19 juin 1882

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Tout d'abord, je m'excuse énormément, je squatte le wifi du McDo, pour savoir le retard des MàJ, aller sur le dernier segment du Rantbook, mon temps est limité ici ! J'espère que le chapitre vous plaira, agréable lecture et n'hésitez à commentez, j'y répondrais comme d'habitude quand mon pb sera réglé !

Isaac s'abreuvait longuement dans le seau d'eau remplit à la rivière du village tandis que Marlène se préparait dans la chambre. La famille d'Edwin nous avait gentiment accueillis il y a deux jours, déjà, et elle refusait catégoriquement de recevoir une somme pour les remercier de leur hospitalité.

̶ Jonah, je prends le dernier bagage dans la chambre ? intervint Edwin en souriant.

̶ Volontiers, acceptais-je en sachant d'avance qu'il comptait insister.

Edwin se mit à la tâche plus rapidement que je ne le prédis, il disparut puis revint chargé, il me faisait savoir qu'il comptait rester avec July pour prendre soin d'elle jusqu'à l'enfantement et me demandait mon accord, l'air hésitant et anxieux, en rangeant le dernier bagage dans la charrette.

̶ C'est une bonne initiative, autorisais-je en fixant les sangles sur Isaac.

̶ Vous êtes sérieux ?

̶ Entièrement. Écoutez, je doute que July trouve un homme aussi bienveillant et prudent. Bien que vous eussiez des difficultés financières et que ma famille soit fortunée, un homme de valeur tel que vous est amplement... Suffisant. Ce que j'entends par là est que vous privilégiez les valeurs humaines à la fortune. Vous vivez pour profiter, pas pour être le plus prospère de la région. Cela à probablement un impact sur l'amour que vous portez à July.

Edwin hochait la tête et me suivait pendant que je vérifiais l'attelage. C'était une excellente chose de laisser July ici, père ignorait que la famille d'Edwin était d'une part responsable de la grossesse de ma sœur encore fragile.

̶ J'en suis honoré, monsieur Donovan.

̶ Merci de prendre autant soin d'elle, monsieur Hansen.

Il m'adressa un hochement de tête, je le lui rendis et Marlène fit son apparition au pas de porte. Isaac se manifesta en me donnant un coup de nez contre mon épaule, frappait son sabot et je l'incitais à se calmer pour ne pas effrayée la nouvelle venue.

̶ Mes parents souhaitent vous l'offrir, reprit Edwin. Êtes-vous certains de partir si tardivement ?

̶ Je n'abuserais pas de l'hospitalité, réfutais-je en tenant la main de Marlène qui s'approchait de moi. J'ai ouïe dire que l'auberge se situait à trois heures, ne vous en inquiétez pas.

̶ Vous serez les bienvenus si vous revenez.

̶ J'en serais ravi.

Edwin s'éloigna, je proposais à Marlène de s'installer dans la large charrette en bois où se trouvaient nos bagages, des couvertures mais aussi de la nourriture et de l'eau en petite quantité. Elle grimpait et s'y installait rapidement au fond, appuyée contre le bois, et je refermais le battant avant de monter Isaac.

Nous avions déjà fais nos adieux, la nuit était tombée depuis plus de deux heures et je pris la route pour joindre l'auberge de la ville non-loin de la demeure des Donovan. Père allait agoniser lors de sa maladie, je souhaitais être suffisamment proche pour lui rendre visite une dernière fois même si ses actes m'ont blessé.

̶ Jonah ?

̶ Marlène ?

̶ Savez-vous où se trouve l'auberge ?

̶ Approximativement.

̶ Alors vous n'y êtes jamais allé... déduisit-elle.

J'opinais en silence à son hypothèse et Isaac ralentissait son pas, probablement épuisé avec toute la route que nous avions parcourue durant notre escapade. Il n'avait pas l'habitude de parcourir autant de chemin même s'il était jeune, je ne voulais pas le fatiguer encore une heure et demie selon ma montre à gousset.

̶ Nous allons passer la nuit à la belle étoile, Isaac ne tiendra pas, décidais-je en quittant le chemin terreux.

Un arbre fruitier et un rocher contre lequel nous pouvions poser la charrette se présentait un peu plus loin, Isaac devait sûrement comprendre que je soulageais ses efforts puisqu'il trottait lentement vers l'arbre. Je descendis promptement du devant de la charrette une fois devant les rochers, abaissais la cane permettant une stabilité à la charrette, détachais le pur sang arabe que j'avais placé entre les deux roches puis il fila prendre un fruit.

Il revint lorsque Marlène quittait la structure en bois, fit un mouvement de recul en la voyant approcher et je le calmais immédiatement en faisant signe à Marlène d'approcher. Il se laissa caresser par sa main chancelante, je tenais fermement les rênes et détachais la selle pendant qu'il se familiarisait avec ma bien-aimée.

Un sourire m'habitait dès que je les voyais calme tous les deux, Isaac était pourtant de nature brutale et prompt, soit, cela m'étonnait beaucoup qu'il demeure aussi paisible.

̶ Marlène, éloignez-vous un instant, je dois le lâcher, énonçais-je lorsque la selle fut détachée.

Je ne souhaitais pas tenter qu'un accident survienne et lui coûte la vie. Je n'allais pas supporter de la savoir là-haut par ma faute. Elle se recula en s'accrochant au bois, je déposais la selle près des bagages au fond et il s'allongea immédiatement, libéré de toutes ces attaches.

̶ Venez, soufflais-je en tendant ma main.

̶ Vous êtes délicat avec les animaux... commentait-elle en saisissant ma main.

̶ Isaac est à prendre avec délicatesse. Il est légèrement sauvage.

Un sourire se plaçait sur son visage, je gardais sa main dans la mienne et nous saisissions une couverture de nos mains libres. Je remarquais qu'elle avait installé les draps durant le trajet, je la laissais monter en enjambant le siège à l'avant et la rejoignais doucement.

̶ Je pense l'on a de quoi vivre un mois, lui appris-je en regardant ma bourse.

̶ Pourrons-nous trouver un travail ? Ellen m'a expliqué que l'on pouvait s'en sortir.

̶ Certainement, la ville de Warrenton est suffisamment peuplée, les commerces devraient être abondants.

En rangeant le petit sac en cuir, je m'appuyais sur le bord en bois et invitais Marlène à s'appuyer contre moi. Elle hésita un instant, se lova sur mon torse, je l'entourais de mes bras sans manquer d'embrasser ses lèvres et elle soupira sur ma peau.

Nous ne savions pas vraiment ce que nous allions devenir, mais cette aventure que je menais était inédite et valait la peine d'en faire faire l'expérience.

Je m'endormis paisiblement, usé et vidé de toute mon énergie alors qu'elle m'observait en caressant ma joue.

Les Amants InterditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant