Point de vue d'Elena:
Ma mère raccrocha, et son regard ne me laissait paraître rien de bon. J'appréhendais déjà ce qu'elle allait m'annoncer, je priais pour qu'il n'est est pas de trop problèmes trop grave. Je l'interrogeais toujours du regard quand elle dédaigna enfin à répondre.
Maman: C'était un message de ton père. Il demandait ton numéro parce qu'il l'avait perdu. Je lui donne ou pas?
Elena:... Il faut bien qu'il l'ait, sinon il ne m'appellera jamais et on ne pourra pas s'expliquer.
Maman: D'accord ma puce.
Je pensais à cette discussion, qu'est ce que j'allais bien pouvoir lui dire? Qu'est ce qu'il va dire? En vérité, j'avais la trouille. Une putain de trouille qui me faisait tressaillir chaque parcelle de mon corps.
Cependant, je devais me promettre une chose, ne pas pleurer. Ne pas lui montrer ma faiblesse, ne pas lui donner ce plaisir de savoir qu'il m'avait détruite. Je ne veux absolument pas qu'il ressente mon mal-être. Je veux paraître forte, indestructible, voilà. Indestructible était le mot. Pour une fois, je ne serai pas la victime. Je le mettrai devant les faits accomplis, et je l'obligerai à avouer ce qu'il m'a fait.
Après ça, je serai plus forte que jamais, et tout ça sera derrière moi, comme un mauvais souvenir qui s'effacera avec le temps. J'irai de l'avant, et je vivrai sans remords, bien dans ma peau, comme n'importe quelle jeune fille de mon âge.
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Nous sommes le 25 janvier aujourd'hui. C'est un samedi presque comme les autres. "Presque", parce qu'aujourd'hui je fête mes 17 ans.
J'étais dans mon salon, j'étais toute seule. Mon frère se renfermait comme à son habitude sur son jeu vidéo, tandis que ma mère faisait les courses pour pouvoir fêter mon anniversaire demain en famille. Je pianotais sur mon téléphone pour répondre à ceux qui me souhaitait un bon anniversaire, et les remerciais chaleureusement. Puis son texto arriva. Celui de mon père. Il fallait s'y attendre. C'était maintenant ou jamais. Mon coeur se mit à accélérer, je mis alors cinq minutes à me calmer, j'alternais entre de grandes inspirations et expirations. Je ferma les yeux. Fuma une cigarette, puis deux, puis trois. Je pris mon téléphone dans ma main, composa son numéro et le porta à mon oreille. La détonation se déclencha. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. Il n'allait pas répondre. Cinq fois, six fois.
Papa: Allo?
Elena: ...
Papa: Elena c'est toi?
Elena: Oui.
Les larmes me montèrent simultanément au son de sa voix. Ma gorge se noua et aucun mot ne réussir à sortir de ma bouche. C'était beaucoup plus dur que je l'imaginais. Retenir ses larmes me semblait relever de l'impossible.
Papa: Elena tu pleures?
Elena: Oui.
Papa: Pourquoi tu pleures? Tu sais, je suis triste, ça fait 1 an que je n'ais plus de nouvelles de toi. C'est parce que je t'ai engueulé pour tes études que tu ne me parles plus? Tu sais je ne le pensais pas. Mais tu allais trop en boite et tu te bourrais la gueule aussi, j'étais obligé de te dire ça.
Elena: Pardon?! Tu crois que c'est pour ça que je ne te parles plus?!
Papa: Bah oui, pourquoi d'autre?
Elena: POUR CE QUE TU M'AS FAIT QUAND J'AVAIS 11 ANS PEUT-ETRE?!
Papa: Mais Elena de quoi tu parles? Calme toi, pourquoi tu t'énerves? Ca fait 1 an qu'on ne s'est pas parlés. Je t'aime, tu m'as manqué.
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LePassage
Fanfiction*Ancienne fiction commencée sur Skyrock il y a quelques années que je reprends ici* Vous n'pouvez pas faire la peau à des gosses écorchés vifs. (L'histoire d'Elena est réelle, j'y ai juste rajoutée l'univers de l'entourage)