Chapitre 12

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Je me réveillais dans mon lit, m'étirant longuement, mon corps en travers du lit. Andy était rentré chez lui après avoir passé la soirée à la maison. Je n'avais jamais trouvé mon lit aussi confortable et m'étais immédiatement endormis. 

Je me relevais et titubais jusqu'à mon bureau, recouvrant mon corps avec un gilet. Je descendais dans la cuisine et vis mon père en train de préparer des crêpes, sur la table, il avait mis tous les médicaments que je devais prendre au réveil. Les neufs médicaments étaient là, les neufs et pas un de plus. Á côté des médicaments, un verre d'eau était posé et je pris les pilules une à une, les faisant passer avec une gorgée d'eau. 

- Tu veux une crêpe ? me proposa mon père. 

Je hochais la tête et son sourire s'agrandit encore davantage. Il me mit devant les yeux une assiette et je la pris. 

- Ne te force pas à manger, d'accord ? Vas y doucement. 

Je hochais la tête et mon père me sourit. Il s'assit près de moi, le bol de chocolat fondu entre nous. Je pris une deuxième crêpe et mon père me proposa de me servir. J'acceptais et il commença à recouvrir la crêpe de chocolat. Il approcha sa main et je ne vis que trop tard, le chocolat sur son doigt qui s'abattit sur mon nez. Je le regardais choqué et confus avant de sourire tel un enfant de cinq ans, rougissant légèrement. Je vis les épaules de mon père s'affaisser de soulagement et je ris. Je venais de faire un bond dans le passé, tout était comme avant, je pouvais sourire sans me sentir coupable et ça faisait du bien. 

Je remontais dans ma chambre pour me laver et m'habillais dans une tenue de sport classique. Je descendis dans l'entrée et enfilais des chaussures de sport, mes écouteurs dans les oreilles passant un rock agressif. Je fis un signe de la main à mon père et sortis de la maison, marchant jusqu'au bois à la fin de la rue avant de commencer à courir peu à peu. Mon souffle, peu habitué à ce sport, s'essouffler vite mais je me forçais à continuer. Mes pieds écrasaient les feuilles mortes, les faisant craquer. Je ralentissais en soufflant et m'assis auprès d'un arbre.
J'enlevais mon casque et profitais du silence de la forêt. Je retrouvais ma solitude que je continuais de chérir malgré tout. À l'hôpital, il était impossible de se retrouver seul, on était toujours en groupe, pour manger, parler, lire, nous reposer. Tout était fait minimum par deux, on se surveillait les uns les autres et c'était plus épuisant que guérissant.

J'avais fait ce qu'il fallait pour sortir de cet hôpital et, étrangement j'y avais même pris goût. Je me levais le matin avec un semblant de sourire sur les lèvres, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps et les aliments n'avaient plus ce goût de cendre dans ma bouche.

- Oli ? T'es là ? 

Je me retournais et aperçus Andy en train de batailler avec des branches. Je pouffais de rire, brisant ma bulle de solitude.  

- Andy, qu'est-ce que tu fous là ? 

Il vint vers moi et s'assit par terre, étirant ses longues jambes devant lui. Il posa près de lui son sac à dos avec de m'adresser un gigantesque sourire. 

- J'étais passé chez toi mais ton père m'a dit que tu était allé te promener. Je t'ai amené quelques trucs. 

Il sortit des bandages de son sac et me prit la main, l'enroulant prudemment avec un bandage. 

- Tu fais quoi ? 

- Hier, tu m'as dit que tu voulais apprendre à te défendre, alors je suis là pour ça. 

Don't Help MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant