Mon père m'avait aidé à préparer ma valise pour que l'on puisse partir à Londres. Il m'avait finalement convaincu de l'accompagner grâce à un argument plus que convaincant ; la compagnie de Andy. Il était 8 heures du matin et on allait le chercher chez lui avant de partir pour la capitale. Nous nous etions levé tôt, mon psy ayant accepter que l'on puisse se voir avant que je ne parte à Londres. Là-bas je m'inscrirais à une salle de sport afin de muscler mon corps maigrelet.
- Vous avez pas honte de me faire me lever à cette heure ? râla Andy en rentrant dans la voiture.
Il portait un bonnet et avait enroulé une écharpe autour de son cou et du bas de son visage, seuls ses yeux étaient encore visibles, d'un bleu glacial qui ne cessait de m'émerveiller.
- Bonjour à toi aussi, Andy, répondit mon père en riant.
Il était habitué à mon attitude exécrable le matin et n'était donc en rien choqué par le ton d'Andy. Je m'approchais de ce dernier qui bouclait sa ceinture.
-Toi t'es grognon.
Il me fusilla du regard et je lui enlevais son écharpe, faisant grandir son énervement.
- Mais j'ai froid !
- Moi aussi. Mais je voulais voir tes lèvres.
Il haussa un sourcil et un sourire pervers naquit les dites lèvres :
- Ah oui ?
- Calmes toi, je voulais juste voir ton piercing.
Il me lança un regard désabusé et recommençait à bouder mais ne l'arrêtais en enroulant mes bras autour de son cou et de me coller à lui.
- Boudes pas.
- Okay, soupira-t-il et je souris en sentant son ton épuisé.
Mon père continuait dans route sans faire attention à nous. Je ne tardais pas à m'endormir sur l'épaule d'Andy.
Une main passait sur mes lèvres, descendant dans mon cou, passant sur ma pomme d'Adam. Des lèvres se posèrent sur mon front et des doigts se melèrent dans mes cheveux.
- Allez, réveilles toi.
J'essayais de me tourner mais un ceinture me serra le ventre. Mes yeux s'ouvrirent peu à peu et je reconnus l'habitacle de la voiture de mon père.
- On est arrivé à Londres.
Andy retira ses mains de mon visage avec un sourire gêné. Il descendit de la voiture et je m'étirais avant de faire de même. J'allais chercher mon sac noir dont le tissu était rempli de dessins au blanco. On suivit mon père dans un hôtel classique et on posa nos affaires au sol.
- Je vous passe le code de la chambre, vous pouvez vous reposer avant d'aller visiter. Oli, je t'ai passé de l'argent pour acheter à manger. Je ne rentrerais que vers vingt heures.
Il nous fit un signe de main avant de sortir de la chambre et je me retrouvais seul avec Andy. Je m'installais sur le lit et fermais les yeux, prêt à me rendormir.
- Allez Oliver, faut qu'on aille t'inscrire dans une salle !
- Laisse moi dormir !
- Bouges tes fesses si tu veux pas que je le fasse moi-même.
Je me relevais sur le lit, prêt à le tuer mais il me tira le bras et m'emmena hors de la chambre. Le froid de Londres me frappa le visage et je me recroquevillais. Andy prit une grosse écharpe et la passa autour de nos deux cous. On avança dans les rues, longeant les longs murs en brique rouge.
Les panneaux verts aux écritures blanches nous indiquaient le noms des rues alors qu'on s'enfonçait de plus en plus dans la banlieue de la capitale.- On essaye celle-là ? me proposa Andy.
On se tenait devant une salle en brique qui se fondait dans le paysage. Deux grandes portes de hangars prenait presque toute la place sur la façade. Tout en haut, on pouvait lire sur une enseigne dont la peinture commençait à s'effacer : "Les muscles de Tom".
- Il faut bien commencer quelque part.
Il me prit la main et on rentra dans le bâtiment. L'écho de la porte grinçante envahis l'endroit vide. Il n'y avait que des machines de musculation dispersé sur un sol en béton et aux murs on pouvait voir des affiches de différents groupes de musiques.
- Il y a quelqu'un ?
Un homme entre deux âges vint vers nous, la transpiration faisait coller la poussière à sa peau. Ses yeux semblaient nous sonder et je me cachais derrière Andy et je sentis ce dernier sourire.
- Vous êtes ?
- Andy et celui qui est dernière moi, c'est Oliver.
- Enchanté, je m'appelle Tom. Vous venez pour quoi ?
Je retins mon envie de lui répondre que l'on venait pour faire de la natation, pas vraiment sûr qu'il apprécie.
- On aimerait s'inscrire pour des cours de boxes.
Tom nous sourit et nous fit avancer jusqu'à un petit bureau miteux et il enleva d'un mouvement de bras rapide le tas de feuilles qui y traînait.
- Ce serait pour quand ?
- On ne peut que le week-end.
Andy continuait de parler alors que je gardais mes yeux au sol. Toute la sociabilité dont je pensais faire preuve s'était effacée dès le moment où j'avais été confronté au premier inconnu. Je sentis la main d'Andy serrait légèrement la mienne et je relevais la tête vers lui :
- Faut que tu remplisses la fiche d'inscription.
Je pris la feuille et remplissais les blancs avec mes informations. Je tremblais légèrement, sentant le regard de Tom sur moi. Je n'osais même pas lui jeter un coup d'oeil. Andy continuait de lui parler mais je n'écoutais pas, me concentrant entièrement sur la feuille.
Je rendis la feuille à Andy et on se leva tous les deux :- Tom va te faire essayer.
Je le regardais terrifié et tirais brusquement sur sa manche, manquant de le faire tomber. Il se rattrapa de justesse et se tourna vers moi :
- Oliver qu'est-ce qu'y se passe ?
- Je veux pas.
- Mais Oliver, tout va bien, okay ? Je suis là.
- Mais il me juge. Il ne m'aime pas.
- Alors prouve lui qu'il a tort.
Tom revint vers nous et me fit mettre des gants. Il sentait que je tremblais et il dit à Andy de m'enfiler mes gants lui-même. Ce dernier s'occupa de moi, continuant de me rassurer. Il me fit faire des exercices d'échauffements. Il me lâcha sur le ring et je gardais ma tête baissée alors que j'entendais Tom venir vers moi :
- Hé toi. N'oublies jamais, regardes toujours tes ennemis dans les yeux.
VOUS LISEZ
Don't Help Me
FanfictionOliver est seul depuis qu'elles ne sont plus là. Entre drogue et cicatrices, son père ne sait plus quoi faire pour l'aider. Son dernier espoir est le nouveau venu : Andy. #2 dans la catégorie Oliver Sykes