors que tout était calme, pour son plus grand déplaisir puisqu'il ne pouvait faire que penser à sa situation, des bruits de portes et de pas se firent entendre.
– Où est-il ?
Cette voix le figea.
Simon se redressa immédiatement. Il avait l'impression d'avoir rêvé. Simon attendit. Les bruits de pas se rapprochèrent, et la réalité le heurta.
Light ouvrit la porte de sa chambre. Ce visage qui lui offrit le plus beau des sourires était bien le sien. Alors, sans réfléchir, Simon s'élança et se blottit dans les bras du jeune homme, qui ne perdit pas un instant et rendit son étreinte. Puis, ils s'embrassèrent, comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis des siècles. Simon le serra plus fort, jusqu'à entendre un petit couinement.
Il se recula soudainement en comprenant son erreur.
L'avant-bras gauche de Light était coincé dans un plâtre et l'accolade l'avait un peu titillé. Le jeune détective observa cet emballage en soupirant.
– Pas pratique, cette chose. À l'aéroport, déjà, ils m'ont trouvé suspect et pensaient que ça cachait une bombe. Bon, le fait que j'ai ri à cette remarque n'a pas arrangé mes affaires. Je suis navré d'être en retard, Simon.
– Ne le sois pas, répondit immédiatement le latino.
– Oh, mais je dis ça pour tes parents. Ça doit être dur de vivre avec une larve in-douchable.
– Arrête d'inventer des mots, tu offenses notre langue.
– Toi, tu offenses les shampoings.
– Ça va, j'ai compris, rouspéta Simon en levant les yeux au ciel.
Light posa sa main droite sur la tête de son petit-ami et le regarda le plus tendrement possible.
– Ça va aller, d'accord ? Fais-moi confiance.
– D'accord ... Leo.
Le sourire de Light s'élargit, comme s'il était un enfant devant son jouet préféré.
Alors, Simon remarqua enfin la présence de ses deux parents derrière le détective, qui les fixait avec curiosité. Le latino se sentit gêné instantanément. Au vu du rougissement progressif de leur fils, ses parents se mirent à rire de bon cœur et invitèrent les deux garçons dans le salon. Leurs mots étaient entrecoupés par leur rire. Sa mère avait un rire cristallin et écarta du doigt une légère larme qui se formait au coin de son œil. Son père avait un ton plus grave, mais ses yeux traduisaient cette même joie. Simon ressentit alors une douce chaleur dans son cœur, comme si quelque chose se rallumait, renaissait de ses cendres.
Light était véritablement une lumière.
Après une bonne douche, Simon retrouva ses parents et Light dans le salon. Ils étaient en train de boire un rafraîchissement, tout en discutant des paysages espagnols. Alors, le latino se rendit compte de l'étrangeté de la chose.
– Je crois qu'il faut qu'on m'explique pourquoi, puis comment aussi, vous vous connaissez, dit-il en s'asseyant sur le canapé.
– Ils t'espionnaient via ma personne, lança Light en buvant une gorgée d'eau fraîche.
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Light [MxM] T1
Fiksi RemajaSimon Cortez réalise enfin son rêve d'entrer dans l'AMAC, l'Agence des Meurtres et Affaires Compliquées. Un rêve vite écourté lorsqu'il intègre l'équipe du mystérieux et agaçant Light, qui n'a de cesse de lui mettre des bâtons dans les roues. Le me...