Chapitre 20

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Nous sommes Mercredi et je suis à mon bureau. Comme à son habitude, Kokone est à son bureau pour faire le tri dans les contrats avant de me les proposer tandis que j'examine ceux qu'elle a déjà déposé sur mon bureau depuis la semaine dernière. La routine quoi. Je pousse un long soupir de lassitude, preuve de mon profond ennui, mais suis interrompue par Kokone.

- Miku, je te transmet un appel, c'est Monsieur Render.

Je la remercie avant de saisir le téléphone trônant fièrement sur une pile de dossiers.

° Bonjour Monsieur Render.
- Bonjour Miku, je tiendrai une réunion à 19h à l'auditorium du troisième étage, tu peux te libérer? Dans le cas contraire, mon assistante t'enverra les détails en mail.
- Non aucun problème, je serai présente.
- Très bien, n'oublie pas, 19h auditorium...
- Troisième étage oui! Au revoir Monsieur, et merci.°

Je raccroche et active immédiatement une alarme sur mon téléphone pour ne pas manquer l'heure.

- Kokone, je partirai un peu avant 19h, je ne pense pas repasser par le bureau, tu peux partir aussi si tu veux.

Elle hoche la tête avec un sourire avant de reprendre son travail avec un grand sérieux. J'allais à mon tour me replonger dans mes dossiers, mais la porte s'ouvre à la volée.

- Miku~! crie Akaito et déboulant dans mon bureau.
- Woh, moins fort la tomate si tu veux pas finir en ketchup, y en a qui bossent ici!

J'entends Kokone étouffer un rire tandis qu'Akaito vient se poster devant moi.

- Mille excuses votre majesté, puis-je me faire excuser en vous invitant à déjeuner?

Je relève la tête vers lui en ne pouvant retenir un sourire.

- Je suppose que c'est pour ça que tu es venu nan?
- Tout juste Sherlock! Il va bientôt être deux heures et, te connaissant, tu n'as pas mangé n'est-ce pas? Alors mange avec moi, j'étais absorbé par ma composition et je veux pas manger seul, ajoute-t-il avec un regard de chien battu.
- C'est de l'attendrissement ça! Bon je finis cette pile de dossier et je te rejoins. On va où?
- Viens à la maison, d'ici à ce que t'ai fini ta pile et que t'arrive, j'aurai eu le temps de faire quelque chose de comestible.
- Comestible? T'es sûr que c'est possible?

Kokone pouffe de nouveau tandis qu'Akaito échappe un rire forcé. Nous échangeons encore quelques mots puis il quitte le bureau aussi vite qu'il est arrivé. Je tente de me reconcentrer sur mon contrat, mais je sens le regard de mon assistante peser sur moi.

- Qu'est-ce qu'il y a?
- Rien, je me disais simplement que ta relation avec Akaito était revenue à la normale, je dirais même qu'elle s'est améliorée. Les médias se sont un peu calmés à votre sujet mais aux dernières nouvelles, vous êtes toujours le couple le plus en vogue du moment. Ça ne te gène pas de devoir faire semblant?
- Pas plus que ça, je suis habituée à jouer la comédie. Et puis c'est Akaito, ça aurait pu être pire.
- Dis plutôt que ça n'aurait pas pu être mieux, dit-elle d'un ton plein de sous-entendus.

Je ne prends même pas la peine de lui répondre et un sourire victorieux s'affiche sur son visage. Je me dépêche de boucler ma pile de dossiers et quitte le bureau.

- Bon appétit, et ne faîtes pas trop de bêtises!

Je ferme la porte, toujours sans en rajouter puis trace mon chemin. Je décide de rentrer à pied, toujours une fidèle capuche en guise de camouflage: marcher me permettra du bien et ça fera gagner du temps à Akaito. J'arrive lentement devant sa maison et un papier sur la porte me dit d'entrer même sans frapper car il ne m'entendrait sûrement pas depuis la cuisine. Je froisse le papier pour le jeter dès que je trouverai sa poubelle puis franchis l'entrée dans laquelle flotte une douce odeur. Je rejoins ensuite la cuisine, jette le petit papier et cache les yeux d'Akaito.

Vocaloid: RebellionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant