Calice Pan Tome 2

Chapitre XXI

Il faisait froid. Parker était tout près de moi et je ne voulais plus avancer il tenait une chandelle dans ses mains pour éclairer l'entrée d'un tunnel plus noir que noir. J'avais si peur, peur de ce qui m'attendait. Pourquoi m'emmener à la cave alors que nous étions à deux doigts de nous faire attraper par les hommes de mains de Jack. Parker me serrait la main pour que j'avance mais j'en étais incapable.

« - Calice, mais qu'est-ce qu'il y a ?

- Où allons-nous Parker ? Où est-ce que tu m'emmènes ?

- On va sortir de ma propriété et atterrir tout droit chez mes parents ; mon ancienne maison, tu te rappel, après le pont ?

- Mais c'est impossible, tous ces terrains ont été encerclés par Jack. Ce serait de la folie ! On se fera attraper à coup sûr... Je ne veux pas y retourner, c'est au-dessus de mes forces !

- Mais pour se faire prendre il faut se faire voir Calice, et notre itinéraire de se passe pas sur terre mais en dessous.

- Parker, tu es encore plus fou que ton frère, comment est-ce que tu as pu...

- Chut, aller viens on va être en retard si ça continu. »

Parker passa une main à ma taille et me souleva pour me porter. J'étais pas rassurer du tout, c'était impossible, ce tunnel ne pouvait pas faire une centaine de kilomètres voyons! Ca faisait déjà quinze minutes que Parker me portait et

« - Parker, repose moi parterre, je peux marcher tu sais, je ne suis pas en sucre !

- Je le sais bien mais je trouvais ça cool, comme dans l'un des bouquins qu'il y avait dans ma chambre, je sais complètement pathétique mais bon ma petite âme de lover prend le dessus quand je suis avec toi et je sais que tu n'es pas contre un peu de romantisme en ce moment, avec tout ce qui arrive.

- Je suis désolé Parker, tellement, de tout ce qui arrive en ce moment, je n'ai pas voulu tout ça je te le jure mais je peux marcher tu sais, on serait plus rapide en plus, tu t'essouffles.

- Tu n'es pas lourde Calice.

- Là n'est pas le problème, je veux marcher maintenant.

-D'accord. »

Parker me reposa à terre et me pris la main, il me sourit et nous avions continué à marcher dans ce tunnel froid et interminable. Parker ne m'adressait pas une seule fois la parole pendant au moins deux bonnes heures, il se contentait juste de me tenir la main. Au bout d'un moment j'en ai eu marre de ce silence morbide.

« - Combien de temps à ton avis on a encore avant d'arriver chez toi ?

- Encore cinq heures de marches mais nous allons nous arrêter à mi-chemin. Nous y sommes bientôt encore une bonne heure et nous aurions de quoi manger et dormir. Ne t'inquiètes de rien, tout était prévu. Mathias nous y attend.

-Quoi?! Mathias?!

- Oui, une autre galerie passe par chez lui et arrive jusqu'au point d'attache où on va dormir. J'ai tout prévu il y a quelques temps quand tu étais encore à l'Institut. Maintenant marchons un peu plus vite, le portail va bientôt se fermer.

- Quel portail ?

- Tu verras bien, aller. »

Nous avions donc encore marché une bonne heure comme l'avait dit Parker sans parler. Je savais que nous étions arrivés au point de rendez-vous car des lumières éclairaient faiblement un renfoncement à droite du tunnel. Et il y avait aussi un portail de fer qui nous barrait la route, du moins c'est ce que je croyais, Parker avait sorti une petite clé de sa poche et le portail s'était ouvert sans mais avoir eu besoin d'introduire cette clé dedans.

« -Mais...

- Chut, viens. »

Nous nous sommes retrouvés en un rien de temps aux côtés de Mathias, il «était si heureux de nous savoir saint et sauf. Il avait une mine épouvantable et des vêtements plein de poussière.

« -Calice chérie, tu es toujours aussi belle et...

-Mathias, arrêtes, Calice a autre chose à penser que...

- Parker, ne t'as donc pas dis ?

-De quoi ? Parker, qu'est-ce que tu dois me dire ?

-Je...

-Voyons, tu ne vas quand même pas me dire que tu l'emmènes dans cette pourriture sans lui avoir dit que...

-Mathias, ça suffit !

-Parker mais qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce que tu dois me dire ? Réponds-moi maintenant !

- Mon petit doigt me dit que Parker n'est pas le prince aussi charmant que tu veux le croire.

- Tu dépasses les bornes maintenant, fermes ta gueule ou tu ne vas pas finir le voyage !

- Je n'ai pas peur de toi sal imposteur, tu seras banni quand ils apprendront qui tu es vraiment. Tue-moi si c'est ce que tu veux, mais dis-toi que si tu fais ça, Ils le seront tout de suite, et que Calice chérie verra enfin ton vrai visage de gosse de riche.

- Je te croyais mon ami.

- Mais je le suis, personne ne connait ce tunnel, personne ne sait que je gardais ta maison et personne à part toi et tes « amis » sont au courant que le numéro 203 c'est échappé. Au, même Calice chérie ne le sais pas ? Quel superbe couple remplis de secret vous avez.

-Parker, de quoi il parle ?

- De rien, ne t'occupe pas de ça, ça ne relève pas de tes compétences.

-De mes compétences ?! Tu es sérieux ?! Mais pour qui te prends-tu ?!

-Calice, pour l'amour de Dieu, ferme-la ! Pour une fois écoutes-moi au lieu de te comporter comme une gamine pourrit gâtée ! »

A ses mots si cruels et plein de haine, je me suis effacer de tout leur conversation, il n'y avait plus rien à faire, Parker me cachait tellement de chose que je ne pouvais même plus lui faire confiance, Mathias m'apprenait des choses sans queue ni tête et j'étais de nouveau perdu. Seule avec mes pensées plus obscures les unes que les autres. Parker m'avait insulté comme jamais il ne l'avait fait auparavant. Je me suis alors dirigée vers le fond du renfoncement, assez loin pour ne plus voir la lumière qui s'échappait de la chandelle de Parker. J'étais maintenant assise à côté d'un second portail, sûrement celui qui menait chez Mathias. Je me suis endormi contre le froid des barreaux. Quand je me suis réveillée, j'étais dans les bras de Parker, j'eu un mouvement de recule puis je me suis laissée tomber dans ses bras chauds au musclés qui me consolaient autrefois.

« - Calice je suis désolé, je n'aurais pas dû te parler comme ça tout à l'heure...

-Donc c'est comme ça que tu me vois, une pauvre gosse de riche qui doit se taire ?! Parce que si c'est ça et bien tu te trompes !

-Mes mots ont dépassé mes pensées, je m'excuse vraiment, si tu savais à quel point je m'en veux.

- Très bien, alors parles-moi du numéro 203.

- Calice, je...

-C'est bien ce que je pensais, tu te fiche de moi...

-Non, le numéro 203 c'est le sujet le plus délicat en ce moment, tu te souviens ton premier jour au camp, il y avait plein de monde au salon ?

-Oui, mais je ne vois pas le rapport...

-Quand Peter est venu te secourir, une fille c'est échappée en même temps et nous pensons que c'est Rosie. Elle serait en cavale tu côté de Constance, c'est pour ça qu'on va retourner dans mon ancienne maison afin de pouvoir regagner Constance avec plus de précautions car toute cette partie de la ville a bien été prise par Jack c'est pourquoi on doit retrouver Rosie avant qu'il soit trop tard. Tu es avec moi ?

- Je ferais tout pour Rosie, tout ! Allons-y ! »