Diane et Christian trouvèrent une auberge dans cette bourgade et y toquèrent avec appréhension. La maison était en piteux état, ayant subit plus d'un orage et tempête dévastatrice. Le toit n'avait pas toutes ses tuiles, le bois des poutres apparente quelque peu pourri, et les pierres de la bâtisse recouvertes de mousse. Le panneau qui pendait mollement sur une barre en fer rouillé avec marqué "Auberge du marin" était le seul indicateur fiable. Après un certains temps la porte s'ouvrit dans un grincement sinistre. Une dame corpulente avec un haut chignon roux sombre à moitié défait, se tenait dans l'embrasure. Elle les dévisagea de la tête aux pieds.
-Qu'est-c'vous voulez?
-Des chambres s'il vous plait, demanda poliment Diane. Et un repas chaud si vous avez.
-Ouais allez, rentrez. J'vous prépare les chambres d'mandez à Anna au fond pour manger.
Heureux de trouver un intérieur déjà plus chaud que dehors avec ce vent glaciale, ils se dirigèrent vers la prétendue Anna, une jeune fille à la robe visiblement trop petite et aux cheveux pailles tressées en deux nattes. Quand elle vit entrer des individus trempés jusqu'au os, elle fronça les sourcils. Ils la saluèrent poliment et réitérèrent leur demande.
-Je vous fait réchauffer le reste de bouillon d'hier. Avez-vous d'quoi payer les chambres? Faut qu'vous régliez maint'nant ordre de la patronne.
Christian surpris n'avait pas pensé à cet aspect là, releva la tête qu'il avait jusqu'alors baissé. Il était dans l'incapacité de faire le moindre sort, y comprit celui de changer la couleur de ses yeux. La jeune fille vit les yeux du démon et mit ses mains devant sa bouche pour étouffer un cri. Elle bégaya alors:
-Euh...Vous p-pouvez rester ici sans f-frais m'sieur, dé-désolée...
-Non, non nous insistons, combien la chambre pour la journée?se précipita Diane.
-...trois sous.
Diane ouvrit son sac, aussi mouillé que le reste de sa robe, elle sortit une petite bourse parmis tout ce fatras et six petites pièces de cuivre.
-En voilà pour les deux, souria-t-elle.
-M-merci.
La jeune fille ne s'en remettait visiblement pas, mais au moins cette fois-ci ils ne se faisaient pas chasser à coup de fourche. Ils allaient devoir faire plus attention, la patronne avait l'air moins commode que la jeunette du comptoir. Ils s'assirent et attendirent patiemment le bouillon. Christian n'osait pas lever le regard et fixait les rainures de la table avec passion. Un vieux marin bourru avec une barbe grisonnante entra soudainement, salua Anna, commanda sa chope de bière et partit s'assoir dans un coin. C'est la qu'il vit les deux amis. Il les détailla, puis finit sa chope d'une traite et en reprit une autre. Il les fixait avec animosité. Diane remercia intérieurement la jeune fille de ne faire aucun commentaire quand elle les servit. D'autres marins arrivèrent en groupe et rejoignirent le vieillard. Ils parlaient beaucoup, et fort. Les deux amis apprirent donc qu'ils revenaient d'un long voyage en mer, et qu'ils en avaient vu du paysage et des choses étranges. Il ne fallait pas être devint, pour comprendre qu'ils seraient très antipathique envers la nature de Christian.
Une fois qu'ils eurent fini leur bouillon et leur pain, chaud, même s'il n'était pas excellemment bon, et très appréciable, après cette nage nocturne; ils voulurent savoir où ils pourraient trouver leur chambre. Ce fut Christian qui toujours dans ses habits trempés, demanda à Anna où il pouvait coucher. Elle recula terrifiée derrière son comptoir malgré le ton avenant qu'il avait employé. Les marins turent leur discussion et le doyen dit:
VOUS LISEZ
Diane rouge
ParanormalA travers mes nombreux voyages, je me suis souvent posée cette question"Suis-je morte?". Moi, Diane, personne ne me voit, personne ne m'entend, pour la plupart je ne suis que mirage et pure invention, sauf pour les gens que je m'évertue à fuir. ...