47: Maria Rowenda-Bones

1K 53 5
                                    

Journal de Ginny

29 août 1999

La soirée se déroulait à merveille. Du moins, pour Audrey. Et Percy, par ce fait. Mais pour moi, c'était l'enfer.

Et l'enfer s'appelait Maria.

La petite sœur d'Audrey, du haut de ses sept ans (je ne m'étais pas interroger sur leur grand écart d'âge), me regarderait comme si j'étais son jouet/esclave/elfe-de-maison-non-libéré-par-la-SALE. Bref, comme si je lui appartenais.

Maria: Et tu sais c'est quoi le pire?

Ginny: Non...

Maria: Elle a acheté une poupée PAREIL COMME LA MIENNE!!!!!!

Ginny: Quel affront!

Maria: À qui le dis-tu! Bon je dois aller aux toilettes, mais attend moi ici.

Ginny: Ok...

Si Audrey était aussi douce qu'un ange, Maria était tout le contraire. Je me réjouissais d'ailleurs de ne pas faire parti de son cercle d'amis. À voir la façon dont elle avait renié son amie seulement parce qu'elle avait craqué pour le même jouet qu'elle...

Harry vint vers moi et je lui adressai un sourire désespéré.

Harry: Ça va? Tu as l'air déprimée!

Ginny: La sœur d'Audrey, Maria, a décidé que j'étais son esclave et depuis le début de la soirée, je lui sers d'esclave et je dois écouter toutes ses histoires ennuyantes.

Harry: Ça ne doit pas être si pire...

Ginny: Peut-être que c'est seulement moi qui n'est pas l'habitude des jeunes filles. Je n'ai eu droit qu'à des frères après tout...

Je constatais avec effroi que Maria revenait vers moi d'un air déterminé.

Maria: Ginny! Je me suis perdue en cherchant les toilettes, viens me montrer le chemin.

Harry: Ça te dirait si je te les montrais moi? Ginny a un peu mal aux pieds, tu vois...

Maria n'acquiesça même pas. Elle se contenta de suivre Harry jusqu'aux toilettes.

Lorsqu'il revint, je remarquai qu'il n'avait pas l'air trop traumatisé de son expérience.

Ginny: Comment est-ce que tu as fait?

Harry: Mon école moldue était pleine de filles comme celle-là. J'ai l'habitude.

Ginny: Je me sens officiellement cruche et trouillarde.

Harry: Tu sais ce que je te propose ?

Ginny: Non, quoi?

Harry: D'agir comme n'importe quelle vraie trouillarde et de fuir le problème.

Ginny: Intéressant. Mais je ne crois pas que les circonstances soient appropriées.

Harry: Je crois que Percy et Audrey nous pardonnerons. Après tout, elle a bien dû retarder son mariage d'une journée à cause de sa famille...

Ginny: Tu as raison... Vers où dois-je fuguer alors?

Harry: Nulle part en particulier. Assure-toi seulement d'être bien cachée... Et je te suis évidemment.

Ginny: Je ne vois pas la peine de m'en aller sinon.

Harry: Bien vu.

Nous quittâmes la salle en riant. Comme il s'agissait seulement du chapiteau qui faisait office de réception à chacun des mariages Weasley, nous débouchâmes dans la cour arrière.

Nous passâmes le reste de la soirée sous un arbre sans que Maria surgisse sous notre nez.

Ça me rappela ma cinquième année à Poudlard, quand nous nous cachions un peu partout dans le château pour nous embrasser.

La dernière chose dont je me souvienne, c'est le sourire qu'Harry m'a rendu avant que je ferme les yeux.

Harry Potter et la nouvelle ère de la magieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant