Le lendemain, après avoir rencontré quelques difficultés à m'endormir, je levai vers midi. Durant la matinée, j'avais reçu de nombreux messages de Célia me demandant un compte rendu détaillé de ma nuit. Après avoir pris un café fort, je l'appelai. Naturellement, elle voulait tous les détails, même les plus croustillants, et elle fut choquée lorsque je lui racontai comment la soirée s'était terminée.
Célia s'emporta, l'insultant dans toutes les langues qu'elle connaissait. Elle tenta de me réconforter en me disant que je méritais mieux que ce type et qu'il devait avoir de sérieux problèmes psychologiques pour se comporter ainsi avec les femmes. Elle me proposa même d'aller vandaliser sa voiture, mais je lui rappelai que ce genre d'acte risquerait de compromettre sa carrière d'avocate si nous nous faisions prendre. Elle jura encore quelques fois par politesse et je la remerciai d'être un soutien précieux et une amie merveilleuse.
Après cet appel qui avait réussi à me remonter un peu le moral, je m'installai sur mon canapé, enveloppée dans un plaid, déterminée à passer le reste de l'après-midi à ne rien faire.
Les jours passèrent, une semaine, puis deux. La première semaine fut plus difficile que la seconde, l'amertume laissée par cette rencontre désastreuse commençait à s'estomper peu à peu. Novembre touchait à sa fin et le froid s'installait, accompagné des décorations de Noël qui commençaient à illuminer la ville. L'atmosphère devenait plus festive, les vitrines s'animaient et cela me remettait du baume au cœur, car j'adorais l'ambiance de fin d'année.
Cette année, j'avais enfin pu prendre des congés et je partais dans trois semaines rejoindre mes parents en Thaïlande pour célébrer Noël et le Nouvel An. Nous ne nous étions pas vus depuis près de dix mois, donc nous étions tous impatients.
Un jeudi après-midi début décembre, les premiers flocons firent leur apparition, recouvrant rapidement les routes en seulement quelques heures. Les déneigeuses s'activèrent pour déblayer les rues, mais les urgences furent débordées, car les accidents étaient plus nombreux à cause de la météo. Je terminai mon service à dix-neuf heures, soit trois heures plus tard que prévu, après presque quatorze heures de garde épuisante.
Il m'était impossible de rentrer chez moi en courant, car je risquais de me blesser. Je fus donc contrainte de prendre le métro, qui était bondé ce soir-là. Beaucoup de personnes ne pouvaient pas utiliser leurs voitures ou prendre des taxis à cause de la neige.
Une fois enfin arrivée chez moi, j'enlevai mes bottes humides, mon long manteau, puis allai prendre une douche. Enfin débarrassée de ma tenue de travail, j'enfilai un short et un vieux pull confortable, puis allumai télévision pour regarder distraitement les actualités tout en préparant mon dîner. Le journal télévisé parlait de la neige qui paralysait la région, surtout en dehors de la ville où il y avait peu de déneigeuses.
Pendant que je plongeais une poignée de pâtes dans de l'eau chaude, de forts coups retentirent à ma porte. Surprise, je regardai l'horloge de ma cuisine et réalisai qu'il était déjà passé vingt heures. Je n'attendais aucune visite et Célia, la seule personne à venir sans prévenir, avait un dîner d'affaires ce soir-là. Les chances qu'elle se trouve derrière cette porte étaient minces.
VOUS LISEZ
Four Aces Of Cards
Lãng mạnLorsqu'un soir Victoire soigne un bel Italo-américain blessé, elle est loin de se douter de l'impact que cet homme aura sur sa petite vie tranquille. À première vue, Clemente, directeur d'un casino, semble être un homme sans histoire et un véritable...