Épilogue

243 27 9
                                    

- Kaito-nii-sama en met du temps! se plaint une petite fille agitée.

Elle remuait frénétiquement les pieds, assise sur son lit en hauteur. Elle serrait dans ses bras un ourson en peluche blanc et lui mordillait l'oreille sous l'impatience. Lorsqu'une voiture roula sur les graviers qui couvraient le sol devant la maison, la petite en question se rua à l'extérieur. La portière de la voiture s'ouvrit sur un homme d'une vingtaine d'années avec de magnifiques cheveux bleu nuit. Elle sauta dans les bras du jeune homme, euphorique.

- Kaito-nii-sama!
-Eh, salut petite princesse! s'exclama-t-il en la soulevant avec un sourire. Et joyeux anniversaire, même si j'ai un jour de retard. Comment va ma petite apprentie préférée?
- Trop bien, tu devineras jamais ce qu'ont fait papa et maman pour mon anniversaire!
- Je ne sais pas, ils t'ont acheté plein de bonbons?
- Nan, encore mieux!
- Mieux que des bonbons? Alors là je sèche, plaisanta le bleu.
- Ils m'ont tout les deux écrit une chanson rien que pour moi!

Le jeune adulte, attendri, caressa rapidement la tête de la petite fille âgée de six ans avant de replacer sa main dans son dos pour ne pas la faire tomber.

- On y va dis?
- Attends, je dois voir ta maman avant.
- Mais je voulais aller au cours de chant moi! bouda l'enfant.
- Juste après c'est promis.

Oui, Kaito avait réalisé son nouveau rêve: il était devenu professeur de chant. Et sa première élève était cette petite fille adorable qu'il tenait dans ses bras. Bien sûr elle n'était pas la seule, mais elle l'avait été au départ. Il aurait pu travailler en tant que professeur à la Vocaloid Gakuen comme le lui avait proposé monsieur Kagamine, mais il avait préféré monter sa propre école, formant par la suite d'autre professeur. Il s'était fait une petite réputation en cinq ans et c'est avec fierté qu'il endossait son rôle du haut de ses presque vingt-six ans.
La petite fille toujours sur les bras, il entra dans l'habitation. 

- Tu sais où est maman?
- Oui! Pose-moi! ordonna-t-elle gaiement.

Il s'exécuta avec amusement et la suivit dans la maison pour rejoindre la pièce servant de bureau. Dans celle-ci se trouvaient deux jeunes femmes: l'une aux cheveux turquoises assise sur une chaise, derrière elle une deuxième avec de longs cheveux blonds équipée d'une paire de ciseaux. Les ciseaux se refermèrent sur la chevelure turquoise, laissant de courtes mèches tomber au sol.

- Tu les coupes encore? lui demanda le bleu surpris tandis que la petite fille la rejoignit.
- Il faut croire que les cheveux courts demandent encore plus d'entretien que les cheveux longs, rit la jeune femme de vingt-cinq ans.
- Maman! 

La petite fille sauta sur sa mère avec entrain.

- Doucement Miu, tu ne voudrais pas faire mal à ton petit frère, répondit Miku en la posant sur ses genoux tout en protégeant son ventre rond.

Kaito regarda la scène attendri.

- Et toi Rin, tu n'as rien de mieux à faire que de jouer les coiffeuses? On ne te voit plus beaucoup à la télé.

La concernée se tourna vers lui, ciseaux pour arme et rejetant ses longs cheveux vers l'arrière.

- C'est juste que tu ne regardes plus la télévision triple andouille! Et puis Len est trop occupé à suivre les enseignements de papa pour reprendre Vocaloid plus tard pour travailler avec moi. Il faut dire que papa est pressé de prendre sa retraite...
- Pas étonnant, il a fait son temps le papi, se moqua le bleu.
- Eh, papa n'est pas vieux ok?!
- Chut, vous embêtez mon petit frère! s'écria Miu.

Miku retint un petit rire amusé en regardant tendrement sa fille.

- Tu te rends compte, tu auras six ans d'écart avec lui, comme moi et tonton Mikuo.

- Alors ce sera à moi de le protéger! s'enthousiasma la petite. Je serai son chevalier!
- Pour moi tu seras toujours une petite princesse, ajouta la mère en lui embrassant le front après avoir repoussé quelques mèches folles.
- Je suis rentré! s'exclama une voix d'homme à l'autre bout de la maison. 
- Papa! hurla la petite fille en se ruant hors de la pièce.

Lorsqu'elle referma la porte, tout le monde se permit un petit rire.

- Tu venais la chercher pour son cours de chant? C'est gentil, argumenta la jeune maman.
- Je ne vais pas te faire déplacer alors que tu es presque à terme.
- Oh, mais quel gentleman, le taquina la blonde.

La porte s'ouvrit de nouveau, mais cette fois-ci la petite fille était sur les épaules d'un grand homme aux cheveux écarlates. Akaito fit un signe de main à tout le monde avant d'aller déposer un baiser volatile sur les lèvres de sa fiancée.

- Les amoureux, il serait peut-être temps d'officialiser à la mairie nan? lança la blonde en rangeant son matériel de coiffure.
- Tu parles, Akaito a trop de travail pour m'aider à préparer le mariage, et puis je me vois mal dans une robe de mariée alors que j'ai l'air d'une baleine.

Tout le monde roula des yeux, la petite Miu mise à part.

- Dans ce cas tu es la plus belle baleine de la planète, lança-t-elle, ce qui provoqua un fou rire général.
- Merci mon amour, répondit sa mère en lui faisant un câlin. Même si je ne sais pass trop comment le prendre...
- Vous osez vous faire un câlin sans moi? se scandalisa Akaito.
- Tais-toi, c'est toi qui la monopolise d'habitude, grogna la petite dans les bras de sa mère.
- Eh bah, si elle tient pas de sa mère celle-là, plaisanta Rin.

Sa réponse fut un regard noir de la part de la mère en question.

- Bon, ben sur ces réjouissances je vais y aller hein! J'ai du boulot moi! s'esquiva la blonde avant de partir avec un dernier signe de main.
- On y va aussi Miu? Sinon jamais tu n'atteindra le niveau qu'avait maman.
- Ouaip!

Kaito prit la main de la petite fille et l'emmena vers la voiture.

- Ah, attends! J'ai pas fait de bisou à papa et maman!
- Aha, je t'attends file, accorda-t-il avec un clin d'œil.

Elle rentra de nouveau dans la maison en courant, ouvrant discrètement la porte du bureau avant de la refermer en soupirant.

- Il faut croire qu'ils ont pas besoin de mon bisou, ils se débrouillent bien tous seuls, se lamenta la petite fille avant de courir à la voiture.

- Il faut croire qu'ils ont pas besoin de mon bisou, ils se débrouillent bien tous seuls, se lamenta la petite fille avant de courir à la voiture

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

FIN

Vocaloid: RebellionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant