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Depuis maintenant plus d'une demi-heure, je suis obnubilée par la vapeur qui s'échape de ma tasse de café. Mais pourquoi est-ce que l'eau s'évapore quand elle chauffe ? Elle aurait pu se solidifier... Pourquoi la tasse est-elle en verre ? Elle aurait pu être en, je sais pas moi, en marbre ou bien en bois... Pourquoi est-ce que le café est marron ? Il aurait pu être violet ou turquoise... Pourq-

- MARIE !!!

Je relève la tête vers mon interlocutrice, pour ainsi dire Peyton.

- Hmmmmmmmm ? Dis-je calmement en souriant, sachant que ça va l'énerver.

Elle ferme les yeux et fait mine de méditer pour éviter de s'enflammer, elle souffle un bon coup et dit:

- Les garçons vont passer aujourd'hui.

-Hm.

Mon attention s'était aussitôt rapportée sur la mug en face de moi. J'étais de nouveau perdue dans mes pensées à me poser des questions existentielles sur la vie et la conception des objets qui m'entourent.
Bref, un dimanche matin dans ma tête quoi...

En relevant mon visage, je remarque que celle qui me fait chier dès 10h du mat a quitté la pièce. Je passe ma main le long du marbre du comptoir sur lequel je suis appuyée. C'est là que je me rappelle de cette vision d'horreur qu'est Ken en train d'échanger sa bave avec une catin. Juste là où j'ai posé ma main. Je la retire immédiatement et me précipite sur l'éponge pour la saisir et la frotter contre le comptoir.
Mais qu'est ce que je fait ?
Je deviens totalement folle.
Il me rend folle.
Tout ce que je fais me rapporte à lui.
Depuis un mois, je le vois, appuyé sur le lampadaire à la sortie du cabaret tout les samedis soir. Je le vois s'approcher de moi et m'envoûter dans une vague de quelconques émotions. Lorsqu'il me fait la bise, qu'il me sourit ou bien qu'il me parle.
Quand je vois un homme, je pense à lui.
Quand j'entends mon prénom je l'entend lui.
Mais qu'est ce qu'il m'arrive ?!

Je pars prendre une douche pour essayer de chasser ces pensées de ma tête.

***

La serviette wrappée autour de ma tête, je saute sur une jambe dans toute ma chambre dans le but d'enfin finir d'enfiler mon pantalon qui je pense est trop serré. Nan jure Einstein. Si quelqu'un me voyait à cet instant T, je suis sûre qu'il me ferait interner.
Une fois l'exploit accompli, j'enfile mon t-shirt par dessus mon soutient gorge et désenroule le tissus qui contient mes cheveux d'autour de ma tête.
Mon téléphone se met alors à sonner sur le guéridon. Je l'attrape en décidant de laisser mes cheveux sécher à l'air libre.

- Allô ?

- Maria ?

Tout mon corps se fige.

- ...










*****

Double update 😉

Des astresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant