Light [MxM] T1

Chapitre 22 Affrontement.

La maison se trouvait sur le bord de route, à l'extérieur de New York, en direction de Bridgeport. Le bien immobilier avait été fermé suite au décès de Sylvie Villeroche, et les seuls visiteurs étaient des rats et des squatteurs.

Simon conduisait la voiture. Ils avaient encore quelques minutes de trajet à faire, et la tension était palpable. 

  – Je te dis que tu ne devrais pas venir ! répétait-il en boucle. 

  – Je ne vais pas rester assis sur une chaise à ne rien faire, en vous sachant tous les deux avec ce psychopathe ! répondit immédiatement Light. 

  – Tu es blessé, nom de Sauron ! 

  – Je suis toujours meilleur tireur que toi. 

  – Et je suis en bien meilleur forme ! 

  – Physique, peut-être, mais tu es instable mentalement, affirma Light, tout en essayant de charger son arme correctement. 

Simon écarquilla les yeux. 

  – Quoi ? Qu'est-ce que tu insinues par là ? 

  – On sait tous les deux que ... hé ! Attention ! 

Light jeta sa main droite sur le volant pour faire dévier la voiture, afin d'éviter de percuter la moto qui arrivait sur leur gauche. 

Leur voiture fit une embardée sur le côté, et ils se retrouvèrent coincés dans le fossé. La voiture était encastrée dans le creux. Peu importe à quel point le moteur ronflait et les roues tournaient, le véhicule ne bougeait pas d'un millimètre. Les phares de la voiture éclairait le tas de terre qui les retenait. L'ombre de leur voiture se projeta vers l'avant lorsqu'un autre véhicula s'arrêta pour les aider. 

Simon écrasa ses mains contre le volant en rouspétant, et en maudissant les dieux pour lui avoir donné des gènes de colérique. Il entendit un gémissement à côté de lui. 

  – Leo ! Ça va ?

Le jeune homme hocha la tête. Son bras avait l'air de lui faire mal. Il avait dû être secoué. 

  – Tout va bien là-dedans ? demanda le propriétaire de la voiture qui s'était arrêtée derrière eux. 

Simon sortit du véhicule, suivit par Light. Il rassura l'autre conducteur et lui affirma qu'il allait appeler une dépanneuse. Il dut paraître serein, alors qu'en réalité, son esprit était embrumé par tout ce qui arrivait. À chaque minute, une nouvelle vague lui arrivait en pleine figure, comme si les Envoyés du désastre ne pouvaient pas le laisser tranquille pour une journée. 

  – Mais non, voyons, il est tellement drôle à titiller, c'est notre jouet favori ... ironisa-t-il à voix haute, tout en donnant un coup de pied dans la roue supérieure. C'est pas comme si des pourritures sur Terre existaient, non ... elles, on les laisse bien pénardes ... 

Light fit le tour du véhicule, le GPS en main. 

  – On est chanceux, la maison n'est pas très loin. Viens, on n'a plus de temps à perdre, lui dit-il en traversant rapidement la route. 

Le jeune latino souffla un grand coup, bomba le torse et suivit son petit-ami. Il était gonflé à bloc par toute cette rage. La colère s'était accumulée en lui et ne demandait qu'à sortir. Et le type qu'il croiserait en ferait les frais. 

Light éteignit son GPS en arrivant devant un portail d'au moins deux mètres et demi. Les barreaux étaient en fer noir, et un blason plaqué or se situait au milieu : un aigle qui, de ses ailes, semblait protéger la lettre V. Au-delà de cet obstacle, une allée de goudron semblait guider les visiteurs vers une villa d'un étage des plus somptueuses.