Chapitre XX

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Je me suis réveillée sans Peter à mes côtés. Le Soleil éclairait la chambre, des vêtements étaient éparpillés un peu partout dans cette pièce que je n'avais pas bien vu hier soir. Je devais cependant me trouver des vêtements car je n'allais pas passer ma journée en sous- vêtements. Je me suis alors levée et je me suis dirigée vers la commode qui trônait dans un coin. Le premier tiroir était plein de tee-shirt. J'en saisi un et l'enfila. Le deuxième tiroir contenait des joggings. J'en ai donc pris un et le mis. Ces vêtements étaient sûrement à Parker, il ne lui en voudra sûrement pas. J'ouvris la porte et une vague de vent me glaça le sang. J'avançais dans le couloir et descendais les marches. En bas, une porte vitrée donnant sur le jardin était grande ouverte, des feuilles de papiers étaient répandu partout sur le sol du salon. La maison était sens dessus dessous. Je me suis baissée pour ramasser les feuilles et sans un bruit Parker me regardait faire à l'autre bout de la pièce. J'ai sursauté en le voyant, il avait l'air fatigué, plein de sueur, en short avec un tee-shirt dessinant ses abdos.

-Bonjour Calice, bien dormi ?

Il se rapprochait de moi en même temps qu'il parlait, la vision que j'avais de lui à ce moment-là me m'étais très mal-alèse, il était maintenant à quelques centimètres de moi, j'entendais sa respiration tout aussi saccadée que la mienne.

-Bonjour, oui, bien dormi je...

-Tu as trouvé des vêtements, désolé, rien de bien féminin dans mes tiroirs. Mais bon, tout te vas à toi que tu sois habillée ou non...

-Pardon ?

Il fermait les yeux comme s'il venait de se rendre compte de l'énorme bêtise qu'il venait de faire, il commençait même à rougir. Je pouffais de rire, cette situation était en très peu de temps devenu embarrassante pour tous les deux.

-C'est pas ce que je voulais dire, excuse-moi, je suis un peu à l'ouest.

-Tu es allé courir ?

Un sourire merveilleux se dessinait sur son visage, mais il se dissipa très rapidement comme s'il voulait cacher quelque chose.

-Oui, j'avais besoin de réfléchir, de me retrouver un peu seul.

-Très bien je pense que je vais te laisser.

-Quoi ?! Non ! Ne me laisse pas, plus jamais, Calice je...

Il s'était encore rapproché, du moins, plus près qu'il ne l'était déjà. Nos bouches se touchaient presque maintenant.

-Oui ?

Il se racla la gorge.

-Je suis heureux de t'avoir dans cette maison sous ma protection, donc si tu pouvais...

Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase que je me dirigeais déjà vers la porte vitrée, je ne prêtais plus attention à lui ni même dans la tenue que je portais. Pieds nus je courrais sous la pluie qui succédait au beau Soleil qui m'avait accueilli quelques minutes auparavant. Peter me suppliait de rentrer mais je ne l'écoutais plus. Je courrais encore et encore, je pénétrais dans la forêt qui se trouvait de l'autre côté de la propriété et j'entendais des pas se rapprocher. De panique, je me suis mise à grimper à un arbre et me suis assise sur une branche me laissant la possibilité de voir et la maison et le reste de la propriété de Parker. Des gardes de Jack venaient sûrement le questionner. Je l'aperçu ouvrir la porte, il la laissait ouverte, c'était parfait, je pouvais tout voir. Il serra la main des officiers mais ne les invitaient pas à entrer. Il lui tendait un papier, le lu et les laissaient entrer, c'était sûrement un mandat. Parker restait à l'entrer droit comme un i respirant lentement. Au bout de quelques minutes, les officiers ressortaient. Parker leur serra la main et ils repartirent dans la même direction qu'il avait prise pour venir. J'attendis quelques minutes que les hommes de mains de Jack soient assez loin pour pas m'entendre sauter de l'arbre. Une fois à terre, je me suis mise à courir aussi vite que je le pouvais jusqu'à la maison. Parker était assis sur son canapé une couverture sur les épaules et une tasse fumante dans les mains.

-Heureusement que tu es parti, on aurait eu de sérieux ennuis. Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu pars tout le temps sans raison et sans rien dire, tes sauts d'humeurs deviennent plus qu'énervant.

-Oui, je suis désolé, j'ai agis bêtement aujourd'hui et hier et je suis désolé, je ne suis pas... je ne suis pas parfaite mais j'ai besoin de toi, seulement de toi... et je...

-Chut ! Calmes toi ça va aller.

J'étais complètement chamboulée et je ne savais plus quoi faire.

-Cette saloperie de cavale m'épuise et nos embrouilles ne servent à rien. Parker je suis désolé, sans moi, rien de tout cela serait arriver et sans moi tu serais...

-...Rien, je serais rien sans toi Calice, je t'aime. Oui je l'ai dit, je t'aime Calice et sans toi, sans toi j'aurais serte une toute autre vie, sans emmerde, sans cavale, avec sûrement des études de droits, des aventures avec des femmes, de très belles femmes avec qui je passerai qu'une nuit, sans aucun besoin de les rappeler, et tu sais pourquoi ? Pourquoi je ne les rappellerai pas ? Parce qu'au fond de moi, je saurai que toutes ces filles ne sont pas la fille, la fille qui me fera perdre la raison. Cette fille Calice, c'est toi.

-Parker je...

- Baisse-toi !

Une explosion retentie et tous les murs de la maison se mis à trembler. Des flammes se rependaient dans la maison et Parker me criait de ramper jusqu'à la porte de la cave. Nous y sommes arrivés et Parker défonça cette dernière, me fis passer et nous sommes descendu dans cette cave dont j'ignorais l'existence. Parker alluma une lampe accrochée au mur, tout l'escalier était en pierre, mes pieds étaient de nouveaux ouverts et je laissais quelques gouttes de mon sang sur chacune des marches.

-Calice, tes pieds, ils saignent.

-Oui, je sais, mais continuons, nous verrons leurs états en bas.

-Mais Calice, il reste encore des centaines de marches avant d'arriver à la cave...

-Continuons alors avant que je me vide de mon sang.

Nous nous sommes mis à rire, tout en continuant de descendre, c'était très long, je commençais à me demander s'il y avait vraiment quelque chose au bout de cet interminable esclalier.

-Parker, c'est encore loin ?

-Non, nous y sommes.

A ses mots, mes pieds touchèrent un tapis. Parker me pris le bras avant que je fasse un autre pas. Je me suis retournée pour savoir qu'elle était le problème mais à la place, nous sommes restés là à nous regarder dans les yeux. Il avait l'arcade ouverte et du sang recouvrait son tee-shirt autrefois blanc.

-Parker, ton tee-shirt ! Tu es...

-Chut, ne dis rien, Calice, bienvenue à la cave.

Toutes les lumières de l'escalier se sont éteintes et nous nous sommes plongés tous les deux dans l'obscurité la plus totale.

Calice Pan Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant