Calice Pan Tome 2

Chapitre III

Je me suis réveillée avec l'envie de savoir, de comprendre et d'apprendre la vie que j'avais, que j'ai et que j'aurai selon eux, les médecins qui me surveillent jours et nuits. Ces personnes qui m'écoutent et me conseils depuis maintenant deux semaines. Les journées passent tellement vite... J'espère avoir des nouvelles de mes parents mais Jack me dit que je devrai arrêter d'attendre car je n'aurai aucune lettre ni visite d'eux. Jack me fait part de quelques confessions de temps en temps sur sa vie en dehors de l'hôpital. Je pense qu'il fait ça pour me mettre en confiance. Je commence à bien l'apprécier ce Jack. C'est vrai que c'est facile à croire comme je me souviens d'aucun autre homme à par ce de ma pseudo imagination, Nomad, Etienne, Peter, Parker, Anton, Jack, Mathias... Tous sortaient de mon imagination mais ils étaient si réels et si présents... Je ne veux pas m'apitoyer sur mon sort car personne n'y peut rien. Je me confis rarement à Jack et je parle de temps à autre de la pluie et du beau temps avec ma voisine de chambre. Elle me rappel ma belle Rosie. Chaque jour est un supplice. J'aimerai rester couché dans mon lit à fixer encore et encore ce maudit plafond comme je le fais à cet instant même mais à quoi bon? Tout cela ne mène à rien. Penser encore et encore à comment tout a pu arriver mais je finis par sortir de mon lit, à aller me doucher, puis déjeuner, aller voir Jack pendant une heure ou deux puis aller dans la salle commune et croiser encore les mêmes personnes en voyant très clairement que leur état ne s'arrange pas, aller dehors, un peu puis rentrer et aller manger. Retourner dans ma chambre pour lire et de ces gros livres que j'aurai trouvé dans mon armoire puis avoir la visite de ma voisine et l'écouter me parler de sa vie sans vraiment savoir si elle me ment ou non, sans savoir pourquoi elle est dans cet hôpital mais cela ne m'empêche pas de l'apprécier avec le temps. Puis arrive le temps des médocs à prendre, des hurlements qui inondent les chambres des patients sans savoir s'ils souffrent pour leurs biens ou non. Ma vie devait se résumer à ça. Une journée banale à qui voudrait bien l'entendre. Je ferai tout pour pouvoir changer cet éternel emploi du temps, déjeuner avant de me doucher où voir Jack avant de dîner. Quelles idées absurdes. Des choses bien plus importantes sont présentes dans ma vie mais ce sont des choses tellement sans importances qu'elles commencent à me déranger. Je m'occuperai des choses sans importances avant les choses importantes car je ne veux pas leur donner la satisfaction qu'ils veulent tous ici. Cet hôpital me répugne plus que tout. À les écouter tous, il faudrait se plier au règlement sinon des choses pas bien jolies nous arriverai. Et bien je demande à voir. Je ne suis plus une petite fille, Jack me chouchoute encore et encore, j'attends de voir comme il va réagir à cela. Peut-être que ma voisine de chambre dont je me souviens absolument pas du prénom me suivra dans ma quête et peut être qu'après toutes nos magouilles, on sortira d'ici pour aller ailleurs, qui sait? Ce que moi j'attends c'est revoir mes parents, c'est mon but premier, le second je dirai que c'est de m'amuser un peu car deux semaines sans rire commence à être long. Ensuite qui ne tente rien n'a rien, je n'ai plus rien à perdre maintenant, plus rien ne me retient, les personnes que j'aime vivent en moi, Peter, Parker, Rosie... Je dois maintenant arrêter de fixer ce plafond blanc et me lever de mon lit, mettre mes pantoufles et aller me doucher. Aujourd'hui ma quête va commencer et il risque d'y avoir pas mal de choses qui ne vont pas aller enfin pas pour moi mais pour les soignants de l'hôpital. Je ne pense pas qu'ils apprécieront mon envie de mettre la pagaille mais bon je m'en fiche. Aller go, on va pêcher aujourd'hui! Finis la petite blouse blanche toute mignonne on va faire de la couture avec les rideaux qui servent à rien je vais être splendide dans le rôle de la sainte petite trainée. J'ai hâte mais avant tout il faut que j'aille me doucher pour cela rien de plus simple qu'une bonne douche bien chaude accompagnée de mes petits savons à la rose. Pourquoi ne pas me couper les cheveux par la même occasion, un beau carré mal coupé sera parfait! Je prends tout ce qu'il me faut et je file aux sanitaires avant qu'il y ait trop de monde.

Une fois arrivée, je suis rentrée dans une des cabines de douche pas encore occupée. Je me suis lavée les cheveux et le corps. Une fois terminé, je me suis munis de mon petit couteau que j'avais trouvé un jour dans les poches d'un infirmier qui au passage aurait bien pu se faire virer pour ça, mais tout va bien c'est moi qui l'ai trouvé, il n'est pas tombé dans les mains d'une suicide girl! Donc je me suis alors positionnée devant le miroir de ma cabine de douche et j'ai commencé à couper, d'abord droit puis de travers, en soit je m'en fichais, je voulais qu'on me remarque aujourd'hui. J'avais enfin terminé et le rendu n'était pas trop mal. Cette coupe faisait ressortir mon visage et me donnait l'air plus jeune, c'était parfait. Je suis sorti des sanitaires et j'ai regagné ma chambre, j'avais demandé à Jack si j'avais le droit de posséder un miroir dans ma chambre et l'avait apparemment fait installer lors de mon absence. Je suis donc retournée dans ma chambre, j'ai enfilé un peignoir et j'ai commencé à coudre ma tenue extravagante, les rideaux étaient d'un bordeaux magnifique, je m'en étais fait une combinaison avec des petites bretelles et un short. Je me suis levé du sol où j'avais cousu et j'avais enfilé ma création, du sur mesure parfait, cette pièce de tissus m'allait comme un gant. Nouvelle coiffure, nouveau look, nouvelles façons de vivre, cette journée s'annonçait bien.