Dix-neuvième chapitre

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Point de vue d'Elena:

Aujourd'hui était un jour comme les autres, on était lundi, et comme tous les lundis, j'allais en cours, pour la dernière semaine. Pourtant, ce n'était pas un jour ordinaire, c'était la première fois que je retrouverai Nek depuis notre conversation ce week end. On s'était quittés en s'embrassant, comme un couple. Mais étions-nous pour autant ensembles? Je n'en savais strictement rien car nous en avions pas reparlés étant donner son emploi du temps surchargé dû à son travail. Autant dire que j'étais terrifiée à l'idée de le voir, et d'être déçue.

C'est alors soulagée que j'aperçus la bande regroupée devant le lycée, sans Nek. Je leur fis tous la bise, avec un grand sourire. Je fis cependant calmée par la froideur de Darryl à mon égard. Quand je lui adressais la parole, il se contentait d'un hochement de tête. Je ne savais pas comment réagir, c'était bien la première fois que je le voyait comme ça. J'attendis sagement que l'on soit installés en cours d'histoire, pour avoir une explication de sa part.

Elena: J'ai fais quelque chose?

Darryl: Je sais pour toi et Nek. Pourquoi tu ne m'as rien dit?

Elena: Ah.. C'est compliqué, encore avant ce week-end je n'étais pas sûre de ce qu'on ressentait. Et puis je ne voulais pas être un problème entre toi et Nek. Ne m'en veut pas s'il te plait...

Darryl: Mais pourquoi tu serai un problème? Je sais faire la part des choses. Et je suis ton meilleur ami, donc tu peux tout me dire, en plus je vous souhaite vraiment que ça marche vous deux.

Elena: C'est vrai? Donc tu ne m'en veux pas?

Darryl: Comme si je pouvais t'en vouloir!

Il m'ébouriffa les cheveux puis l'on retrouvera simultanément notre complicité de toujours. La sonnerie retentit, on sortit fumer une cigarette quand tout mon corps se mit à frémir. Je le vit, je rougis, je pâlis à sa vue, il se trouvait au trottoir en face du mien, une casquette sur la tête ainsi que sa cigarette coincée entre ses lèvres. Son regard croisa le mien, puis naturellement un sourire se dessina sur nos visage. Je sentis une bouffée de chaleur m'envahir, j'avais le coeur au bord des lèvres.

 Il traversa, se rapprocha de plus en plus de moi, sans me quitter du regard, comme si le monde autour de nous n'existait plus, juste nous deux. Les battements de mon coeur étaient de plus en plus rapides, mes jambes semblaient pouvoir me lâcher à tout moment. Il arriva à mes côtés, passa devant moi sans s'arrêter, ce qui me fit rater un battement, il fit la bise à Marylou, Alpha, Darryl, Sneazzy, puis se retourna vers moi, souris, et déposa doucement sa bouche sur la mienne. 

Cette fois-ci, c'était différent. Nous venions d'officialiser les choses, devant tout le monde, je sentais tous les regards sur nous, mais je m'en fichais. Ce qui m'importait, c'était ses lèvres délicates posées sur les miennes, ce chatouillement inexplicable qui se déroulait dans mon ventre, ce violent frisson qui parcourait mon échine, sans oublier cette vague de désir faisant transir mon corps.

Quand nos visages se détachèrent enfin, je pus remarquer l'excitation de Marylou qui sautait de partout, et les sourires des gars qui en disaient long. Quant à Nek, je découvris son sourire jusqu'aux oreilles, semblable à celui d'un enfant de dix ans. J'étais heureuse de le voir comme ça, mais surtout, d'être la raison de ce sourire. Je pris sa main dans la mienne, il se mit à sourire de plus belle. Ce que je ressentais était inexplicable.

La sonnerie retentit une seconde fois annonçant la reprise des cours. J'eus un léger pincement au coeur, je ne voulais pas être séparée de lui maintenant, c'était trop court. Je me sentais trop niaise et stupide, mais c'était comme ça, je ne pouvais plus lutter, cela ne servait plus à rien. Nous déambulions dans les couloirs du lycée avec les autres, nos mains étaient toujours liées, puis quand nos chemins devaient se séparer, je resserra d'avantage sa main, ce qu'il remarqua. Il se pencha à mon oreille et se mit à me chuchotais quelques mots.

Nek: Tu vas me manquer à moi aussi, mais t'inquiète pas ça va vite passer.

Je lui fit mon plus beau sourire, l'embrassa puis rejoignit Darryl et Marylou qui ouvraient la marche en direction de notre salle. Marylou ne cessait de me répéter qu'elle nous trouvait mignons et tout ce qui va avec. J'étais encore gênée, peu habituée à toute cette attention qui m'était soudainement accordée. Je m'installa aux côtés de Darryl, qui n'avait rien dit encore. Il attendit que le cours commença pour enfin me donner son point de vue.

Darryl: Il est sincère avec toi, ça se voit. T'es la première fille avec qui il s'affiche au lycée.

Elena: C'est fou...

Darryl: Tu te sens bien hein?

Elena: Oui, je suis heureuse Darryl.

Il me pinça la joue tout en se moquant de ma niaiserie, ce qui me fit rougir d'autant plus. Avec Marylou et Darryl, la nouvelle fit vite le tour de la classe, et je fis guise de bête de foire en un rien de temps. A ce moment là, je maudis mes deux acolytes. La journée passa finalement plus rapidement que je le pensais, et je rejoignit Nek devant le lycée. On resta un peu avec les autres le temps d'une cigarette, puis on partis seuls au parc, à notre endroit. Je m'assis comme j'avais l'habitude de le faire tandis qu'il posa sa tête sur mes cuisses. Nous parlions de notre journée tranquillement autour d'un joint, puis l'on parla subitement des fêtes qui allaient arriver.

Elena: Tu vas faire quoi pour Noel du coup?

Nekfeu: J'y ai réfléchis, et je ne veux pas voir mon père, je me connais et lui aussi, ça finira forcément par mal ce finir. Du coup je vais chez ma soeur qui habite à Nice pour le week-end. Et toi?

Elena: Ah d'accord, ça va te faire du bien ce week-end. Moi je vais dans la famille au copain de ma mère, elle veut me le présenter, je crois que ça devient sérieux avec lui, c'est cool.

Nekfeu: Je lui souhaite, elle est cool ta mère.

Elena: Elle t'aime bien aussi haha.

Nekfeu: Haha, au fait, pour le nouvel an on va surement faire une fête avec tout le monde, et comme j'ai un appart' maintenant, ça va sûrement ce faire chez moi, donc tu viens hein?

Elena: Avec plaisir!

Nous restâmes ainsi pendant encore une heure, puis l'on rentra chacun chez nous car Nek devait reprendre son service au Mcdo. A peine j'eus passée la porte de mon immeuble, que le sentiment de manque me picotait déjà le coeur. Je goûtais enfin aux joies du bonheur. Pourtant, une petite voix me disait de rester sur mes gardes. Effectivement, je n'avais q'une crainte, c'était de trop m'y habituer, et de tomber violemment de mon petit nuage de bonheur.


Je chassa ses mauvaises pensées de mes esprits en rentrant dans l'appartement. Je rentra dans la cuisine où se trouvait mon frère et ma mère, ils parlaient apparemment de mon père, et ils s'arrêtèrent directement quand ils remarquèrent ma présence. Je fis comme si de rien n'était, n'ayant pas le coeur à me prendre la tête avec eux ce soir. Je discuta rapidement avec ma mère, fit la bise à mon frère, puis partit m'enfermer dans ma chambre pour réfléchir. Depuis quelques temps, je réfléchissais à une solution, mais je ne voulais rien faire avant d'en parler à mon psy,avec qui j'avais rendez-vous le lendemain. Demain, je prendrai une décision.

LePassageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant