Chapitre 18

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Point de vue d'Emilia

Je me réveille et lis le message de Daniel. Beurk. Ce type est vraiment quelqu'un de dégueulasse. Il croit qu'il va me faire craquer ? Non mais il se prend pour qui ? Nique ton poulpe.

Je me lève et pars déjeuner car aujourd'hui je fais les magasins avec la mère de Gabriel. Génial. Je sens les magasins du genre Chanel, Givenchy et toutes les marques qui puent le fric.
Il y a une  différence énorme entre la famille de Gabriel et la mienne. Eux montrent leur argent avec leurs fringues de riches et gadgets qui valent un bras tandis que nous, nous ne montrons rien. Nous sommes simples, Dieu merci.

Je récupère un pancake et remonte immédiatement regrettant de ne pas croiser Gabriel pour mettre ne place notre plan. Il est déjà parti faire du golf avec son cher papa, qui pue le fric. Encore. Mais je les aime bien.

Je m'habille d'un Jean déchiré avec ma chemise et un débardeur. J'adore littéralement cette tenue qui est tellement mais tellement bien ! J'accompagne le tout de ma vieille paire de Vans bordeaux, et je remarque qu'il faut que je m'en rachète une car celles-ci on fait leur temps. Bref, je rejoins Viviane qui attend dans son Rang Rover dernier génération flambant neuf. Il sent encore cette odeur de voiture neuve quand j'entre dans l'habitacle.

-Il est nouveau non ?

-Oui, me répond-elle avec un air signifiant je-dépense-une-sommes-exorbitante-pour-épater-le-country-club.

-Magnifique voiture.

-Merci.

Je range mon téléphone ainsi qu'un jeu de clé dans mon sac avec mon portefeuille.

-Ma chérie, tu n'aurais pas dû le prendre. C'est moi qui régale aujourd'hui !,me dit-elle.
-Oh, c'est tellement généreux de votre part !

J'essayais de prendre un ton des plus enjoué, mais il sonnait extrêmement faux à mes oreilles. J'ai horreur qu'on me paye des trucs. Putain. La journée ne fait que commencer.

-Ca me fait plaisir ma puce, vraiment, me dit-elle dans les yeux.

Elle était sincère. Elle me considère comme de sa famille car elle nous a toujours imaginé Gabriel et moi franchissant les portes d'une église pour devenir mari et femme. Sauf que ce rêve ne se réalisera jamais car Gabriel aime les garçons, même si il est bisexuel. Et moi, tout simplement, il ne m'attire pas plus qu'un meilleur ami. Tout simplement.

-On commence par quoi ?,lui demandai-je.
-Eh bien, j'ai vu qu'il y avait un centre commercial gigantesque, avec des boutiques de jeunes. Donc parfait pour débuter non ?
-Oui en effet.
-Génial ! On va s'amuser comme des folles aujourd'hui !

Je la regarde amusée de voir qu'elle est excitée à l'idée de passer une journee entière avec moi. Et cela me fait chaud au cœur. Je la considère comme une deuxième mère même si son besoin de montrer sa fortune u monde entier m'énerve au plus haut point. Mais bon, personne n'est parfait sauf... Dylan O'Brien. Bref.

On devait avoir fais une vingtaine de boutiques quand on prit enfin notre pause déjeuné. Elle fut courte car Viviane voulait m'emmener choisir une robe très chic pour une réception.
On se dirigea vers une boutique dont je ne lus même pas le nom et je vis les prix.... Non mais qui paye 300$ pour une paire d'escarpins et 550$ pour une robe noire toute simple avec de la dentelle. Soit dit en passant elle était très chic. Bien-sûr Viviane le remarqua et elle me supplia d'essayer la robe avec une paire d'escarpins Louboutin. Je ne sais pas pourquoi mais elles devaient coûter cher, extrêmement hors de prix.

Je rentra dans une cabine à contre cœur et me déshabilla. Je remercie Dieu de ne pas avoir pensé à m'épiler.
J'enfile la robe ,qui devait être de créateur, et me regarde dans le miroir.

Elle dévoile et met en avant ma poitrine sans avoir être dans l'excès. Sa coupe patineuse au niveau de mes hanches met en avant ma taille marqué , cachant mes énormes cuisses. Je me retourne et là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Le dos...

-Putain mais pourquoi ?, grognais je.

Le dos... il n'y avait rien de sage avec ce truc. Mon dos était dévoilé de mes omoplates jusqu'à mi-dos avec une coupe qui laissait présager ce qui se trouvait un peu plus bas. Impossible que je mette ça. Jamais. De. Ma. Vie. Jamais.

-Sors de là avec tes talons !,m'ordonne Viviane.

Putain niquel. Mauvais karma.

Je sors de là et remarque le regard de Viviane radicalement changé. C'est sûr, j'ai l'air d'un saucisson. À l'ail. Heureusement j'ai pas l'odeur qui va avec. Sérieusement ce truc, ça pue vraiment.

- Tu es vraiment, vraiment mais vraiment magnifique. Je suis vraiment sincère, dit-elle avec...

Des larmes aux yeux ? Bordel c'est quoi ce truc ? Pourquoi elle pleure ?

-Merci, dis-je timidement.
-Avec grand plaisir ma puce. Tu va la lettre ce soir pour le cocktail que j'ai organisé à la dernière minute !, tranche t-elle.
-Quoi ? Mais je croyais que c'était pour plus tard !
-Non, c'est pour ça que je t'ai amené ici. Une équipe prépare tout en ce moment chez toi. Et cette robe est parfaite. Maintenant enlève-la. Prochain direction, les bijoux !

Elle partit directement vers la caisse et en sortir sa carte de crédit platine ou gold ? J'en sais rien et je me changea en tant record. Putain une réception ce soir alors qur je sors à peine de l'hôpital.  En plus, je ne connaîtrais personne.

On partit en direction d'une bijouterie où elle choisit un collier pour ainsi que bracelets et boucles d'oreilles hors de prix.

J'avais une vingtaine de paquet, sans exagéré, et heureusement il était cinq heure. Fin de ce calvaire qui n'en était pas un enfin de compte.

De retour chez moi, je ne prêta pas attention à la déco et fonça sous la douche. J'en sortis à peine que Viviane arriva dans ma chambre avec deux personnes.

-Emi, je te présente ton coiffeur Pedro et ta maquilleuse Sofia qui vont s'occuper de toi.

Ils déposèrent leur matos sur mon bureau qui dégagèrent en vitesse éclaire. Je partis enfiler ma robe de chambre pour ne pas rester en serviette.

Ils m'installèrent sur une chaise et on se serait cru à ces émissions débiles à la télé. Ils regardèrent mon visage et parlèrent entre eux. Ils décidèrent de me faire passer ma robe avant pour éviter que je ne mette dessus du maquillage ou que je n'abîme ma coiffure.

À la fin, je ne me reconnue  pas.même J'étais littéralement une bombe sans ne vouloir me vanter. J'avais un chignon digne d'une oeuvre d'art, mon visage était encadré de mèches bouclées subtilement. Mes yeux étaient habillés d'un noir couleur bleu nuit extrêmement envoûtant faisant ressortir un regard fatal d'après eux. Le mascara était impeccable avec de faux-cil agrandissant mon regard avec une pointe de crayon sur la muqueuse. Mon teint était très naturelle mais cachant mes horribles cernes. Mes lèvres étaient recouvertes d'un rouge à lèvre naturel avec du gloss. Tout était vraiment parfait. Ils m'aidèrent à placer mes bijoux là où il fallait et tout cela était habillé et très très chic. Jamais je n'aurai pu me trouver belle une fois dans ma vie. Mais c'était le cas cette fois-ci.
J'allais jusqu'à mon lit quand la réception commença. J'enfila mes talons et me redressa.

-Tu es époustouflante, me dit mon frère.
-Merci, dis-je. Tu es digne d'un mannequin toi !
-Je sais je sais. Prête ?
-Oui, mais c'est bizarre non ?
-De quoi ?
-Et bien de faire une fête alors que demain on a cours.
-Demain s'est férié.
-Ah je savais pas.
-Pas grave. Prête à affronter cette fête ?
-Nan.
-Et bien on y va quand même !

Mon frère passa son bras autour de ma taille pour m'aider dans les escaliers avec ces chaussures gigantesques.

Une fois arrivée en bas,je remarqua de dos quelqu'un. Cette personne se retourna est... Oh putain de merde ! J'ai la poisse !

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