Chapitre 21

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L'heure du retour approche à grand pas...Je suis soulagée de rentrer chez moi mais j'ai du mal à penser une seconde au fait de devoir quitter Kendji. Certes il reprend sa tournée donc il va être occupé mais au fond j'espère qu'il ne va pas m'oublier. On s'est échangé nos numéros pour garder contact, j'ai hâte de recevoir un message de sa part.

Louise et moi sommes occupées, depuis ce matin, à ranger, frotter, replier, nettoyer l'entierté de la caravane dans laquelle nous avons séjourné. Je ne pensais pas avoir salit autant en l'espace de quelques jours.

- Leila ?

- Oui chérie ?

- On y va ?

Louise est déjà dans la voiture. C'est kendji qui nous a aidé à mettre la caravane sur la voiture...Il est la, tout silencieux et tout penaud. Il me suit des yeux avec un regard de détresse mais je suis obligée de partir, sans lui...
Je m'avance une dernière fois vers lui, on ne se quitte pas du regard et je lui dépose un bisous sur la joue. Sa barbe chatouille mes lèvres mais ça ne me dérange pas. Son parfum irrésistible enivre une dernière fois mes narines, son sourire m'envoute également pour la dernière fois. Je ne me suis pas trompée sur l'homme auquel je me suis mariée il y a quelques années, j'ai de bons goûts.

Après de courts aurevoirs, me voilà assise au volant de mon bolide, le moteur prêt à faire les longues heures d'autoroute nous ramenant vers Bergerac. J'ai le coeur gros et les larmes tentent de déborder mais je les retiens durement.

- " Aller ma biche...sois forte ! Tu le reverra !"

- " Mmh"  répondis-je, pas plus sûre de moi...

¤¤¤

Huit heures de route plus tard, il fait quasiment nuit quand nous arrivons au village. Notre terrain n'a pas changé, neutre, presque sans vie. Ça change de celui de la famille de Kendji à Cannes. Sans faire de bruit, ou du moins le moins possible, nous retirons la caravane de la voiture, on l'installe et je reconduis Louise chez elle après l'avoir longuement remerciée et calinée.
Je me suis ensuite retrouvée totalement seule dans ma petite caravane, repensant à tout ce que j'ai accomplis. J'y suis arrivée, j'ai retrouvé ma première vie, celle qui avait l'air tellement mieux que celle ci.
Quelques jours avant notre départ, j'ai reçu avec suprise une réponse aux annonces que j'avais dispersées un peu partout en ville. Je cherchais un travail et Jean, l'épicier du village m'avais répondu positivement voulant tester les capacités durant quelques jours. Je commençais le lendemain après cette bonne nuit de sommeil.

Étrange de se réveiller alors qu'il fait encore sombre dehors, bizzare d'être seule, dans le calme, même si ce n'est pas déplaisant. Après un petit déjeuner prit sur le pouce et une bonne douche qui me réveille, je prend le temps de choisir mes vêtements en fonction des tâches que je devrais réaliser au magasin. J'ai hate de voir Monsieur Jean, je le connais depuis que je suis petite et il est amoureux de son épicerie alors même si l'âge de la retraite l'a atteint, impossible de laisser son commerce.
Je pars à pieds, une écharpe autour du cou et mon sac sur l'épaule vers le centre ville, chez Jean.
Lorsque j'arrive, l'homme est en train d'installer fébrilement les fruits et légumes sur le présentoir.

- " Bonjour monsieur Jean ! " lancais-je avec forme.
Je ne m'attendais pas à ce que le petit vieux sursaute.

- "Oh, leila...Comment tu vas ?"

- " Je vais bien, et vous ?"

Il m'a signifié que malgré les problèmes de santé tout se passait au mieux. Nous sommes ensuite rentrés dans le magasin et j'ai déposé mes affaires derrière la caisse. Monsieur Jean m'a expliqué la tâche que je devais faire durant la semaine et peut être plus longtemps.
Amusée et motivée je me suis mise à travailler, sans penser à ma vie et aux quelques jours passés au paradis...

Plus les jours passait plus je plaisait à mon nouveau patron, il n'hésitait pas à me le faire remarquer ! Et quand quelque chose n'allait pas, c'était pareil.
J'enchaînais les clients et le rangement, avec le sourire et gentillesse. Ils ne se doutaient sûrement pas avoir affaire à une gitane, heureusement d'ailleurs sinon je ne serais plus là aujourd'hui...

Alors que j'arrivais un matin comme les autres devant l'épicerie, je fus suprise de ne pas découvrir monsieur Jean en train de sortir les fruits et légumes et de les installer avec précaution devant la vitrine. Je suis alors rentrée, comme d'habitude et ai déposé mes affaires au même endroit. Après m'être assurée que tout soit correct dans la caisse, je ne pu m'empêcher d'aller voir dans la réserve si il y était.

- "Monsieur Jean ?! " criai-je doucement.

J'entendis alors du bruit venu de derrière une étagère, je me suis saisie d'un balai que j'utiliserais comme arme au cas où. En m'approchant je vis quelqu'un de dos, il était grand. C'était un homme, brun et il rangeait les affaires maladroitement.

- "Bonjour..."

L'homme se retourna aussitôt et me fusilla du regard. Il était d'une beauté divine, la vingtaine une barbe et une belle denture.
Je me suis contenue de lui faire un simple sourire alors il s'est détendu.

- " Je suis Leila, je travaille pour monsieur Jean, il n'est pas là ?"

- " Ah, c'est vous Leila...Je suis le petit fils de monsieur Jean..."

- " Monsieur Jean va bien ?!" Dis-je apeurée.

- " Il a eu des complications cette nuit...impossible de venir ouvrir aujourd'hui alors je le remplace..."

- " Oh...je suis désolée..." ai je répondu d'un air triste.

Sans plus attendre, je me suis empressée de lui envoyer un message afin de prendre de ces nouvelles et de le rassurer pour le magasin. Et après avoir enfilé mon tablier je me suis mise au travail.

***

Coucou, voilà le nouveau chapitre, je publie de moins en moins car l'envie et l'inspiration ne sont plus mais je promet de terminer la fiction au moins !!

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Bisous à tous

Margaux ❤❤

Après Quatre Ans...(K.G)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant