Vous connaissez cette impression de flottement ? Cela procurait une sensation de liberté qu'aucune drogue avait su m'apporter. Seul le manque de sang pouvait me l'apporter, dernière étape avant la mort, celle que j'avais atteint tellement de fois sans jamais la dépasser.
Je me réveillais dans une chambre blanche salie par le temps. Mes mains étaient posées sur un drap blanc et je sentais les larmes de rage couler le long de mes joues. Je m'étais planté. Encore. Espèce d'incapable. Je tournais la tête pour essuyer les lames et aperçus une chevelure noir corbeau. Il n'avait pas osé...
- Oliver...
- Qu'est-ce que tu fous là ?
- Je t'ai trouvé, chez toi, murmurait-il.
- Mais pourquoi tu m'as pas laissé ? Tu comprends pas que je veux crever ?! commençais à vouloir hurler malgré ma voix brisée.
- Mais je ne veux pas moi, dit-il, une larme discrète coulant sur sa joue.
- C'est ta faute, essayais-je de le dégoûter. Tout est de ta faute. Ils m'avaient enfin laissé tranquille et toi tu arrives et je redeviens une cible à leurs yeux. Pourquoi est-ce que tu ne me laisses pas ? Tu ne me fais que souffrir encore plus.
Il baissa la tête honteusement et je relevais la tête vers le plafond, peu sûr de moi. Ma tête tournait, mon corps était endoloris. Pourquoi est-ce que mon coeur me serrait autant ? Pourquoi avais-je peur de le laisser partir ? Tout était de sa faute, Mike m'avait oublié jusqu'à son arrivé. Je devais rester seul.
- Oli... entendis-je une voix grave pleurer à la porte.
Voilà pourquoi je voulais à tout prit ne pas me louper, pour ne pas entendre cette voix remplie de déception et de colère.
- Papa, va-t-en.
J'entendis ces pieds fouler le sol de la chambre et sa main chaude ne tarda pas à se poser sur mon bras.
- Va-t-en ! Ne me touches pas !
Je hurlais en me débattant alors qu'il me retenait, me tenant dans ses bras en refusant de me lâcher. Des infirmiers, alertés par mes cris, arrivèrent dans la chambre et me séparèrent de mon père.
- Je ne peux plus rien faire pour toi Oliver. Je ne peux plus rien faire.
Je savais exactement ce dont il voulait parler et je commençais à pleurer alors que les infirmiers desserraient leur emprise sur moi. Je me recroquevillais sur moi-même, refusant de voir quiconque, refusant d'entendre quiconque. Ils sortirent de la pièce et le silence ne fut bientôt briser que par mes sanglots étouffés.
- Les médecins m'ont dit que si j'étais arrivé chez toi dix minutes après, ils n'auraient pas pu te sauver. Tu étais allongé dans une mare de sang et tu ne respirais même plus. J'ai cru que tu étais déjà mort et ça me terrifiait.
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Don't Help Me
FanfictionOliver est seul depuis qu'elles ne sont plus là. Entre drogue et cicatrices, son père ne sait plus quoi faire pour l'aider. Son dernier espoir est le nouveau venu : Andy. #2 dans la catégorie Oliver Sykes