Vocaloid: Rebellion

Chapitre 4

~~~ PdV Miku ~~~

Après ma journée en compagnie d'Akaito et une bonne nuit de sommeil, je me rend à l'agence vers sept heures et demi. J'ai donné rendez-vous à Akaito à neuf heures certes, mais j'ai quelques petites choses à régler avant. Je me dirige au septième étage, décidée à me trouver une styliste, et de préférence celle que m'a recommandé Miki. Lorsque j'arrive en face du secrétaire responsable de cet étage et que je vois son look de rock star, je suis déjà convaincue que je vais tomber sur une perle rare dans le domaine de la mode.

- Qu'est-ce que je peux faire pour vous jeune demoiselle? demande-t-il en s'appuyant sur son comptoir.
- Je cherche une dénommée Akita Neru.
- Eh bien je vous souhaite bien du courage avec cette sauvage, elle se trouve dans le salon numéro 15.

Je le remercie brièvement puis cherche la porte portant le numéro 15 dans les longs couloirs. Lorsque je la trouve, je toque à la porte puis attend une réponse qui ne vient finalement pas. J'insiste deux fois de plus avant d'entrer sans attendre d'en avoir l'autorisation. Une jeune fille blonde de 17ans est avachie sur une chaise en face d'un miroir, les pieds posés sur le plan de travail plein de cosmétiques. Elle regarde des photographies sur son téléphone tout en bougeant la tête au rythme de la musique qu'elle écoute certainement grâce aux écouteurs enfoncés dans ses oreilles. Je tire un de ses écouteurs et elle sursaute avant de se tourner vers moi avec un regard meurtrier.

- Nan mais ça va pas?! Tu peux pas frapper avant d'entrer?! me hurle-t-elle dessus.
- C'est ce que j'ai fait, dis-je sans réagir plus que ça.
- Ouais bon qu'est-ce que tu veux? demande-t-elle pour se débarrasser de moi.
- Que tu deviennes ma styliste personnelle.

Elle éclate de rire avant de me fixer avec un sourire provocateur.

- Et je peux savoir pourquoi je travaillerai pour toi? Tu n'es pas au courant que je suis un petit génie de la mode?
- C'est justement pour ça que je viens te voir.
- Tu sais, des centaines de personnes seraient prêtes à payer très cher pour se procurer mes services, j'ai d'autres chats à fouetter que toi, dit-elle avec arrogance.
- C'est pour ça que tu n'as toujours pas de travail? dis-je pour la provoquer à mon tour.

Elle écarquille les yeux pendant une fraction de seconde avant de se reprendre, récupérant son expression arrogante.

- C'est juste que je n'ai trouvé personne à ma hauteur pour le moment.
- Ce n'est pas l'exacte vérité n'est-ce pas?

Nous nous regardons les yeux dans les yeux quelques secondes puis elle soupire longuement, me faisant comprendre que j'ai gagné la partie.

- Je suis percée à jour hein? lâche-t-elle avec une expression blessée.
- Tu porte une carapace, tu joues la fille arrogante et dans l'excès de confiance, mais en réalité le génie de la mode qui est en toi ne trouve pas comment s'exprimer hein?

Elle sourit amèrement.

- Quand je dis à mes clients que c'est de leur faute si le résultat est mauvais, ils fuient avec rage, prétextant que je ne connais rien à mon métier. Mais ce n'est tout de même pas ma faute s'ils ne sont pas à la hauteur de mes créations non?

Je viens lui frotter la tête, lui ébouriffant les cheveux. 

- Si tu veux, tu n'as qu'à me tester et juger par toi-même si tu souhaites travailler pour moi ou pas, je ne te forcerai pas, dis-je honnêtement.
- C'est d'accord, mais je te préviens, je ne suis pas facile à satisfaire.

Elle tire une penderie à roulette pleine de vêtements.

- Ces créations ne sont pas de moi donc je ne sais pas à quoi elles ressemblent. Pioche dedans et crée-moi une tenue. Si la tenue me plait j'accepte le contrat, si elle ne me plait pas, bye-bye.