Neuvième chapitre

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Point de vue d'Elena:

J'avançais avec les jambes frêles et le coeur battant la chamade. J'étais finalement sortit de mon silence auprès de Darryl et avait accepter de passer une après-midi à ses côtés pour s'expliquer sur notre dernière péripétie quelques peu gênante. Je sentis un pincement au coeur quand je l'aperçus affalé sur un banc, son pied taper frénétiquement le sol et son visage était caché sous la grande capuche de sa veste. Quand je fus arrivée à sa hauteur je me racla la gorge pour lui signaler ma présence. C'est alors qu'il se leva subitement, nous étions alors tous les deux figés l'un devant l'autre, l'air pétrifié, comme deux êtres qui ne s'étaient pas vu depuis des années. Je regardais honteusement mes pieds, ne sachant quoi dire, ni quoi faire. Soudain, notre distance sembla l'agacée, c'est alors qu'il me prit dans ses bras. Je ne pus résister plus longtemps et fis de même, le serrant de toutes mes forces, comme si la trouille qu'il puisse disparaître de ma vie me brûlait tous les membres.

Darryl: Ne disparaît plus comme ça s'il te plait, j'ai besoin de toi.

Elena: Désolée, j'avais besoin de prendre du recul.

Darryl: Je comprends... C'est moi qui suis désolé, j'ai dû te faire espéré des choses sans le vouloir. Ecoute Elena, je tiens à toi, tu es devenue une soeur pour moi. Ces derniers jours sans toi ont été insupportables, et tu sais quoi, je me suis même demandé si je n'étais pas amoureux de toi quand j'ai ressentis une putain de jalousie envers Nek quand j'ai appris que lui avait réussi à te voir et te convaincre de redonner signe de vie. Mais j'ai finalement compris que ce n'est pas de l'amour que je ressens pour toi, non, l'amour ça gâcherai toute notre histoire. Regarde nous, ce qu'on vis est formidable, on est un duo incassable. Notre amitié est plus forte que tout.

Elena: Je sais. J'ai beaucoup réfléchis aussi de mon côté ses derniers jours, et tu as raison, ce n'est pas de l'amour. D'ailleurs je m'en suis bien rendue compte quand je t'ai embrassé, il ne s'est rien passé, ni pour toi, ni pour moi. Et j'ai bien compris que je ne ressens pas de l'amour mais de l'amitié pour toi, ce qui est incassable comme tu dis. Tu es mon alter égo, ça ne pourrait pas marcher entre nous, on se détruirait en s'aimant.

Il afficha son plus beau sourire à la fin de ma tirade et m'ébouriffa les cheveux pour finir cette conversation devenant un peu trop niaise à notre goût, mais qui finalement voulait dire beaucoup de choses pour nous. Tout était clair pour nous deux maintenant, nous étions des frère et soeur, pas des amants.

Nous avions passés l'après midi à se balader dans les rues de Paris, à parler et rire trop fort au regards des passants, à discuter de choses incompréhensibles au yeux des autres, après tout, comme on dit « les meilleurs amis ont des discussions impossibles à comprendre pour les autres personnes ». La nuit tombait et le vent commençait à caresser doucement nos joues tout en faisant virevolté mes cheveux dans les airs. 

Il me raccompagna chez moi, me déposa un léger baiser sur une de mes joues et me souhaita une bonne soirée. J'entra dans le hall de mon immeuble et monta les marches qui menait à mon appartement situé au 4ème étage . J'ouvris la porte, je découvris ma mère confortablement installée sur le canapé, je pris une grande inspiration, comme pour me donner un minimum de courage, et partit m'asseoir à ses côtés. Elle afficha son éternel sourire maternel, je fus d'abord hésitante, cherchant les mots, puis je me décida enfin à prendre la parole.

Elena : Je voudrais prendre un rendez-vous avec un psy, maman..

Maman : Pourquoi ? Elena, qu'est ce qui ne va pas ? Tu sais que tu peux tout me dire, je suis ta mère.

Elena : C'est juste qu'il y a des choses dont j'ai besoin de parler, mais tu n'es pas la bonne personne.

Maman : C'est moi le problème, j'ai fais ou ne pas fais quelque chose ?

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