CHAPITRE 8 : Redha

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Je me réveille en sursaut ! J'ai dû pousser un cri pas très viril je dois dire !

La porte s'ouvre instantanément et ma sœur rentre en vitesse dans la chambre. Elle accourt vers le lit et s'approche de moi, inquiète.

- Redha ! Pourquoi tu cries qu'est-ce qu'il y a ?!

Oh le cauchemar ! Je pose mes mains sur ma tête, c'est vraiment n'importe quoi ce cauchemar.

- J'ai fait un mauvais rêve.

J'ai la voix cassée un peu, c'est vraiment très bizarre. J'explique en détails ce qui viens de se passer à ma sœur. Elle reste très perplexe et très inquiète.

- Et tu me dis que c'est la première fois que ça t'arrive ?

- Oui toute première fois.

- C'est bizarre, la vraie question c'est pourquoi ça arrive maintenant ?

Je hausse les épaules, en dirait que les réactions que je devais avoir à sa mort arrivent mais à retardement.

- Ne t'inquiètes pas mon Redha, après tout ce n'est qu'un rêve...

- "Crois en tes rêves". C'était la phrase favorite de Baba. Chaque fois avant de dormir il venait me raconter une histoire qu'il avait vécu. Je suis sûr qu'il a dû t'en raconter une. Il me donnait des conseils pour plus tard s'il devait quitter ce monde, il disait que j'étais l'homme de la maison même si je suis le plus petit et que je devais veiller sur toi et Maman. Mais je ne sais plus qui je suis...

Ma sœur m'attrape ma tête violemment je dois dire et me la secoue très rapidement.

- Écoute-moi bien Redha. Ça fait 10 ans qu'il est parti. Tu as fait ton deuil et tu es le seul qui n'a pas était émotif à ce moment-là et tu vas me dire que à cause d'un rêve un peu bizarre tu vas stopper un deuil que tu as si bien digéré ?

Je réfléchis et je pense qu'elle a raison. Depuis sa mort, je n'ai pas pleuré une seul fois pour ça. Je ne sais pas pourquoi ni comment j'ai réussi à faire ça mais je l'ai fait. Ma sœur et ma mère s'été effondrées et moi j'étais rester insensible à cette tristesse. Je regarde ma sœur qui me fixe toujours.

- Je... Je ne sais pas... Je ne pense pas.

- Écoute, me dit-elle en me tenant les mains, tu es qui tu es à un moment important de ta vie. Ça serait dommage de devoir rater ton année à cause de ça tu dois te battre.

Je hoche la tête et elle me prend dans ses bras quelques secondes en me rassurant.
Je me redresse un peu et je vois que le soleil c'est déjà couché.

- Il est quelle heure s'il te plaît ?

- 23h30. Tu as dormi 6h tu es vraiment fort !

- SÉRIEUX ! OH LO LO !

Je sais pas si c'est le lycée qui me fait ça mais ça ne me plaît pas du tout. Il faut vraiment que je prenne mon rythme parce que là, je risque de finir par terre, évanoui dans la rue.

Mon ventre gargouille très fort. Ma sœur rigole.

- Si tu veux, je t'ai ramené un grec tout à l'heure, il est dans la cuisine.

- Merci, et elle est où Maman ?

- Dans sa chambre, elle parle au téléphone avec Tonton Idïr.

Comme par hasard ! Je viens de rêver de lui il y a même pas 10 minutes ! Coïncidence ? Je ne crois pas !

Je me lève, enfile mes pantoufles et me rends à la cuisine. Ouf ! Le grec est encore chaud je vais pouvoir le dévorer et elle m'a pris une canette pour accompagner ça.

𝐑𝐄𝐃𝐇𝐀 - 𝐂𝐚𝐫𝐩𝐞 𝐝𝐢𝐞𝐦 [𝟏] [EN RÉVISION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant