12/Ai-je peur?

16 4 0
                                    


PDV Martin

Je me levais, lentement , ma tête me faisait mal . Je passai une main dans mes cheveux ce qui fit voler de la cendre, plus qu'il n'y en avais déjà du moins . J'essayais de distinguer quelque chose malgré la noirceur de la nuit et de la poussière qui volait encore autour de moi .

Comment en étions-nous arrivé là ?

Tout à commencé quand Diane s'est faite enlever par des homme habillés de noir et armés. Nous étions stupéfaits . Ils la voyaient . Ils voyaient une fille normalement invisible aux yeux des humains . J'étais littéralement stupéfait de ce qui venait de se passer sous mes yeux . Christian devenait fou. Diane, normalement invisible, enlevée. Diane, enlevée. Tout se bousculait dans ma tête .

Christian affolé et dans tous ses états, cherchait une personne encline à lui parler de ce qui venait de se passer . Il interpellait tout le monde , les passants , les artisans des commerces voisins , les personnes transportant du foin dans des charrettes. Toutes autant qu'elles étaient, elles l'ignoraient ou passaient leur chemin en s'écartant de lui comme si il mendiait . Soudain une personne appela Christian et lui proposa d'aller dans le château même. Évidemment je lui dit de ne pas y aller , nous ne savions rien d'ici et du peu que j'en avais vu mon instinct me disait d'être sur mes gardes . Je le tenais par le bras entrain d'essayer de le raisonner . Il était fort et j'avais du mal à le maintenir . Il se tournait vers moi et me lança un regard plus que noir. C'est alors que Christian m'expliqua . Tout. Vraiment tout . Je sais maintenant pourquoi Diane est invisible . Pourquoi elle fuyait jusque là les démons et pourquoi il restait avec elle . Plus il parlait plus il m'effrayait , je n'aurais pas cru à cette histoire si seulement je n'avais pas moi-même des pouvoirs.

Je n'en n'avais point envie mais il nous fallait au plus vite aller chercher Diane et je ne fais toujours autant pas confiance à cet inconnu. On pourrait me faire passer pour un fou mais j'étais en état de choc et Christian en a profité pour me traîner vers l'inconnu qui souriait comme un chasseur venant d'attraper une proie. Un chasseur ai-je dit ? Traitre , aurais-je dû dire. Cet homme nous emmena à travers la ville dans des recoins de plus en plus sombres et malpropres. Christian me tenait fermement la main de sorte a ce que je ne partes pas. Il est vrai que j'ai très facilement peur et l'idée de me retrouver en mauvaise posture ne me plait guère mais ma peur a dépassé mes espérances. A ce moment j'étais tétanisé, impossible d'esquisser le moindre geste et le pauvre Christian dû redoubler d'effort pour m'emmener à destination. D'ailleurs j'en ai très peu de souvenir .

Nous finîmes par entrer dans une maison où les habitants ont du disparaitre sous les flammes. elle était tout simplement calcinée , détruite. Plus aucune toiture ni porte ni vitre juste des murs de pierres et encore ... L'homme nous fit tout de même entrer malgré les risques d'effondrement . Nous entrâmes . Il devait y avoir une cinquantaine de personnes . La plupart étaient assises sur les restes de pans de murs , le sol jonché de gravats prouvait qu'il y avait eu un incendie ici. Les autres se tenaient debout . La personne qui nous avait emmené dans cette endroit demanda à tous ceux qui étaient présents de l'écouter attentivement il prononça ces mots :

-Mes chers confrères , je sais que l'entreprise sera des plus ardue et complexe mais je suis certain que nous pourrons réussir car c'est décidé, nous lancerons l'opération demain soir quoi qu'il arrive . Je sais que bon nombre d'entre vous me diront qu'il est beaucoup trop tôt pour entreprendre quoi que ce soit mais les dirigeants ne s'attendent sûrement pas à être attaqués maintenant surtout que le roi a plus important à faire .

-C'est du suicide ! La dernière fois tu nous a dit la même chose et regarde ! Nous ne sommes plus que cinquante-sept ! Et tu veux re-lancer une opération de reconquête ? Tu es devenu fou ma parole ! La défaite écrasante que nous avons subis il y a trois semaines ne t'as pas convaincu? Qu'est-ce qui te fait croire que nous gagneront cette fois ? Hein? Dis-le moi quand tu auras une raison valable ,cria une personne venant du fond de la pièce .

Diane rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant