Quelques jours s'écoulèrent après ces révélations sordide, je boitais toujours mais essayai de ne pas le montrer. Après tout, ne le méritais-je pas? Le sang que j'ai fait couler, les milliers de morts effondrés dans ce nouvel édifice en ruines n'était-ce pas de ma fautes? Bien sûr que si, personne ne pourrai le nier. Je ne devrais même pas exister, je le sais. Une sois disant personne invisible aux humains mais pas au démon, laissez moi rire. Je suis morte et personne ne veut me le dire c'est ça ? J'ai tuées plus qu'il n'en faut. Alors pourquoi suis-je toujours en vie? Pour avoir un poids sur la conscience, des remords. Il n'y a pas d'autre possibilité, du moins je n'en vois pas d'autre. Après que les cendres soient retombées nous avons retrouvé des corps, tous connu de nos expériences personnelles: Amélie, la personne âgée qui était avec Martin, T le rebel d'après eux et à notre grand étonnement, le roi. Ce qui était bizarre dans cette découverte, était que nous les avons retrouvés aligné au même endroit, le corps raide les yeux ouverts. Je soupçonne l'enfant dit être pour quelque chose. Et malgré l'horreur à laquelle ils avaient assisté, Christian et Martin insistèrent pour m'accompagner jusqu'à ma destination finale.
À l'heure où je parle nous venons de sortir du sentier que nous suivions depuis deux heure. Une plaine s'étendait jusqu'à , une ville. Plus nous approchions de ce village plus le bruit d'instruments nous parvenais aux oreilles. À l'entrée de cette ville des paysans dansaient gaiement, seuls, en couple, à huit, à six, même les enfants dansaient avec leur parents! Christian et Martin qui ressassaient des idées noirs étaient éberlué par tant de vie et de joie. Martin fut entraîné par une houle de femme, Christian ne tarda pas à le rejoindre, d'ailleurs. Ce fut un rayon de soleil à travers la tempête de mon esprit tortueux. Voir des gens sourire et profiter pleinement de leur vie. Regardez l'hébètement de mes deux amis dansés à contre cœur dans cette foule, me fit rire et oublier tout mes problèmes. Je me dirigeais tranquillement vers les quelques stands qui avait été installé pour l'occasion. Je reste debout à côté de la buvette. Un ivrogne accoudé au bar déclara:
-A la mort de notre roi!
-A LA MORT DE NOTRE ROI, firent en cœur les villageois.Ma gaité retomba aussi lourde que du plomb. Le roi dont-il parlait devait être celui que j'avais malencontreusement tuée. Était-il si méchant que cela? L'enfant m'avait pourtant dit: " qu'il avait été bon".
La fête se prolongea, on alluma les lanternes de papier suspendue sur des fil, le rythme du flûtiste accélérais, les danses de plus en plus folle et Martin ne réapparaissait pas. Christian m'avait rejoint au stand de boisson et venait de commencer sa deuxième chope. Mais aucune trace de Martin. Disparu. Volatilisé. Je finis par annoncer à Christian que je partais à sa recherche. Il approuva mollement, ivre... Oh non... Les ivrognes sont plus ingérables que des petits enfants. Je me mêlais cette foule qui ne me voyaient pas, à la recherche du disparu. On me bousculais dans tout les sens, évidemment vus que j'étais invisible à leur yeux pour eux il n'y avait personne. Heureusement pour moi Martin apparu dans mon champ de vision. Un Martin entrain d'amuser des petits enfants en faisant des ombres sur le mur. Captiver par sa tâche il ne me vie pas. Je me mis entre lui et le mur, l'apprenti magicien sursauta. Il pris conscience que les petits ne me voyait pas et me demanda d'un signe de la main discret, de bouger mes deux pieds ailleurs. Je bougea mes deux pieds pour mieux les remettre à côté de lui. Je commençais à parler, je voulais lui faire part de ma découverte:
-Il font une fête en l'honneur de leur roi mort...
Le teint de Martin devint livide, et ses mouvements devinrent haché et tremblant. Déçus par le spectacle les enfants commencèrent à se plaindre. Ils voulaient que Martin continu l'histoire de ce cerf au pouvoir surnaturel. Il devait raconter l'histoire de son père. Je suis d'ailleurs étonné qu'ils ne la connaissent pas, car c'est l'un des mythes les plus connu. Je continue:
-Tu devrais voir Christian il est entrain de se saouler. Dis lui d'arrêter s'il te plaît car si je le lui dit et qu'il répond, ça finiras mal, vis à vis des villageois je veux dire.
Il s'excusa et partit en direction de la buvette. Les gamins, excuser moi cette expression, partirent voir leur parents pour se plaindre de la disparition de leur conteur en pleine légende. J'attendis que tout les petits partirent pour aller à la buvette. Mais quand j'y suis enfin arrivé il n'y avait plus personne, il n'y avait plus de buvette non plus. Les rares fêtards qui restaient, rangeaient les stands, éteignaient les lanternes, fermaient les volets. Les gens qui faisait partis la foule partirent se coucher dans leur lits, pour reprendre leur dur labeur dans les champs demain. Ceux qui avait abusé de la boisson chantaient en chœur, faux bien évidemment, ou alors s'effondrait par terre. Le réveil allait être dur pour certain.
Je finis par les retrouver entrain de demander l'asile à une jeune femme. Christian dormait très profondément sur l'épaule de Martin. J'étais éberluée. Et moi? Je sais que ce n'est pas facile d'être avec une personne invisible mais au point de m'oublier... Sympathique. Merci. Vraiment. Je le pense. Non je ne fais pas la tête. Bon en vrai si. Martin rentra. La porte se ferma. Non je ne suis pas jalouse. Bon en vrai un peu, ils vont dormir au chaud pendant que moi je vais les regarder se vautrer dans un fauteuil moelleux ou dans un drap chaud. J'ai froid, c'est sûrement pour cela que je fais autant de comparaison et que ma jalousie ressort. Dans seulement quelque mois le pire restera à venir : l'hiver. Le vent, la pluie, le froid polaire, et tant d'autres qui peuvent faire que la nuit sois désagréable.
Il est vrai que je devrai partir immédiatement à la recherche d'un abri contre le vent, ou même partir de ce village car je n'avais plus rien à attendre de ces deux personnes qui se disait être mes "amis", mais je ne bougeais pas. J'attendais, un signe, un bruit qui me dise que je n'avait pas à m'inquiéter et qu'ils allaient m'ouvrir la porte.
La nuit, déjà bien entamé, continuais son inexorable chemin vers le jour. Et moi je patientais toujours, assise par terre. J'avais fini par croire qu'ils dormaient et que je pouvaient partir sans regret lorsque que la fenêtre du haut de la maisonnette s'ouvrit brusquement laissant place à Christian, les joue rougie par l'alcool et sa voix devenue rocailleuse pour les mêmes raison finit par trancher le silence:
-Diane tu peux v'nir, hein! T'sais que le p'tit dort la! Nan mais croyais pas que moi j't'avais oubliée, hein! Moi chuis pas Martin, hein! J't'ai pas oublié pour quelqu'un d'autre, hein!
Il rentra dans la chambre et m'envoya un bout de drap. Je regardais béatement la fenêtre. Christian dormait juste à cause de l'alcool! C'est pour cela que personne ne pensais à moi ! Et Martin avait sûrement dû négocier pour qu'ils logent ici cette nuit! Je finis par escalader la maison, heureusement que la noirceur de la nuit me couvrait.
La chaleur bienfaitrice de cette chambres endormi tout mes sens. Mes doigts gelés se réchauffèrent. Je m'assis dans un coin près de la cheminée et malgré les protestations de Christian je tenais à dormir juste au chaud et pas forcément dans un lit sous mille couette, mes yeux se fermaient tout seul, je n'écoutais déjà plus le parloir qu'était devenu Christian, je m'en roula dans ma cape. Je m'endormis aussitôt, le sourire au lèvre.
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Bonne nuit Diane...
Petite question vous préfériez mon ancienne façon d'écrire ( celle des premiers chapitres) ou celle que j'utilise actuellement? Aucune obligation de répondre ceci est juste un sondage.
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Diane rouge
ParanormalA travers mes nombreux voyages, je me suis souvent posée cette question"Suis-je morte?". Moi, Diane, personne ne me voit, personne ne m'entend, pour la plupart je ne suis que mirage et pure invention, sauf pour les gens que je m'évertue à fuir. ...