20/Exorcisme

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(En média le temple dessiné par... moi. Ça rendait mieux dans ma tête et sur papier jusqu'à ce que je le colorie aussi mais bon X) allez bonne lecture)

       Je me jeta sur le lit douillet qui était dans ma chambre. Le prêtre après nous avoir fait le tour de tout les bâtiments et de toutes les salles en y mettant son petit commentaire, m'avait achevé. Il me semblait avoir entendu dans cette amas de phrase que l'exorcisation aurait le soir même. Enfin je n'avais pas écouté un mot de ce charabia, j'étais trop obnubilé par la triste vérité que je venais de découvrir. Après cette révélation je n'étais plus qu'un fantôme errant dans les couloirs suivant un démon gentil, un magicien naïf et un prêtre bavard. Ce genre de révélation n'aurait pas du me choquer à ce point, je me mentais à moi même en refusant de l'admettre, mais j'en voulais à Christian de ne m'avoir rien dit. Peut-être pensait-il que je le savais déjà?

Après une bonne heure à ruminer cette fausse trahison, j'en suis arrivé à une conclusion évidente: Il fallait que je me débarrasse de ce gêneur de démon, prenant son pieds dans mon corps depuis des années. Ça tombe bien on est venus pour ça. J'en veux d'être aussi naïve envers moi-même, il n'y avait pourtant pas trente-six solutions pour justifier ces pertes de connaissances et toutes les horreurs que j'ai commise! J'ai tué beaucoup trop de gens innocent, et je m'en voulais suffisamment comme ça, mais le fait de savoir que ce n'étais pas vraiment moi qui les avaient massacré ne me déculpabilisait pas, cela a eu même l'effet inverse! Comment ai-je pus attendre aussi longtemps pour m'en débarrasser ? Pourquoi n'ai-je rien fait avant? Je ne suis qu'une égoïste qui cherchait à survivre! En étant invisible j'aurais pus faire justice pour les plus faible, aider les plus pauvres, faire retrouver les chemins aux égarées, essayer de me repentir des fautes que j'avais commise en faisant tout cela! Mais non, je ne faisais cela que quand j'en croise ces personnes perdues! Et vu le nombre de fois ou j'entendais crier dans le village où je séjournais:" Aidez-moi mon fils s'est perdu!"," S'il vous plait que quelqu'un vienne m'aidez des brigands me volent! etc..." j'aurais pus et dus apporter mon aide. Le problème est que je disais "quelqu'un de visible les aideras"," celui-là le méritais il était mal aimable avec les enfants", et passait finalement mon chemin comme les autres villageois qui se faisait sourd, aveugle et invisible mieux que moi. Je n'étais que passive des évènements qui m'entouraient, ayant laissé tomber le fait que l'on me voit un jour et fuyant des monstres qui me ressemblent plus que je ne l'aurais voulu. Un fantôme, voilà le rôle que je m'étais donnée alors que je suis un être fait de chair et de sang!

Martin toqua à la porte puis entra sans attendre ma réponse, il fut d'ailleurs étonné de me trouver entrain de contempler une tâche invisible sur les pierres, affalée dans le lit, puis il se mit à rire, pour aucune raison.

-Tu compte rester ici jusqu'à demain?

-Non.

-Bon tu viens manger?

-Je peux?

-Je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas.

-Nous sommes dans un temple, donneraient-ils de la nourriture à un porteur de démon?

-Diane, se sont des prêtres exorcistes, ils sont habitué à recevoir ce genre de porteur et jusque là ils sont pour la plupart redevenu humain. Il ne tue que les démons qui pénètre leur sanctuaire pour ton information.

Je décidais de ne pas répondre malgré le fait que j'ai tiqué au mot "pour la plupart" qui était très rassurant sur mes chances de survies. Puis je me permis de rectifier sa phrase intérieurement, car à part Christian tous les autres démons étaient tués, lui collaborait avec eux et était connu du monastère, non? Il me conduisit dans une aile du cloître qui donnait sur une grande salle avec trois rangées de table et de banc. Martin s'assit à côté de Christian sur le coins gauche de la salle, au fond. Les religieux bavardaient à voix basse, de peur de blesser Gaïa dans leur propos. Je m'assis en face de mes deux amis et commença à regarder les moines arriver. Ils étaient tous chauve, ou du moins le crâne rasé et aucune barbe apparente dans des habits blancs plus ou moins décoré de parure, montrant le grade des clercs. Seul les broderies et leur carrure permettait de les différencier. L'un des moines arriva vers nous directement et sans détour, quand il voulut s'assoir il choisit la mauvaise chaise: la mienne. D'un geste brusque je le repoussa surprise par le fait que l'on me prenne pour une chaise. Il hurla de stupéfaction et de peur et recula. Je ne compris qu'après qu'il soit partit qu'il ne me voyait pas. A vrai dire je pensais que tout le monde me voyait ici, il y a donc des humains sans aucune faculté surnaturel dans ce temple reculé. Nous mangeons en silence, la tension régnait entre nous trois pour cette question évidente de: à quoi devrais-je m'attendre lors de cette exorcisme? La mort? Un contrôle total de mon enveloppe charnel? La liberté? Découvrir que le vrai monstre n'est pas forcément celui que tu portes mais toi? Ou la solitude, car j'en suis bien consciente après avoir enlevé cette âme néfaste, Martin partira faire sa vie et Christian ira cherché un autre porteur de démon à sauver. Après le repas je voulu partir dans ma chambre pour méditer sur tout cela, seule.

Diane rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant