Là bas

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Quand le soir venu
Et la visite du marchand de sable tardant son arrivé,
Dans le silence dans la nuit, en plein contraste avec la journée dont il ne reste plus la trace:

Je me vois là bas.

Là bas sur le sable doré du rivage
Dans l'ombre ensoleillé des cocotiers
Là ou la peine n'était pas encore née.
Le soleil brûlant nos fronts insouciants et heureux.
Et le souffle salé de la mer s'accordant avec harmonie à nis corps.
Là bas, il y avait la joie.
En ce temps là, il y avait la vie.

La nuit est tombée
Elle a apportée le silence
Plus une voix ne s'élève dans le visionnage.
Plus de cris de ces enfants
Qui ignorent les chemins de l'avenir.
Plus des disputes incessantes et obscènes de ces femmes dont la frustration a attisé l'agressivité
Et dont la misère a défini le quotidien.
La nuit a apporté un semblant de paix,
Une dose de black-out.
Le marchand de sable ne viendra pas ce soir.

Mais pas besoin de rêver pour me rendre là bas.
Là bas encré dans le plus profond de mes souvenirs,
Là bas qui me revient à chaque fois telles les marées caprices de la mer du sud.
Là bas dans le temps de l'enfance.
Là bas où, les montagnes, trop près de la côte, ont été témoins de nos rires et de nos déboires.
Là où pieds nus avec les amis, nous partions en quête des meilleurs coquillages.
Là où les hommes étaient humains...
Bien qu'ignorants des chemins de l'avenir.
Là où la terre était seule richesse de ces hommes.
Là....
Avant que ces hommes ne rêvent d'être princes.

La nuit s'en va.
Le marchand de sable n'est pas venu ce soir.
Les chiens errants de nos rues ont entamés leurs aboiments matinales.
Les pas de quelques passants sur les trottoirs.
Au loin quelques détonations, des cris, des pleurs.
La ville des drames se réveillera en drame.
Avec quelques victimes pour alimenter les ragots avant qu'une nouvelle journée ne s'en vienne, ou qu'une nouvelle nuit ne la détronne.
La vie reprendra son cours
Dans la saleté et la poussière.

Ici rien n'est bien.
Ici, au Port des princes déchus, nos princes ont oubliés ce qu'était la vie.
Ici, on ne connaît que la survie.
Vivre au jour le jour.
Vivre pour soi,
Sous la pluie et dans la boue.
Le marchand de sable nous a oublié cette nuit.

Ce texte ci, est le résultat d'un travail que mon prof de littérature nous a assigné en classe. Je l'ai fait, plus avec ma tête, qu'avec l'émotion. Ce qui fait que le résultat est assez différent de ce que j'écris d'habitude. J'espère qu'il vous a plu de le lire autant qu'il m'a plu, à moi, de l'écrire. Je voulais annoncer aussi la fin de "chronique de texte perdus" pour bientôt. Nous sommes presque arrivé à la fin de notre grand voyage. Rien que quelques textes avant la fin. Déjà merci à tous ceux qui m'ont soutenu par leur lecture, vote, commentaire ou partage.

Je vous "M" tous.:-)

Chronique De Textes PerdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant