CINQ || DAMON

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Les rayons du soleil filtraient à travers les rideaux, caressant ma peau. J'ouvrai timidement un œil. Le bras de Stefan était posé sur ma taille. Je me redressai et me souvins de ce qui s'était passé après le baiser. Nous étions rentrés chez les Salvatore et les garçons avaient veillés à ce que je me repose. Je pouvais encore distinguer les yeux doux de Stefan posés sur moi, lorsque j'étais sur le point de m'endormir. Quant à Bonnie et Caroline je ne savais pas si elles avaient eu le courage de rentrer chez elles.

Le matelas du lit de Stefan était incroyablement confortable. Les draps sentaient son parfum et les coussins étaient donnaient envie d'enfoncer la tête

Sa chambre était désordonnée, comparée à celle de son frère. Une large bibliothèque remplie de livres débordait sur la droite. De l'autre côté se trouvait son bureau, recouvert de feuilles, de journaux et d'un ordinateur assez imposant. Un peu plus loin, sa commode et plusieurs étagères qui croulaient sous le poids de nombreux bibelots. Au sol, un vieux tapis donnait une teinte apaisante à la pièce ainsi que la belle cheminée qui trônait près de la porte.

Stefan remua près de moi et me serra plus fort. Puis, il ouvrit les paupières.

-Bien dormi ?

-Tu ne peux même pas imaginer.

Il fit glisser ses doigts sur mon ventre en souriant. Je l'embrassai tendrement et passai mes jambes par-dessus le lit. Je ramassai mon Tee-shirt et l'enfilai. Lorsque mon pied fit grincer une latte de parquet, tout me revint en mémoire et, en un clin d'œil, je me retrouvai derrière la porte pour empêcher le soleil de brûler ma peau.

-Stefan ! Le soleil !

Celui-ci paraissait amusé. Je lui fis une grimace et observa la bague qui ornait mon doigt. C'était une belle chevalière rehaussée d'un diamant en lapis-lazuli. 

-C'est la bague de Damon, m'informa-t-il, il te l'a prêtée.

-Mais... Et lui ?

-Il dormira avec les rideaux bien fermés...

Je manquai de m'étrangler. J'étais déjà en colère.

-Pardon ?

Stefan se leva et passa un jean.

-Damon a dormi au sous-sol. Pour toi.

Une bouffée de colère m'envahit. Puis mon corps sursauta sous l'effet de la surprise. Damon avait prit soin de moi à tel point qu'il avait dormi sans sa précieuse bague. Je poussai la porte avec force et dévala les escaliers à la vitesse d'un vampire. Arrivée au pied des marches qui menaient au sous-sol j'avançai timidement face à un amas de couvertures et de coussins. Un odeur d'humidité régnait dans la pièce.

Damon, les bras sous la tête, dormait paisiblement. Je m'accroupis, fis glisser la bague de mon doigt et la mis à son annuaire. Puis, je me laissai tomber à ses côtés.

-Merci... murmurai-je.

-Pour la bague ? Aucun problème, j'ai déjà dormi ici des dizaines de fois...

Je levai les yeux vers lui. Visiblement, je l'avais réveillé.

-Merci, pour tout.

Il ne dit rien. Il passa les jambes par-dessus son couchage et s'assit près de moi. Nous n'osions pas nous approcher d'avantage. Ses yeux noir me fixaient dans l'obscurité. Finalement, il remua et sortit de la poche de son jean un petit objet. Une bague.

-Bonnie l'a faite pour toi cette nuit. Je voulais te le rendre ce matin, mais autant le faire maintenant.

Un petit sourire s'étira au coin de ses lèvres. Il s'empara à son tour de ma paume. Je le laissai faire. Il fit glisser l'anneau bleu à mon doigt avec douceur.

Je lui serrai la main. Puis, sans prévenir, je fondis en larmes.

-Je ne veux pas être un vampire... Damon...

Il m'enlaça maladroitement et je reposai ma tête contre son torse. Le sentir près de moi me calma et je m'agrippai à lui comme si il était mon dernier espoir.

-Elena ?

C'était Stefan. Je me redressai aussitôt et l'entendis descendre les marches. Lorsqu'il me vit, il voulut me prendre dans ses bras.

Je restai statique. Mes jambes tremblaient. Ça recommençait. Mes émotions me submergeaient.

Je sentis Damon se lever et s'approcher. Il prit mon avant-bras et me fit avancer avec lui. Nous passâmes devant Stefan, sans un mot. Damon me soutenait dans les escaliers. Arrivés dans le salon, il me fit asseoir sur une chaise et s'accroupit en face. 

-Tout va bien Elena, ce sont tes émotions de vampire.

Mes yeux embués de larmes aperçurent Stefan, au loin, qui alla ouvrir la porte d'entrée.

-Tu vas t'en sortir, Elena, je te le promets. Et je vais t'aider.

Je hochai la tête en tremblant. Il repoussa un mèche de cheveux qui me tombait sur le visage. Je ne voulais pas perdre Stefan. Pas maintenant.

Du bruit se fit entendre dans le hall d'entrée et Stefan apparut, accompagné de Liz, le shérif.

Je passai aussitôt ma main sur mon visage pour tenter d'essuyer mes larmes. Damon se leva et vint serrer la main du shérif.

-On a un problème, annonça Stefan.

Liz rajusta son uniforme avant d'expliquer.

-J'ai appris que vous vous étiez fait arrêtés par des chasseurs de vampires... Ça, j'en fait mon affaire. L'autre chose c'est qu'un accident est survenu dans une grange.

Elle prit une inspiration.

-Le comité a été sujet d'un attentat.

Il y eut un silence durant lequel tous les regards convergèrent en direction de Damon. Celui-ci leva les yeux au ciel.

-Non, ce n'est pas moi qui ai fait la bêtise.

Puis il prit un air sérieux.

-Par contre je ne supporterai pas l'idée qu'il y ait un nouveau méchant en ville.

Les garçons proposèrent à Liz de boire quelque chose mais elle refusa poliment. Je montai à l'étage et décida de rentrer dans la chambre de Damon. Les draps du lit n'étaient pas bordés. Les rideaux des immenses fenêtres étaient tirés et une odeur de parfum régnait dans la pièce.

Je me dirigeait vers la salle de bain et commençai à retirer mes vêtements. Puis, j'entrai dans sa grande douche.

L'eau me fit un bien fou. Elle coulait sur mon corps abondamment, réchauffant mes muscles ankylosés.

J'analysai alors ma bague. Elle était plus fine, plus féminine. Le diamant incrusté brillait aux éclats. Je remerciai intérieurement Bonnie puis l'image de Damon m'apparût. Il m'aidera, j'en étais certaine.

Je coupai l'eau et me sécha dans une serviette noire. J'attrapai la chemise, trop grande pour moi, qui traînait sur le lit. Finalement, je l'enfilai par-dessus mes sous-vêtements et me dirigea vers le matelas. Les draps sentaient bon.

Je n'étais plus moi-même. Pourtant, seule l'image de Damon m'aidait à encaisser les  coups.

J'étais vampire à présent. Plus rien n'était impossible.

Ni même le fait que je commençais à ressentir des sentiments envers Damon.



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