Chapitre 36 : À tatons

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Je ne pouvais pas nier les efforts que Clemente avait déployés pour se racheter. Tout au long de la semaine, il m'avait accordé de l'espace et du temps, geste que j'appréciais. Cette soirée représentait également un bel effort de sa part. Je savais que ce genre de sortie n'était pas du tout dans son style, et il semblait évident qu'il n'avait probablement jamais mis les pieds dans ce type de restaurant et de bar. Pourtant, il m'y avait emmenée et avait même semblé apprécier le moment. Ma colère envers lui s'était nettement atténuée, mais par fierté, j'avais décidé de le faire mariner encore un peu.

Néanmoins, quelque chose contrecarrait quelque peu mon plan. Un désir lancinant et de plus en plus présent. Il fallait dire qu'il n'avait rien fait pour m'aider. J'appréciais beaucoup Clemente en costume, mais j'avais un faible lorsqu'il était en tenue décontractée, et le petit pull moulant qu'il portait aujourd'hui me rendait toute chose. Sans compter ses sourires complices durant toute la soirée et les danses que nous avions partagées, collés l'un à l'autre. Tout cela m'avait allumée, et actuellement, dans la voiture qui nous ramenait chez moi, j'avais clairement envie de lui. Tandis que je l'observais conduire du coin de l'œil, mon esprit ne cessait de s'imaginer une multitude de scénarios, tous interdits aux mineurs.

Ces désirs contenus explosèrent dès que je franchis le seuil de mon appartement. À peine la porte fermée par Clemente, je me saisis immédiatement de ce diabolique petit pull, l'attirai vers moi et l'embrassai passionnément. Il sembla surpris pendant un bref instant, puis grogna d'envie avant de me plaquer brusquement contre le premier mur à portée.

Il enserra mon visage de ses mains, et notre baiser devint plus langoureux, plus fougueux. Il jouait avec ma langue, mordillait mes lèvres, tandis que ses mains se glissaient sous mes vêtements pour caresser ma peau avec avidité. Brusquement, je saisis ses deux poignets et éloignai ses doigts de moi, ainsi que ma bouche de la sienne. Il m'observa avec étonnement et anticipation.

Je soulevai son pull, le laissant torse nu devant moi. La vue était des plus agréables, et je me mordis inconsciemment la lèvre d'envie. Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration rapide, et je fis glisser mes doigts le long de ses muscles. Ensuite, je posai mes mains sur son torse pour le pousser en direction du canapé. Ce soir-là, j'avais décidé de prendre les commandes.

— Assieds-toi, ordonnai-je.

Il sourit, comprenant ma manœuvre et ce que j'avais en tête, et obéit.

À peine était-il installé sur le canapé que je retirai mon haut et mon jean, restant en sous-vêtements devant lui. Il sembla apprécier la vue, son regard parcourant mon corps avec appréciation.

Je m'approchai de lui et posai mes mains sur ses cuisses. Il souffla un "bordel" exalté alors que je me mettais à genoux entre ses jambes que j'avais écartées.

J'embrassai d'abord doucement son gland, déposai quelques baisers sur sa hampe avant d'y faire courir ma langue. J'avais pris entre mes mains ses bourses que je malaxai lentement. Clemente poussait des soupirs de plaisir qui me confirmaient qu'il appréciait mes attentions. Lorsque je pris enfin sa verge dans ma bouche, il glissa ses mains dans mes cheveux, cherchant à accompagner mes mouvements. Je cessai toutes mes allées et venues et me retirai brusquement.


Il ne put retenir un rire, mais obéit en déposant sagement ses mains sur le canapé. Je n'étais pas habituée à prendre l'initiative ou à donner des ordres, mais aujourd'hui, j'en avais envie. Je souhaitais diriger notre intimité et comptais bien en profiter.

Je repris mes va-et-vient, variant leurs rythmes et leurs forces. Je ne pouvais pas le prendre en intégralité, mais tentait de l'avaler le plus profondément possible sans me faire déglutir. De temps en temps, je lançai des regards à Clemente. Celui-ci ne cessait de me scruter, sa bouche entrouverte et la respiration saccadée. Soudainement, je me retirai de sa verge dans un bruit humide et érotique et me relevai. Je le poussai à s'allonger et ôter les derniers vêtements qui subsistaient sur moi. J'en profitai également pour lui enfiler le préservatif que j'avais récupéré dans son pantalon. Clemente en avait toujours un sur lui. Puis je me positionnai au-dessus de lui, assise sur son bassin.

Four Aces Of CardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant