Échec et mat [TERMINÉ]

Chapitre 19

TW : Maladie. 

« Au final, le paradis existait-il ? Si la Terre était l'enfer, alors c'était possible. »

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— Melina !

L'éclat de voix de Sofia m'arracha un sourire. Je m'approchai de son lit, heureuse de voir son joli visage. Ses yeux pétillaient, en opposition avec les cernes qui les creusaient et son teint plus pâle que d'habitude.
Je repoussai vivement la douleur qui enserra ma poitrine et la saluai :

— Salut, petite tête !

Souriant à pleines dents, elle me dévisagea de son regard émeraude avant que ses traits ne se crispent lorsqu'une quinte de toux la traversa.
Le temps ne guérissait pas ses maux... Au contraire, à chaque fois que je venais lui rendre visite, j'avais l'impression que son état se dégradait...

Elle m'avait expliqué, une fois, qu'elle était atteinte d'une maladie respiratoire, transmise par son père défunt. D'après ses dires, ce mal rongeait ses poumons depuis un moment.
Si elle m'avait dit qu'elle croyait au fait qu'elle y survivrait, j'avais lu dans ses yeux que, pourtant, elle abdiquait.
Elle renonçait, au fond.
Et ça, ça m'avait brisé le cœur.

Si jeune, et peut-être déjà condamnée.
Moi, je voulais y croire. Je voulais lui apporter de l'espoir.

— Je te promets que ça va, me dit-elle en remarquant mon air inquiet. Je sens des progrès, Melina.

— Vraiment ? m'enquis-je avec espoir.

Elle acquiesça et, malgré ses joues creuses et son teint blafard, j'aperçus l'éclat de défi qui resplendissant sur ses traits Latinos. Cette constatation détendit légèrement mes épaules.
Je préférais la voir ainsi.
Sofia était une battante.

— Hier, j'ai rêvé de ma mère, m'annonça-t-elle soudainement. Elle venait me rendre visite en m'apportant un tas de cadeaux. À mon réveil, je l'ai attendu. J'ai vraiment cru qu'elle viendrait, mais...