Voir au-delà des actes

Chapitre Deux

« Elle m'attend devant ma porte.

Elle est revenue, elle est là.

La solitude. »

Barbara.

    Je reprends conscience, petit à petit. Je sens le froid m'envahir. Où suis-je ? Je suis allongée sur une paroi dure et glaciale. Râpeux comme du béton. Mes yeux s'ouvrent doucement, pour analyser la pièce dans laquelle je suis.

    Rien. Le noir total.

    Je me redresse sur mon bras droit pour pouvoir regarder mieux autour de moi. Je ne vois toujours rien. Même pas un filet de lumière ne travers la pièce. Je n'ai aucune idée du jour que nous sommes. Ni même si nous sommes la nuit ou le jour. Je ne sais pas où je me trouve.

    Je tâtonne de ma main, ce qu'il y a autour de moi.

    Rien non plus.

    Je tente alors de me mettre debout. Mais lorsque je suis sur mes pieds, une forte douleur envahi ma tête. Je gémis de douleur, tout en retombant sur mes genoux. Qui frappe violemment le béton, se trouvant au sol. Mes mains sont plaquées de chaque côtés de ma tête.

    Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Ou même, que m'est-il arrivée pour que je sois ici ?

    Je reste au sol. Gardant mes yeux fermés. Je me calme, pour ne pas accentuer ma douleur.

    Que je remette tout à plat. Quelle est la dernière chose dont je me souviens ?

    J'étais en boite de nuit, avec Léna. Et je dansais comme une folle avec elle. Jusque là, ça va. Ca se brouille à partir du moment où j'ai commencée à boire les shooter qu'elle m'a donnée.

    Réfléchis Avélina, réfléchi.

    Allongée au sol, mal de tête calmé et mains sur le visage, je me retourne la soirée dans la tête. Mais les minutes passent et toujours rien.

    Je sombre petit à petit, dans l'inconscience d'un sommeil profond.

    Lorsque je me réveille, tout est devenu clair. Ou presque. Ma soirée m'est revenue. La boîte de nuit. L'alcool, avec je ne sais quoi dedans. Partir sans Léna. Jusqu'à ce que je m'effondre sur le sol. Je me rappel également, avoir senti que l'on me portait. Mais rien de plus.

    Il devait y avoir quelque chose dans mon verre. Oh non. J'ai été droguée. Puis kidnappée. C'est Ca ? Je me suis faite enlevée. Mais pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai ? Qu'est-ce que l'on me veut ?

    Je commence sérieusement à m'affoler. J'aurais dû écouter cette dame, qui m'avait avertie de faire attention. Et je ne l'ai pas écoutée. Je me mets debout. Ma tête bouge de tous les côtés, essayant d'apercevoir quelque chose. Toujours rien. Ma respiration se fait de plus en plus courte. Je peine à respirer. Il faut que je me calme. Ma respiration part en toux. Je ne peux m'empêcher de m'adosser au mur.

    Mon Dieu. Faites que quelqu'un m'entende. Mais, est-ce que au moins, il y a quelqu'un ?

- « Hey ! »

    Je cris. Toute seule. Avélina, personne ne peut t'entendre là...

    Je n'ai aucune notion du temps. Je suis complètement perdue.

    Après des heures à ne pas bouger. Le regard fixe et grand ouvert malgré la fatigue. Recroqueviller sur moi-même, contre ce mur. Des pas se font enfin entendre, de l'autre côté des murs. Il y a donc quelqu'un dans cet endroit.

    Ma peur de voir qui a pu m'enfermer ici, m'envahi. Et me coupe de souffle.

    La porte s'ouvre...