Chapitre V

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Je ne suis pas du genre à me réveiller en étant perturbée par un rêve mais celui si m'a tout de même fait quelque chose. J'avais rêvé de Peter, un soir de décembre je pense, il y avait de la neige partout, des flocons plein les cheveux je courrais en riant, Peter me suivait. Il était emmitouflé dans un gros manteau marron foncé. Je ne pouvais presque pas voir son visage qui était pratiquement recouvert de son écharpe. Je courrais difficilement, la neige m'empêchait de courir comme je le voulais et le poids de cette dernière sur mes chaussures avait réussi à me faire tomber. Peter s'était laissé tomber à côté de moi essoufflé comme jamais il l'avait été auparavant. On se regardait sans un mot, droit dans les yeux le sourire aux lèvres. Peter avait les yeux brillants et la neige lui donnait un teint parfait. Nous sommes restés là, allongés dans la neige à nous regarder pendant un long moment jusqu'à ce qu'on ait entendu un craquement brutal dans la forêt qui se trouvait à deux pas de nous. Peter s'était relevé très vite et m'avait aidé à mon tour à me remettre sur mes deux jambes. Nous nous étions mis à courir aussi vite qu'on le pouvait et à des moments, Peter se retournait pour voir si nous étions suivit et au bout de la troisième fois, il m'avait demandé de ne surtout pas me retourner et de courir plus vite si je le pouvais. Je ne l'avais pas écouté et j'avais regardé ce qui se passait derrière nous. Je ne n'aurais jamais dû le faire, ce que j'y ai vu allais me clouer sur place. Des hommes en blouse blanche couraient à notre poursuite et c'était terminé. Peter courait mais pas assez vite et moi, moi je restais la pétrifiée. Peter courant au loin. Je devais courir avec lui pour échapper à ces infirmiers mais au lieu de ça, je me suis laissé tomber dans la neige genoux au sol attendant qu'ils arrivent, j'étais incapable de courir ni même de protester. Je le savais, c'était fini pour moi. Je me suis réveillé au moment où une main s'était posée sur mon épaule gauche. La pression de cette dernière était insupportable, j'avais l'impression qu'on me broyait l'épaule alors que mon gros manteau rouge était très épais, il aurait dû me protéger de cette pression mais non, je me suis réveillé avec une impression de déjà-vu sans rien n'y comprendre. Je fixe de nouveau ce plafond blanc, je ne suis pas folle ça je le sais depuis ma venue ici, ils auront beau me dire tout ce qu'ils veulent, je ne les croirai pas. Je dois sortir d'ici, toute cette mise en scène ne tiens pas la route. Je me lève et pars à la douche, sur le chemin du retour je croise la vielle de la veille et je lui présente mes excuses qu'elle accepte bien trop rapidement à mon gout. Je repars dans ma chambre pour poser mes affaires de toilettes puis je me dirige vers la cantine, habituellement, on ne se préoccupe pas de ma venue mais aujourd'hui, tout le monde c'est retourné quand j'ai passé les portes, comme si j'avais encore fais une connerie ce matin. J'ai pris un plateau, un bol de céréale, une cuillère et un verre de lait. J'ai été m'assoir à ma place habituelle et ma voisine de chambre est venu s'installer en face de moi.

-Salut Violette, ça va ce matin?

-Heu.. Oui merci, et toi heu...

-Rosie. Et oui ça va très bien, j'ai eu ma dose de médocs ce matin je suis trop contente.

Les patients sont tous comme elle ce matin, ils sont tous heureux et plein de vies. Ce n'est pas normal du tout. Je me dépêche de finir mon bol de céréale et je file aussi vite que je le peux dans ma chambre. Quelques minutes après, Jack vient frapper à ma porte.

-Violette, aujourd'hui est un grand jour pour tous les deux, cela fait maintenant bien trop longtemps que je m'occupe de ton cas et il y a bien trop de patient ici sans suivit. Toi, tu vas bien mieux donc j'ai engagé un assistant de ton âge qui va s'occuper de tes séances, je l'ai briffé et il arrive aujourd'hui. Il s'appelle Aaron. Il sort tout juste de l'école de psy, donc soit gentille avec lui, tu es sa première patiente, tu seras symbolique dans tout sa vie de médecin.

-Jack, comment est-ce possible qu'il sorte de l'école à cet âge-là? Il devrait avoir la trentaine...

-Il est surdoué. Allez prépares toi il ne devrait plus tarder maintenant.

Calice Pan Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant