Chapitre 1

10.1K 445 52
                                    

Se hâtant de monter les marches du perron de la maison devenue pour elle plus que familière au cours de ces dernières années, Clarke s'arrêta à bout de souffle devant la porte d'entrée et se dépêcha de sonner. Elle baissa les yeux vers sa montre et remarqua qu'il était 20h30 passé.

C'était définitif, elle allait se faire tuer!

La porte finit par s'ouvrir sur un jeune homme de grande taille et aux cheveux bouclés qui lui retombaient sur les yeux. Et même s'il était plus âgé qu'elle, Clarke savait que la différence d'âge ne se voyait pas, surtout lorsqu'il esquissait son sourire goguenard habituel.

Sourire goguenard qu'il était en train de lui adresser à cet instant même.

- Tu es retard, fit-il remarquer sans se dépêtrer de son expression moqueuse.

- Je sais!

- Elles vont te tuer.

- Ça aussi je sais, merci! soupira Clarke.

C'était un fait, elle pouvait toujours compter sur Bellamy pour la rassurer. Ce dernier rigola avant de se décaler de la porte d'entrée et de sortir à l'extérieur.

- Dans ces cas-là, déclara-t-il en la dépassant, je te souhaite une bonne soirée!

- Attends, lança Clarke alors qu'il descendait les marches qu'elle-même venait de monter, tu ne dînes pas avec nous?

- J'ai un rencard, informa Bellamy en se tournant de nouveau vers elle.

- Un rencard?

- Yep!

- Avec qui?

- Haha mystère, répondit-il avec un sourire mutin.

- Donc tu nous abandonnes pour un rencard dont tu ne veux rien dire? clarifia Clarke en croisant les bras devant elle, espérant réussir à lui faire cracher le morceau en le faisant culpabiliser.

Mais son manège ne sembla pas fonctionner car le sourire de Bellamy s'agrandit et il continua de marcher à reculons vers sa voiture.

- Exactement! déclara-t-il. Et puis on sait tous les deux que lorsque je me retrouve seul avec vous quatre, je fais surtout office de 5ème roue du carrosse.

Il lui adressa un clin d'œil et tourna les talons, sous le regard de Clarke qui secoua la tête, amusée.

Lorsqu'elle l'avait rencontré pour la première fois, un peu plus de sept ans plus tôt, l'ainé des Blake lui était apparu comme un véritable crétin misogyne. Mais elle s'était vite rendu compte qu'il s'agissait seulement d'une carapace qu'il s'était forgée pour se protéger et que lorsqu'on prenait la peine de creuser un peu plus, on découvrait rapidement un garçon au grand cœur, capable de faire n'importe quoi pour sa petite sœur.

Abandonnés par leur père, leur mère décédée, les Blake n'avaient pas eu d'autre choix que de se serrer les coudes pour survivre à Malibu et leur relation n'en était ressortie que plus forte. Clarke, ne sachant pas elle-même ce que c'était que d'avoir un frère ou une sœur, avait trouvé en Bellamy la figure fraternelle qui lui manquait.

Elle ferma les yeux quelques secondes en sentant le soleil de Malibu lui caresser le visage, poussa un soupir de bien-être puis se décida enfin à rentrer à l'intérieur de la maison. Elle était déjà en retard, elle n'allait pas prendre le risque d'énerver encore plus ses amies.

Elle traversa le hall de la maison Blake – maison que Bellamy et Octavia avaient décidé de garder comme pied à terre à LA, malgré le fait qu'ils vivaient dorénavant tous les deux à New-York – et se dirigea directement vers la grande baie vitrée du living-room qui menait à la terrasse extérieure.

Little Do You KnowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant