Chapitre I

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Attachée, le souffle court. Est-ce que ma vie devait se résumer à cela désormais? Je n'en savais rien. Les yeux rivés au plafond. J'attendais que les secondes passent. Les minutes semblaient être une éternité. La pièce était vide. Il n'y avait pas un bruit. Ou peut-être qu'on m'avait drogué pour plus que j'entende. Je ne savais pas où j'étais. Je me rappelais que mon père m'avait giflé mais rien de plus. Pourquoi est-ce que je ne pouvais regarder autre chose que ce maudit plafond blanc. Je pouvais voir l'ampoule bouger comme si l'on avait claqué une porte et que l'ampoule avait reçu le choc. Cela me donnait mal à la tête. Elle bougeait de droite à gauche, une fois, deux fois, trois fois... Je ne pouvais plus rester allongée. Je devais me lever ne serait-ce que pour marcher un petit peu. J'allais devenir dingue, pas à cause de cette ampoule mais à cause de tout. Je me suis mise à hurler de toutes mes forces, je pensais que cela allait me soulager, le fait d'entendre mon cri, mais non, j'étais encore plus angoissée après. Je ne m'entendais pas, c'était le silence total. Mais qu'est-ce qu'on m'avait donné?! Pourquoi je ne m'entendais pas crier?!

De longues heures passèrent et j'étais toujours allongé sur ce lit à fixer ce plafond de plus en plus blanc. Cette ampoule qui bougeait toujours, une fois à gauche puis à droite. Je me posais des questions sur mes parents, pourquoi est-ce qu'ils m'avaient dit toutes ces choses insensées? Je m'appelle Calice et j'ai seize ans, je ne m'appelle pas Violette et j'ai encore moins vingt-six ans! Peter, Parker et Rosie existent et je n'ai tué personne! Je veux des réponses à mes questions mais je veux avant tout sortir de ce lit! Je sentais une présence dans la pièce, comme si quelqu'un m'observait. Je ne savais plus depuis combien de temps je la ressentais mais cela m'importait peu. Jusqu'à ce que quelqu'un s'était approché au-dessus de ma tête. De grands yeux d'un bleu clair presque gris me fixaient d'un air surpris. Ces yeux étaient entourés d'une fine paire de lunette. C'était un homme, il avait le crâne rasé et une blouse blanche avec deux crayons d'accrochés à sa poche gauche près de son épaule. L'un des deux crayons avait retenu mon attention car il était très fin de couleur argenté, il avait l'air assez lourd en vue de sa poche qui s'affaissait.

L'homme n'était resté que quelques secondes au-dessus de moi et était repartit.

Après quelques minutes, une femme en blouse blanche s'était penchée au-dessus de moi comme l'homme avant elle et je sentais une aiguille que l'on me retirait du bras. Après cela, j'entendais des personnes parler, des paroles dont je ne comprenais pas tout. Je me laissais bercer par les sons que j'entendais, des machines à côtés de mon lit, des portes qui s'ouvraient ou se refermaient je n'en savais rien. Le seul fait d'entendre de nouveau me provoquait un bien fou. Le repos n'avait pas duré car après seulement quelques secondes de tranquillité, je sentais beaucoup de mouvements autour de moi et dans l'instant où j'avais ouvert mes yeux, deux hommes étaient positionnés à côté de mon lit me portant pour m'assoir sur un fauteuil roulant. Je sentais leurs mains me sérer fermement. Puis des sangles me serraient les poignets et les chevilles. Ces hommes venaient de m'attacher à une chaise sans que je résiste. Je voyais désormais l'intérieur de cette pièce que je voulais voir depuis des heures. C'était une toute petite pièce, et pourtant pendant tout ce temps, je l'imaginais bien plus grande. Les murs étaient tout blancs, une seule feuille était accrochée vers la porte d'entrée. Il y avait aucune fenêtre. Un large fauteuil en cuir marron était posté dans le coin de la chambre. Une couverture rouge y était posée. Un rouge qui m'était tellement familier. L'homme qui s'était penché au-dessus de moi quelques minutes auparavant s'était positionné devant moi et m'éclairait les yeux avec son crayon argenté. Je fermais mes yeux crispée sur la chaise roulante. Il éteignait sa lampe et sa grosse voix me parlait pour la première fois.

"-Bonjour Violette, tu en as mis du temps à te remettre de tes émotions, comment vas-tu aujourd'hui?"

Je relevais les yeux et les posais tout d'abord sur mon interlocuteur puis sur toutes les autres personnes présentes dans la minuscule pièce. Il y avait les deux hommes qui m'avaient porté, trois infirmières et cet homme en blouse blanche qui me parlait.

Calice Pan Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant