Chapitre 21

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« Les humains devaient affronter la réalité, mais seuls les plus courageux y parvenaient

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« Les humains devaient affronter la réalité, mais seuls les plus courageux y parvenaient. »

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Une voiture brûlait alors que les quelques membres présents riaient mesquinement en ignorant l'odeur de la fumée qui nous enveloppait. Dalila, à mes côtés, souffla de lassitude en scrutant les alentours, et elle s'attarda sur le quai de la gare qui se trouvait plus loin, tagué de dessins colorés.

— Je ne saisis pas trop pourquoi nous continuons de répondre aux provocations du King, me dit-elle.

— Aucune idée, mais ça devient ridicule, marmonnai-je. En plus, deux gamins nous ont remarqués. Ils vont nous balancer. J'ai prévu les autres, mais ils s'en foutent complètement...

Le King avait à nouveau envoyé des prostituées sur nos frontières, alors certains membres avaient décidé de répliquer en venant brûler la voiture de Balafré, l'un des leurs qui était redouté pour ses violentes colères. Mes alliés avaient décidé de foutre le feu à son véhicule, car il en était très fier.
Quoi de mieux que de s'attaquer à quelque chose auquel il tenait sans faire couler le sang ?

Heureusement, d'ailleurs, que les règlements de compte n'étaient pas violents.
Pour le moment.
De toute manière, on ne pouvait pas se permettre de se les mettre à dos, et inversement, car le gang qui prenait forme causait pas mal de dégâts. Deux jours avant, il s'était attaqué aux Malifatius, nos alliés, et deux de leurs membres avaient été violemment tués par surprise lors d'une fusillade, quand les autres, en pleine réunion, avaient réussi à s'éclipser.

Ils nous avaient racontés qu'en sortant du hangar dans lequel ils se trouvaient, ils avaient vu l'un de leurs véhicules rayés, et il y était dessiné leur symbole.
Ce n'était pas qu'une déclaration de guerre.
C'était pire.
Car lors d'une guerre, nous savions contre qui nous nous battions.
Ici, ce n'était pas le cas.

Personne ne savait qui étaient ces personnes...

— On n'a qu'à partir sans eux, me lança mon amie.

— Le problème, c'est que nous sommes tous venus avec la voiture de Steven. Sans lui, nous sommes coincés ici.

— Putain, bougez, je crois qu'ils arrivent ! s'exclama l'un des membres.

Naël, qui se tenait près de la voiture qui prenait feu, fit les gros yeux et blêmit. Il nous lança un regard affolé avant que plusieurs membres ne détalent. On entendit des jurons, et des menaces, et on remarqua des silhouettes se diriger vers nous. Je plissai le nez, la gorge irritée par la fumée, et les yeux légèrement irrités.

— Merde, courrez ! nous ordonna Steven.

Je détalai à mon tour en lançant des coups d'œil en arrière. J'aperçus la silhouette de Balafré qui jura en voyant que sa voiture brûlait, alors que quatre de ses coéquipiers nous poursuivirent en criant des injures. Je retins mon souffle en me détournant d'eux, angoissée.

Échec et mat [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant