Point de vue d'Elena:
Je n'avais pas fermer l'oeil de la nuit, cogitant sans arrêt sur ces deux bout de papiers qui expliquaient la raison de mon mal être.
Je lui expliquait pourquoi j'avais été silencieuse pendant de longues années, le fait que je ne voulais surtout pas porter plainte contre lui, sous peine que toute la famille soit au courant et que l'on me traite de menteuse, chose que je ne serais jamais capable de supporter, mais aussi le fait que je ne ressente plus rien à son égard, pas même de la haine.
Je désirais juste qu'il sorte définitivement de ma vie, même si cela était en quelque sorte demander l'impossible étant donné qu'il se trouvait être mon père. J'exprimais ma volonté de ne pas le dire à Nathan, qui lui avait encore une belle complicité avec son père, qu'à son jeune âge cela lui était fondamentale et donc je ne pouvais pas me permettre de le priver de cette chance.
J'essayais tant bien que mal de la rassurer, lui écrivant que j'étais tout de même heureuse à ses côtés et je lui exprima pour la première fois, tout l'amour que je leur portait à elle et Nathan.
L'angoisse tiraillait toutes mes entrailles, une question résonnant sans cesse dans ma tête : "Et si elle ne me croyait pas?". Parce qu'après tout, celui que j'accusais de mon malheur, était tout bonnement l'homme avec qui elle avait été marier pendant 9 ans, et par dessous tout, c'était le père de ses enfants. Celui qui, même dans ses pires cauchemars, ne l'imaginait pas faire ce genre de chose à sa fille, ni à n'importe qui d'autres.
C'est alors avec les mains moites, tenant fermement les deux feuilles qui allaient jouer un rôle décisif dans ma vie, que je me dirigea vers le salon, où je trouva ma mère assise à la table trônant le salon, s'occupant avec diverses papiers administratifs. J'avais décidée de lui donner maintenant et de m'échapper pour rejoindre Darryl et les autres afin de la laisser lire tranquillement.
Elena: Tiens, comme je n'arrive pas à te le dire, j'ai préféré te l'écrire.. Commence à la lire quand je serais partie s'il te plait.
Maman: D'accord ma puce, j'ai hâte de lire ce que tu me dis dans cette lettre!
Son visage arborait un sourire radieux, je ressentis un pincement au coeur, comprenant qu'elle était loin d'imaginer ce qui pouvait être écrit dans cette foutue lettre. Je posa alors les deux feuilles soigneusement pliées sur la grande table du salon, déposa un léger baiser sur la joue de ma mère puis partit rejoindre Darryl qui m'attendais désormais en bas de mon immeuble.
Une fois que je fus en compagnie de celui-ci, je fixa un sourire des plus sincères sur mon visage et lui claqua une rapide bise sur chacune de ses joues vêtue d'une barbe toute naissante. Je ne manqua pas à le vanner sur celle-ci pour son plus grand malheur. C'est sur ces notes là que l'on rejoignit Marylou, Alpha, Framal et Nek dans un parc.
Je remarqua pour mon plus grand plaisir qu'Alpha enlaçait attendrissement la main de Marylou dans la sienne. Je souhaita tout le bonheur du monde à ce fabuleux nouveau petit couple, ils me remercièrent timidement, ce qui les rendaient d'autant plus beaux. Je fis ensuite une bise à Framal, que j'avais croisé plusieurs fois maintenant, et que j'appréciais énormément, puis je finis par Nek, qui détenait toujours son beau sourire, quelque peu enfantin.
Nous décidâmes d'aller manger un bout dans le grec du coin, car nous étions tous affamés. L'ambiance était bonne enfant, tel que je l'appréciais, les garçons s'amusaient à nous racontés diverses anecdotes, tandis que Darryl et moi racontions des conneries aussi grosse que nous. Nous profitions au maximum de notre complicité retrouvée.
De temps en temps, j'admirais Marylou et Alpha, qui se tenaient en face de moi, je les enviaient, ils avaient l'air si heureux dans les bras l'un de l'autre, comme intouchables. C'est ça que je trouvais beau dans un couple, le fait de paraître intouchable, indestructible quand on est avec celui qu'on aime.
Après plusieurs heures passés ensembles, ils devaient tous partir, ayant différentes occupations qui les appelaient. Tous, sauf Nek et moi. C'est donc tout naturellement que nous nous dirigeâmes dans notre parc, notre lieu favori, on s'installa chacun à notre place habituel, et s'alluma machinalement un bédo, on commença alors à parler, de tout ce qui nous passer par la tête, comme on aimait le faire. On rigolait, sans réfléchir, comme des adolescents insouciants, car après tout s'est ce que nous étions. Puis sans savoir pourquoi, je lâcha une phrase qui me surpris moi-même.
Elena: J'ai pas envie de rentrer chez moi ce soir.
Nekfeu: Moi non plus... Pourquoi toi?
Elena: J'ai tout écris à ma mère, elle a surement dû lire la lettre à l'heure où je te parle, et j'appréhende sa réaction.
Nekfeu: J'suis fier, t'as pris la bonne décision j'suis sûr.
Elena: Ouais mais imagine qu'elle ne me croit pas, ou pire, je peux la dégoûter...
Nekfeu: Mais n'importe quoi, c'est ta mère, elle te croira quoiqu'il arrive. Et puis regarde moi, je t'ai cru, et tu ne m'a pas du tout dégoûté! Loin de là... dit-il plus bas.
Elena: Pardon?
Nekfeu: Non, rien.
J'haussa la tête en guise de réponse, puis le vent se leva, provoquant des frissons sur nos corps malgré nos vêtements chauds. On décida de rentrés chez nous, Nek se proposa de me ramener, ce que j'accepta évidemment avec plaisir.
Chaque moments passés à ses côtés rimaient avec rigolade et avaient le don de me détendre. Notre relation était presque similaire de celle que j'entretenais avec Darryl, pourtant il y avait quelque chose dont je ne serais pas capable d'expliquer, qui la rendait différente.
Nous arrivâmes sur les marches de mon hall, nos chemins se séparaient ici. Nous nous faisions la bise, quand je sentis ses bras m'entouraient, c'est tout naturellement que je fis de même. Il me murmura un "courage" à peine audible, je le remercia, puis je regarda sa silhouette s'éloignait de moi.
J'attendis encore quelques secondes, sentant la pression montée en moi, puis monta une à une les marches qui menaient à mon appartement. Arrivée devant ma porte, je pris une grande inspiration, la pression se faisant de plus en plus grande, je posa ma main sur la poignée, puis ouvrit la porte.
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LePassage
Fanfiction*Ancienne fiction commencée sur Skyrock il y a quelques années que je reprends ici* Vous n'pouvez pas faire la peau à des gosses écorchés vifs. (L'histoire d'Elena est réelle, j'y ai juste rajoutée l'univers de l'entourage)