Chapitre XII

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Nous étions arrivés devant une vieille bâtisse, les murs étaient recouverts de tags et de cendres. Je m'étais agrippée aux bras de Parker. Il avait tourné la tête dans ma direction et souriait.

-Ne t'inquiète pas, il ne t'arrivera rien. Je suis là, personne ne te ferra de mal.

-Oui...

-Calice, crois-moi, rien n'arrivera, n'ai pas peur quand on va rentrer dans la maison, les gens sont... Différents.

-Différents?

Sans me répondre, Parker entra dans la maison avec moi toujours agrippée à son bras. J'eu un terrible choc en rentrant. Des visages défigurés, des enfants en pleur, des femmes sauvagement griffées, des hommes assis à une table avec des litres et des litres d'alcools. Ils riaient très forts, mais se fut de courte durée, car quand ils nous ont vu Parker et moi, ils se sont arrêtés d'un seul coup en nous regardant de haut en bas. Un homme très grand et fort s'était levé, il avait de très gros bras remplis de tatouages. Il avait les yeux très foncés et n'avait pas l'air aimable. Un deuxième homme s'était levé. Il avait des bras deux fois plus gros que le premier et était aussi grand que lui. Il avait une fine moustache qui lui donnait un air encore plus féroce. Ils se postèrent tous deux devant un homme assez grand, il était moins musclés que les deux autres mais avait un air plus doux et gentil. Il se leva et s'avança vers nous accompagné de ces deux gardes du corps. Il tendit la main à Parker. Celui-ci lui serra et ils se sont pris tous deux dans les bras.

-Mon cher ami, comment vas-tu?!

- Ça pourrait aller tellement mieux....

L'homme passa sa main dans ses cheveux roux pour se donner une prestance. Je ne savais pas trop qui il était...

- Mais tu n'es pas seul! Comme je peux être maladroit! Enchanté, je me nomme Marcus.

- Je suis Calice....

-Ma petite amie, elle est discrète habituellement....

-Ho oui...

Marcus fit signe aux deux hommes de le porter. Il était maintenant sur les épaules d'un des deux hommes.

-Ça va tout le monde, continuez vos occupations, aucun danger il n'y a. Que Dieu vous garde.

Il redescendit après que tout le monde ait arrêté de nous regarder.

-Bon, aller venez dans mon bureau, nous serions plus tranquille.

-Viens Calice.

Parker m'avait attrapé par la taille et nous nous sommes mis à suivre Marcus, ses deux hommes de mains étaient derrière nous et nous suivaient. Nous sommes arrivés dans une pièce peu éclairée. Marcus se retourna pour nous observer.

- Joh, Keat, vous pouvez sortir maintenant, je vous sifflerai si j'ai besoin.

À ces paroles les deux hommes sont sortis.

-Je plaisante bien sûr! Je ne les sifflerais pas, c'est un code que nous nous sommes donnés. Alors Parker, que me vaut cette visite qui est je ne pense pas de simple courtoisie.

-À dire vrai, non, Calice à le poignet endommagé et je pensais que tu aurais quelque chose à lui donner pour qu'elle se rétablisse plus rapidement.

-Pas de problème, tu as sonné à la bonne porte. Montre-moi ton poignet ma belle.

-Calice, approche, Marcus est médecin... enfin presque.... Il sait quoi faire.

Je me suis alors approchée de Marcus et lui tendis mon bras. Il le saisit très délicatement et l'ausculta doucement, le faisant tourner et plier un petit peu.

-Une chance qu'il ne soit pas cassé, mais comment est-ce que tu t'ais fait mal comme ça?!

-C'est heu....

-Peter lui a serré le poignet comme un malade. Il perd la tête en ce moment...

-Si seulement c'était que" en ce moment" comme tu dis... Cela fait maintenant très longtemps qu'il a perdu ses bonnes manières... Un désaccord entre vous je suppose?

-Tout à fait, Calice voulait rester dans le salon à lire et lui voulait qu'elle aille dans la chambre avec lui....

- Je vois... Je vais te donner des médicaments pour faire passer la douleur et je te conseil d'être prudente avec Peter... Je dis ça surtout pour toi Parker, ton absence avait plus ou moins calmé Peter mais ton retour ne fait que de raviver de mauvais souvenirs en se cher Peter...

-Ne t'en fais pas Marcus, Calice et moi allons quitter la maison familiale, elle sera plus en sécurité chez moi que en la compagnie de Peter tous les jours...

J'ai été très surprise en apprenant cela mais je savais que c'était la meilleure des choses à faire pour moi. Marcus nous avait raccompagnés jusqu'à la porte d'entrée. Joh et Keat nous avaient salué et étaient reparti à table buvant d'énorme verre rempli d'une substance jaunâtre. Sur le chemin du retour, Parker restait très calme et ne parlait pas.

-Parker, pourquoi ne pas m'avoir dit que nous allions partir de chez ta mère?

-Je ne voulais pas t'affoler. Tu n'avais pas besoin de le savoir plus tôt.

-D'accord.

Je n'avais pas rouvert la bouche depuis. Nous sommes rentrés, Peter ne s'était toujours pas réveillé. La maison était plongée dans l'obscurité la plus totale. Parker me fit signe de le suivre jusqu'à sa chambre.

-Je vais aller nous faire à manger. Tu peux rester ici si tu veux. J'en ai pour un moment, tu pourras lire ou un truc du genre.

-Je peux aller me débarbouiller?

-Bien sûr, tu sais où est la salle de bain.

-Oui, merci à.... à tout à l'heure.

Je suis montée à l'étage passant devant la chambre de Peter, j'ai accéléré le pas jusqu'à la salle de bain. Je me suis regardée dans le miroir qui était juste au-dessus du lavabo. J'avais une peau parfaite étrangement. Aucune imperfection, aucune marque de fatigue, pas la moindre cerne. Je me trouvais belle pour la première fois depuis très longtemps. J'étais plongée dans mes pensées, complètement perdu dans ma bulle. Je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir ni les pas de Peter. Il m'empêcha de parler en me bloquant les mâchoires avec sa main droite, m'empêchant de me débattre, il me saisit le poignet qu'il ne m'avait pas encore abîmé.

-Chuuut, Calice je ne vais pas te faire de mal. Nous allons discuter tous les deux tranquillement. Je vais avoir besoin de toi. Je vais enlever ma main de tes mâchoires mais il ne faudra pas que tu cris d'accord?

Je fis oui de la tête et quand il baissa ses mains. Je m'étais mis à hurler à Parker de venir de suite. Je n'avais eu le temps que de l'appeler deux fois. Peter m'avais alors saisit la tête et me la fracassa contre le lavabo. Je me suis retrouvée à terre, je sentais mon visage et mes cheveux baigner dans une mare de sang, mon sang. Je ne distinguais plus rien à part des hurlements qui s'éloignaient de plus en plus de moi. Je ne pensais plus qu'à Parker. C'est cheveux sombre et ses yeux magnifiques puis plus rien, de nouveau le noir complet.


Calice Pan Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant