Chapitre 3

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- Prêt ? On le choc. 

Non... Ne me ramenez pas, laissez moi dans ses bras. Laissez nous dans notre petit monde, laissez nous dans les bras l'uns de l'autres. Mais je sens deux plaques se poser sur mon torse et m'éloigner d'elle. Je tends mes bras vers elle mais elle glisse et je la perds de vue. Il y eut un grand flash et tout devint noir. Un dernier choc sur ma poitrine et je sentis mon coeur se serrer et se remettre à battre, lentement comme s'il se réveillait d'une longue hibernation. Mon trachée se remplit de liquide, m'étouffant et je ne pus que hurler silencieusement. 

- Il respire ! 

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- Il respire ! 

Non laissez moi y retourner, laissez moi aller la revoir. Non, s'il-vous-plaît, je en veux pas revenir.

- Oli ! Oliver réveille toi ! 

Je pris une brusque respiration en ouvrant les yeux, brusquement tirer de mes rêves. 

- Papa... 

- Tout va bien Oliver, c'est fini. 

Je posais ma tête sur son torse et il me garda contre lui, me laissant respirer son parfum familier pour que je puisse reprendre ma respiration tranquillement. Je me rallongeais dans mes draps, trempés de sueur. 

- Vas dormir dans mon lit, je vais changer tes draps, souffla mon père. 

- Non, c'est bon. 

- Oliver, vas dormir. 

Les cernes mangeaient ses yeux bleus et je ne discutais pas, me levant de mon lit, enroulé dans mon t-shirt à manche longue. Je n'avais pas la force de discuter mais je voyais qu'il était exténué. Je lui faisais pitié, je savais que cette situation était invivable pour lui mais il n'avait plus la force de n'énerver contre moi, de me forcer à me reprendre en main. Et ça m'arranger, puisque je voulais plonger. 

Au lieu de me diriger dans sa chambre, j'allais dans le salon et m'allongeais sur le canapé froid pour finir ma nuit. 


Je regardais mon téléphone où s'alignait des tas de messages du nouveau. Il m'envoyait des blagues nulles qui ne me firent même pas décrocher un sourire. Je ne savais pas si il le faisait exprès mais son niveau d'humour était pathétique.

- Oliver, est-ce que tu peux aller en cours à pied ? Il faut que j'aille tout de suite au bureau. 

Je hochais la tête en finissant de boire mon chocolat chaud, seule boisson chaude que je pouvais avaler. Il me serra l'épaule de sa main avant d'attraper ses clés et de partir. Tant mieux, je n'aimais pas être en voiture depuis l'accident. Pendant plusieurs moi, j'avais été incapable de monter dans un véhicule sans paniquer. Pour me ramener à la maison après mon séjour à l'hôpital, mon père avait attendu que je m'endorme pour me ramener en voiture. Pendant les premiers mois, il avait refusé de me laisser seul à la maison et demandait à la voisine de venir me surveiller. Maintenant il m'emmenait avec lui ou me laissait seul quand il était absent pendant moins d'une heure. 

Don't Help MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant