Chapitre 2

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CHAPITRE II

" Tu l'as vraiment blessé Clarke "

Clarke est assise à une table dans un café près de chez Octavia. Elle a appelé celle-ci quelques jours plus tôt pour lui proposer un rendez vous afin de s'excuser et de parler de ce qui s'est passé la semaine dernière. La blonde regrette de s'être à ce point emporté mais en même temps, Bellamy n'est pas tout à fait innocent non plus dans l'histoire, il l'a quand même traitée de "petite bourge de Phoenix" ce qui est, d'après elle, est totalement inexcusable. Mais elle veux bien faire une exception et lui pardonner car elle apprécie Octavia et serait plus que ravie d'habiter avec elle, la jeune femme devra juste s'habituer à la présence de Bellamy et, s'il ne l'insulte pas, leur relation devrait s'améliorer, ou du moins, ne pas se dégrader davantage. Clarke se redresse et aperçoit une tête brune passer la porte, ce sourire toujours plaqué sur son visage, ce qui rend tout moins grave et la fait dédramatiser. Octavia s'approche d'elle et lui fait un bisou sur la joue avant de s'asseoir en face d'elle et de commander un café.

- Écoute, Octavia, je... je suis désolée. J'ai peut être été un peu loin dans mes propos... commence Clarke.

- Un peu loin dans tes propos? Tu l'a vraiment blessé Clarke...

La blonde lui lance un regard d'incompréhension, elle voit pas où est-ce qu'elle aurait pu le blesser, l'énerver, d'accord, mais lui faire vraiment du mal... Et ce n'est sûrement pas son intention. Octavia voit ses interrogations et se redresse avant d'ajouter.

- Bon, je vais tout t'expliquer, enfin je ne devrais sans doute pas, mais je te fais confiance.

Clarke lui adresse un faible sourire.

- En fait, cette maison, c'était celle de notre mère, qui s'est vraiment battue pour qu'on puisse y vivre mais... Octavia déglutit mais se reprend avant de continuer. Mais elle est morte.

Clarke met sa main devant sa bouche en commençant déjà à culpabiliser.

- Quand j'avais quatorze ans et Bellamy dix neuf ans, il a dû enchaîner les petits boulots pour pouvoir me nourrir et m'habiller convenablement... Parce que juste avant sa mort, on était déjà fauchés, étant donné qu'elle avait une maladie carrément incurable et lente, et puis que ses soins coûtaient horriblement chers... Enfin bref, et cette maison c'est tout ce qu'il nous reste d'elle.

Clarke relève le regard et constate que les yeux verdâtre qui sont d'habitude si pétillants sont cette fois embués de larmes remplis de tristesse. La blonde n'hésite pas une seule seconde et se lève précipitamment avant de prendre automatiquement Octavia dans ses bras qui laisse tomber quelques larmes sur l'épaule de Clarke.

- Je suis vraiment désolée Octavia, je ne savais pas, je... je suis tellement désolée, murmure Clarke a l'oreille de la jeune femme, toujours sanglotante.

Elles restent quelques minutes comme ça puis Clarke se détache d'Octavia et se replace en face de celle-ci, qui lui adresse un sourire triste.

- T'en fais pas, tu pouvais pas savoir, et pour ta défense, il faut dire qu'il n'a vraiment pas été tendre avec toi, il a toujours eu beaucoup de mal avec les Phoeniciens..

Clarke hoche la tête, elle ne peut pas vraiment en vouloir à Bellamy.. C'est vrai que s'il a eu des problèmes d'argent par le passé, les Phoeniciens blindés qui ont plus d'argent qu'il ne leur en faut doivent être insupportables. Mais, ce que la jeune femme ne comprend pas, c'est de mettre tous les habitants de Phoenix dans le même sac, alors qu'ils ne sont pas tous comme ça, certains, comme Clarke on vécu des choses difficiles, et la traiter de bourge et penser qu'elle est autant agaçante et imbue d'elle même que les autres lui fait du mal.

Tout quitter pour tout changerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant