Tout quitter pour tout changer

Chapitre 11

CHAPITRE XI

« Je ne t'abandonnerai pas »

Clarke sursaute en sentant cette pression sur sa main. Elle se retourne et sans qu'elle ne sache pourquoi, se met à rire, ses larmes coulant de ses yeux en même temps. Elle s'approche de sa mère et la sert dans ses bras. C'est comme si, l'espace d'un instant elles ne sont que toutes les deux. Sans ces fils et ces machines, sans ce passé lourd entre elles, sans leurs problèmes. Abby sourit faiblement en voyant la réaction de sa fille.

Quelques minutes plus tard, des médecins et des infirmiers font irruption dans la chambre.

— Il faut qu'elle se repose, explique Jackson. Tu pourras repasser dans une petite heure.

Elle acquiesce et s'approche de sa mère. Elle lui embrasse tendrement le front et sort de la pièce, accompagnée de Bellamy. Une fois dehors, elle se tourne vers son ami et, sans vraiment savoir pourquoi lui saute dans les bras.

Celui-ci, surpris au départ reste les bras ballants mais lui rend rapidement son étreinte. Ils se séparent l'un de l'autre et marchent ensuite dans le couloir jusqu'à trouver Wells. Celui-ci fait les cent pas dans la salle d'attente. Clarke se précipite vers lui

— Elle est réveillée, lui dit-elle.

Le fait de prononcer ces mots la soulage beaucoup. C'est comme si elle se rendait vraiment compte que sa mère allait mieux. Tout ce stress et cette culpabilité s'envolent. Elle regarde son meilleur amie et lui sourit. Wells souffle, lui aussi soulagé que Abby aille mieux.

Une bonne heure écoulée, Clarke revient dans la chambre d'Abby.

— Tu veux venir ? demande-t-elle à Bellamy juste avant d'entrer. Histoire qu'elle fasse ta connaissance, explique-t-elle.

Il réfléchit quelques secondes puis hoche la tête. Ils rentrent tous les deux dans la pièce et Clarke se précipite vers sa mère. Elle sent tout de suite les larmes monter.

— Maman, je suis vraiment désolée, dit-elle d'une voix tremblante. J'aurais voulu être ce que tu aurais souhaité.

— Clarke, commence sa mère d'une petite voix, encore ensommeillée. Elle plante son regard sombre dans les yeux clairs de Clarke. Je veux que tu sois toujours sûre d'une chose, déclare-t-elle en se redressant. Je serais toujours fière de toi, je suis vraiment heureuse de la femme que tu es aujourd'hui, je t'aime, termine-t-elle en lui souriant.

Clarke se réfugie une nouvelle fois dans les bras de sa mère. Elles restent quelques secondes comme ça, l'une profitant de la présence de l'autre. Elles finissent par revenir à la réalité. Clarke se retourne et regarde Bellamy. Il a l'air heureux et ému, mais un petit peu gêné, se sentant sûrement de trop.

— Je te présente Bellamy, dit-elle à Abby.

Celui-ci sourit à la mère de son amie.

— J'habite avec lui à Walden, il m'a emmenée jusqu'ici, explique-t-elle.

— Ravie de te connaître, dit Abby d'une voix encore faible.

— Moi aussi. Vous devriez vous reposer, déclare-t-il quelques secondes plus tard.

Clarke acquiesce les paroles de son ami. Ils sortent tous les deux de la chambre et vont rejoindre Wells.

— Comment va-t-elle ? demande celui-ci.

— Ça va, répond Clarke, soulagée.

— Je vais prévenir Octavia, informe Bellamy en sortant son téléphone de sa poche.