Chapitre 6

1K 86 120
                                    

« Elle était à la fois ma plus grande ennemie, et mon amie la plus fidèle

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

« Elle était à la fois ma plus grande ennemie, et mon amie la plus fidèle. »

_________________

Les membres endoloris après cette longue journée épuisante, je traînais sans réel but, l'esprit embrumé et les pensées ailleurs, ignorant la pluie qui se déversait sur mon corps meurtri.
Il n'était même pas dix-huit heures, mais je commençais à ressentir la fatigue.
J'avais passé ma matinée à m'entraîner dans notre salle mise en place spécialement pour que l'on se renforce physiquement, et mon après-midi avait été consacrée à une réunion de mise en point.

Car un gang adverse, le King semblait se propager et prendre de plus en plus de territoires, mais si l'on ne faisait rien, il risquait de piétiner nos frontières.
Et il était hors de question qu'on laisse passer ça.
Filipp avait demandé à plusieurs membres de faire un tour dans nos quartiers pour vérifier qu'il n'y ait pas une âme indésirable y mettant les pieds dans l'espoir de se les approprier.

C'était l'une des bases des gangs. Défendre ses territoires, quitte à y risquer sa vie.
Quitte à dérober l'âme de son adversaire.
Et, si à mes débuts, j'étais prête à tout pour protéger nos frontières, je trouvais cela lassant, désormais.
Qui étions-nous pour s'approprier d'un lieu en proclamant qu'il était notre, quitte à terroriser les pauvres personnes osant y mettre les pieds sans y vivre ?
Même les habitants ne se sentaient plus chez eux.

Et, même si je faisais partie du Tabu, j'avais réussi à me trouver un studio en dehors de nos territoires, de nos quartiers, pour ne pas être encore plus noyée, entravée davantage à mon gang qui prenait déjà énormément de mon temps.
Ayoub, par conséquent, vivait au cœur d'un lieu appartenant à notre gang depuis sa naissance.
Moi aussi, avant que mes parents ne décèdent.

Mon quartier était déjà un lieu mal fréquenté, mais ceux appartenant à mon gang l'étaient d'autant plus, c'était pour cette raison que je m'étais battue corps et âme pour m'en détacher. Les habitants y étaient en danger, bien que « protégés » par nos membres, sans être toutefois à l'abri d'être assaillis par nos ennemis, mais jamais pas la police.
C'était l'avantage d'agir dans l'ombre, quand nos rivaux ne cherchaient qu'à briller en s'amusant à se faire remarquer pour semer le trouble, pour terroriser les résidents, leurs adversaires.
Ils aimaient imposer leur présence.

De plus, si le Tabu se montrait être un gang plutôt discret, voire « pacifiste », dans le sens qu'il n'était pas aussi dangereux que d'autres, il apportait malgré tout avec lui le souffle vicieux de la mort et tout autres désavantages liés aux crimes. Personne n'était à l'abri en son sein.

J'aperçus une adolescente, qui devait à peine avoir treize ans, quitter une ruelle en scrutant les alentours d'un œil trouble. Déstabilisée par sa présence, je la dévisageai avec attention, et je me tendis en remarquant qu'elle était très peu vêtue. Peu d'habits couvraient ses courbes encore juvéniles.
Et le maquillage sur son visage... Il était si voyant. Si surprenant pour une fille aussi jeune.

Échec et mat [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant