Chapitre 36

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« Je savais, au fond, que les personnes en quinous avions le plus confiance, étaient celles qui étaient le plus aptes à noustrahir

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« Je savais, au fond, que les personnes en quinous avions le plus confiance, étaient celles qui étaient le plus aptes à noustrahir. »

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Je faisais face une prison abandonnée, perdue dans un vieux quartier se trouvant à la frontière du King. Il n'y avait rien, autour, si ce n'était des silhouettes immobiles rappelant des griffes acérées prêtes à m'assaillir au moindre mouvement, quand le souffle du vent semblait siffler à travers les arbres à proximité, se joignant aux battements d'ailes de chauves-souris s'envolant au cœur de la nuit.

Je me dirigeai vers le bâtiment en ignorant mes membres tremblants, et pénétrai le lieu sombre. Le sol grinça sous mes pas, alors que j'ignorais l'odeur rance qui régnait, mêlée à l'humidité. Le toit se décomposait et laissait entrevoir le ciel noir. Le long couloir était vide, plongé dans les ténèbres.

Je continuai ma route en scrutant les alentours avant de m'attarder sur l'escalier se trouvant au centre du couloir, menant probablement aux anciennes cellules. Je les empruntai pour me retrouver à l'étage, où diverses portes fermées me faisaient face.

Un autre escalier me faisait face, menant à un autre étage. Assis sur une marche, un homme me contemplait, le menton fièrement levé.

Ignorant les sueurs froides dévalant mon échine, je croisai les bras en soutenant ses yeux d'un noir profond, comparable aux abysses. Sans se détourner, il se releva pour descendre quelques marches sans mot dire. Sa peau mate faisait ressortir la lueur arrogante qui luisait dans ses iris, mais également ses traits enfantins qui prouvaient qu'il était encore jeune. Il ne devait même pas avoir la vingtaine. Ses cheveux, de la même couleur que ses pupilles, retombaient en quelques mèches rebelles, et en le voyant se les ébouriffer, je compris qu'il était nerveux.

Bien qu'il cherchait à le cacher derrière son sourire mauvais.

— J'avais peur que tu ne me poses un lapin, me dit-il. Ça m'aurait brisé le cœur.

— Je viens toujours au rendez-vous, bien que je sois assez déçue de voir que j'ai affaire à un gamin.

Et je levai le menton pour poursuivre :

— Que veux-tu ?

Il fronça les sourcils sans perdre son rictus confiant. Lentement, il tourna autour de moi d'un pas félin, comme un prédateur le ferait avec sa proie.
Or, il rêvait, s'il pensait que j'en étais une...

— Je te l'ai dit, je ne veux rien... C'est dans l'intérêt d'une autre personne.

Il s'humecta les lèvres en me toisant avec froideur. J'en fis de même, le sang martelant contre mes tempes. Le silence régna, quand la tension s'alourdit. J'ignorai la rage qui irradiait dans mes veines, soutenant son regard acéré.

— Je me demande d'ailleurs pourquoi il en a après toi particulièrement. Qu'est-ce que tu as pu faire pour te le mettre à dos ? me demanda-t-il.

— Qu'importe ce que j'ai pu faire, sifflai-je. Qui es-tu ? Qui est ton chef ?

Échec et mat [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant