Vingt-troisième chapitre

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Point de vue d'Elena:

Je claquais la porte de chez moi, totalement épuisée par cette soirée d'anniversaire. Elle avait sûrement était une des meilleures de ma vie, et aller rester longtemps dans nos mémoires. Je me souviendrais toujours des jeux d'alcools plus absurdes les uns que les autres, je me rappellerai aussi de la chute de Deen de sa chaise, de mon gâteau d'anniversaire fait par Marylou, des blagues de Framal et Ken. De mes conneries avec Darryl. J'avais bu, trop certainement. Comme tout le monde d'ailleurs, car nous avions finis à 8 dans le studio pour la nuit.. Un vrai zoo, mais des souvenirs inoubliables pleins la tête.

J'entrais donc dans mon salon en traînant des pieds, ma mère se trouvait sur la table, tout sourire. Elle me demanda si ma soirée c'était bien passée avec un sourire en coin devant ma petite mine. Je répondis positivement puis partis prendre une bonne douche. Une fois celle-ci terminée, je me mis en pyjama dans le but d'aller continuer ma nuit qui avait était très mouvementée.

 Mais j'entendis ma mère m'interpellait dans le salon, alors je partis la rejoindre. Elle tenait son portable à la main. Le texto. Elle lui avait envoyé ce qu'elle pensait. J'étais stressée, mais après la discussion d'hier avec mon père, je ne m'attendais à plus rien de sa part. Il le niera, et ça jusqu'au bout. Elle me tendis le portable que je pris entre les mains, et lis.

"Arrives-tu à te regarder dans le miroir après ce que tu as fait? N'as-tu pas honte de toi? Comment arrives-tu à vivre avec ça sur la conscience? Tu es un monstre. Sache qu'Elena a parlée, et nous avons fait des démarches à la brigades des mineurs, qui n'attendent que le feu vert d'Elena pour te mettre en prison. Elle est aussi suivis par un pédopsychiatre, qui est courant de tout ce que tu lui as fait subir. Es-tu conscient d'avoir brisé la vie de ta fille? Mais ne t'en fait pas, elle se vengera tôt ou tard, et tu paieras pour ce que tu as fait."

Il s'y trouvait également sa réponse.

"Bravo, tu as réussis à monter ma fille contre moi. Les mots qu'elle m'a dit hier ont eu l'effet d'un coup de couteau, mais ce n'est pas grave, je ne vais pas me suicider pour autant, cela te ferai trop plaisir. Je serai toujours là pour ma princesse, et j'avouerai le mal que vous dîtes que je lui ai fait, car j'ai l'habitude d'être le coupable."

Je lui rendis son téléphone et soupira longuement. Je n'étais pas triste, ni en colère. A vrai dire, j'étais juste découragée. Tout ce que l'on faisait ne servait à rien, il ne l'avouera jamais. C'était dégueulasse, mais c'était comme ça. Là, je me faisais du mal pour rien, et par la même occasion j'en faisais à ma mère aussi. C'était comme remuer le couteau dans la plaie. Il fallait que ça s'arrête.

Elena: On laisse tomber maman, il avouera jamais rien. C'est peine perdu, et je suis fatiguée...

Elle ne dit rien, me regardant juste avec compassion. Elle comprenait, c'était trop, du moins pour le moment. Je partis dans ma chambre et le sommeil me gagna rapidement. J'avais tout essayait, et ça n'avait pas marché. Tant pis. Ça me fou la rage, même si je n'ose pas l'admettre pour le moment. Maintenant, il était temps que j'avance.


**********************


Nous sommes le 14 février, autrement dit la Saint Valentin. A priori nous avions rien prévus de spécial avec Nek', si ce n'est que j'allais dormir chez lui ce soir. Il pleuvait des cordes aujourd'hui, les rues étaient alors désertes, à l'exception de quelques couples cherchant un abri pour s'embrasser fougueusement, et quelques retardataires à leur rendez-vous ou à la recherche d'un cadeau. Tandis que moi, j'étais au chaud sous ma couette avec mon ordinateur. J'étais absorbée par la série que je regardais quand la sonnerie de mon portable me fit sursauter. C'était Nek.

Elena: Allo?

Nek': Tu me rejoins en bas?

Elena: Quoi? dis-je en me mettant devant ma fenêtre, où je vis Ken, sous la pluie battante, le sourire aux lèvres. Mais tu es fou, monte tu dois être trempé!

Nek': Non! Justement c'est maintenant qu'il faut sortir, avec ce temps tout le monde reste chez soi, on a la rue pour nous seuls! Allez viens, j'me sens con tout seul là!

Elena: Mais on va tomber malade!

Nek': On est déjà bien atteints!

Elena: J'arrive!

Je rigola et raccrocha afin de m'habiller au plus vite. Je mis un jean et deux gros pulls. J'enfila mes veilles vans et attrapa vite mes clés. Je dévala les escaliers puis rejoignit Ken qui m'attendait à l'abri dans le hall. 

Je posa un doux baiser sur ses lèvres. Il me sourit et pris ma main dans la sienne, puis nous sortîmes dehors sous une pluie battante. On rigolait, courait, sautait dans les flaques d'eau. Ken avait raison, les rues étaient quasiment désertes. Je me trouvais au trottoir en face du sien, nous avions chacun le notre. On courait comme deux gamins. Puis je m'arrêta.

Elena: KEN?!

Nek': OUI?

Elena: JE T'AIME!

Il se figea. Je l'avais peut-être dit trop tôt. Mais c'est pas grave, parce que c'était vrai. Maintenant j'en étais certaine, c'était lui, le seul et l'unique homme que j'aimais. Il traversa la route, et arriva à ma hauteur. Son regard n'avait pas lâcher le mien depuis que j'avais prononcé ses deux mots. Je n'arrivais pas à cerner l'expression sur son visage. Mais je n'avais pas peur de sa réponse, s'il n'était pas prêt à le dire maintenant, ce n'était pas grave, du moment qu'il sache que je suis sincère. Il était toujours devant moi, les yeux transperçant les miens.

Nek': Je t'aime aussi Elena.

Il posa ses mains en bas de mon dos, m'obligeant à me rapprocher de lui et j'agrippa sa nuque avec mes mains. Je me mis sur la pointe des pieds, et l'embrassa timidement. C'était notre premier "je t'aime", le pur, le dur, le vrai, l'authentique, celui dont on se rappelle toute notre vie. Notre baiser se faisait de plus en plus langoureux, nous n'arrivions pas à nous détacher. Mais nous fûmes contraint de nous séparer, étant à bout de souffle. Nous étions réellement trempés, alors on décida de passer chercher mes affaires chez moi et de rentrer ensuite chez lui.


********************


On était enfin arrivés chez Nek après une longue course sous la pluie. On se regarda deux minutes, avant d'exploser de rire. Nos vêtements nous collaient à la peau, et mes cheveux étaient plaqués sur mon visage tandis que mon maquillage avait coulé le long de mes joues. Nos chaussures grinçaient à cause de l'eau qui les noyaient. Nek me laissa la douche pour me changer. Je pris alors une douche chaude et mis une tenue confortable. Ce fut après son tour. 

Il avait déplié son canapé et avait sortit la grosse couette. Je me précipita sous celle-ci pour me réchauffer et alluma la télé. Je mis un épisode de Malcom, j'adorais cette série. Une quinzaine de minutes plus tard, Nek refis son apparition, les cheveux toujours trempés après sa douche. J'étais calée sous la couette quand il vînt m'éclabousser avec ses cheveux trempés. Je rigola et lui sauta dessus. 

On se battait gentillement quand il bloqua mes deux bras alors que j'étais sur lui. Il souriait et moi aussi. Il déposa un doux baiser auquel je répondis, mais plus fougueusement. Il m'interrogea du regard, et je lui fit comprendre que j'étais prête, j'en avais envie et lui aussi. C'était un moment magnifique, doux et passionné. Je ne regrettais pas mon choix, Ken était le bon.

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