Dédicacé à olyshet16
Les regards des passants s'attardaient choqués sur le corps inerte allongé sur les dalles de la rue.
Nul ne savait comment cela est arrivé, on le retrouva au matin livide et sanglant.
À mesure que se dissipaient les heures de la matinée, la foule curieuse qui s'étaient formée autour de sa chair s'était dispersée.Qui était ce? Demandaient ils, une part d'indifférence dans l'âme.
Personne!
Encore une victime d'une justice injuste
Une victime encore de la misère d'un peuple affamé.
Encore une vie banalisée engloutie sur une terre perdue.
Un descendant sans importance d'une nation au riche passé, d'une nation qui n'espère plus d'avenir.Qui était ce? Demandaient ils. Il était jeune. Avec peut-être un avenir prometteur, un passé enrichie de sacrifices en espoir de lendemain meilleur.
C'était l'un d'entre nous.
C'était un frère.
C'était un espoir.
Un espoir éteint tout comme la faible étincelle de notre orgueil de peuple.Qui était ce? Qui est ce?
Personne!
Mais il aurait pu être notre sauveteur.
Il aurait pu être la phare pour guider le bateau à bon port.
Mais il a perdue la vie.
Et le tribunal est vide.
Aucun juré pour entendre sa cause.
Aucun avocat pour le défendre.
Un pas en arrière.
Un nouveau symbole de notre échec.
Qui devrions nous condamner:
L'État? La justice? Les criminels? La misère? Le pays? Toi? Moi?
Qui est coupable?
Qui condamner quand la vie elle même est banalisée?
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Chronique De Textes Perdus
PoesiaDes mots. Rien que des mots. Des mots qu'un coeur a versé. Déversé dans le tas. Ils sont perdus...