Vingt et unième chapitre

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Point de vue d'Elena:

Cela faisait deux semaines que les cours avaient recommencés. Je me dirigeais vers le lycée quand je recevais un message de Nek me prévenant qu'il serait en retard aujourd'hui, comme toujours. Je souris face à son message et rangea mon portable dans ma veste en jean. 

Je rejoignis la bande qui m'attendais devant le portail, j'arrivais évidemment toujours la dernière. Marylou, Darryl et moi nous dirigeâmes directement au gymnase du lycée car nous avions sport. Il y avait une autre classe avec nous, et je détestais les filles de celle-ci. C'était le genre de filles qui se disaient pleines de principes et de bonnes manières alors qu'elles étaient dignes des traînées de Pigalle. Je sortais des vestiaires avec Marylou quand une des filles passa à côté de moi.

Fille: Rêve pas, pour Ken t'es juste une pute de plus.

Elena: Pardon? Enlève tes cinq couches de fond de teint pour me dire ça en face bouffonne.

Fille: Ouuuh j'ai peur! Regarde tu t'énerves parce que tu sais que j'ai raison.

C'en était trop, je leva mon poing serré pour lui marquer le visage quand je sentis une main m'arrêter. C'était Darryl. Je voulus me dégager de son emprise, envieuse de faire comprendre ma façon de penser à cette peste, mais il enroula ses bras autour de moi, n'empêchant tout mouvements.

Elena: Lâche moi Darryl! Laisse moi lui remettre ses idées en place à cette salope!

Darryl: Non Elena, laisse la elle en vaut pas la peine. Tu te salirai les mains pour rien.

Elena: Ouais, t'as surement raison. dis-je en me calmant.



La fille était partit rejoindre sa classe tandis qu'un groupe s'était formé autour de moi et Darryl. Ils étaient tous étonnés de me voir dans cette état, étant habitués à ce que je sois discrète et sans problèmes. C'est vrai, pourquoi m'emporter pour cette simple pique. Je savais pertinemment qu'en sortant avec Ken, j'aurai à faire à certaines remarques, mais cela me faisait tout de même du mal. D'autant plus que je doutais. Pas de lui, mais de moi. Et si il tombait sur une fille mieux que moi? Et si il l'aimerai plus qu'il ne m'aime? Tant de questions plus débiles les unes que les autres fusaient dans la tête.

Le cours de sport se termina et nous nous dirigeâmes devant le lycée pour rejoindre Alpha, Sneazzy et Nek qui nous attendaient sagement. Je fis la bise aux garçon tout en gardant le meilleur pour la fin. Il était appuyé sur la barrière séparant le trottoir de la route. Je pris son visage entre mes mains et déposa un léger baiser sur ses lèvres. Baiser qu'il approfondis. Il enroula ses bras autour de mes hanches et enfouie sa tête dans mon cou. J'appréciais chaque secondes passées avec lui. Darryl nous sortis de notre bulle en revenant sur l'altercation de ce matin, à mon grand malheur.

Darryl: Oh Nek, c'est une petit racaille sous ses airs de fille sage la miss!

Nek: C'est que maintenant que tu t'en rend compte?

Darryl: Non mais je te promet, si je n'avais pas était là elle aurait encastrée une fille!

Nek: Comment ça? dit-il étonné tandis que je me faisais toute petite.

Darryl: Il y a une fille qui lui a dit qu'en gros c'étais ton plan cul du moment, elle allait lui sauter dessus, une vrai sauvage!

Nek: C'est qui cette meuf?

Darryl: T'sais je crois qu'elle s'appelle Coralie, la blonde là...

Ken fronça les sourcils visiblement à la recherche de cette fameuse Coralie. Quand il l'aperçut, il prit ma main et m'entraîna avec lui en sa direction. Mon coeur battait la chamade. Je n'avais aucune idée de ce qu'il se passait dans la tête de Ken, ce qu'il voulait faire. Je le suivais alors sagement, sans un mot. Nous arrivâmes à la hauteur de Coralie, et Nek pris la parole, le plus sèchement possible. Il resserra d'autant plus ma main dans la sienne.

Nek: Je peux savoir ce qui te fais dire qu'Elena est juste mon plan cul? Et même si c'est le cas, ce que ça peut te foutre?

Coralie: Je... Euh...

Nek: C'est bien ce que je pensais, alors maintenant que j'entende plus parler de toi, sinon je te promet que je te fais la pire des réputations possible, tellement que plus personne ne voudra te toucher c'est compris?

Coralie: Oui..

Nek lui jeta un regard noir avant de retrouver les autres, tenant toujours ma main dans la sienne. Je fus surprise de sa réaction, cela me touchait qu'il me défende, je n'en revenait pas qu'il fasse ça pour moi. Tout mes doutes n'avaient pas lieu d'être, il me prouvait qu'il tenait à moi. J'enroula mes bras autour de lui, posa mon menton sur son torse et mima un "merci". Il me sourit et déposa un baiser sur mon nez. La sonnerie retentit et la journée continua.


******************


Nous étions tous les deux dans le parcs au calme. Il fumait tandis que j'observais scrupuleusement la forme des nuages, la tête sur ses genoux. Il ne disait rien et moi non plus. On appréciait simplement le fait d'être l'un avec l'autre. Je profitais du rayon de soleil qui venait s'écraser sur mon visage, s'accordant parfaitement avec la fine brise de vent qui soufflait sur mes joues. Pourtant, une question me brûlait les lèvres, depuis le début. J'hésita quelques instants, puis je me releva pour lui faire face et finis par me lancer.

Elena: Ken, pourquoi moi et pas une autre?

Nek: Et pourquoi pas toi?

Elena: Je ne sais pas, je ne suis pas la plus belle, ni la plus intéressante. Alors pourquoi t'es avec moi?

Nek: Pour ça.

Il prit ma main et la plaqua contre son torse, plus précisément où se trouvait son coeur. Je le sentais battre à travers sa peau. Son regard soutenait le mien avec intensité. C'était bien plus qu'un geste anodin, c'était le plus beau message que l'on ne m'ait jamais passé. Un sourire niai se dessina sur mon visage, quant à lui, il semblait fière de son coup. Il sourit me montrant toutes ses dents, et rougis légèrement. 

Chaque jours, je remerciais dieu ou quelconque force surhumaine de me permettre de goûter à ce bonheur que je découvrais chaque jour avec lui. Ce bonheur d'être heureuse. D'aimer et d'être aimé en retour.


*****************


Je ferma la porte de l'appartement derrière moi, puis partit poser mon sac dans ma chambre. Je rejoignit mon frère dans le salon, et entendis ma mère dans la cuisine. Elle téléphonait apparemment. J'allais lui dire bonjour quand je fus surprise du tableau qui se présentait devant mes yeux. Elle semblait anxieuse. Quelque chose d'anormal se déroulait, je le sentais. 

LePassageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant