Chapitre Vingt-Cinq.

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« On est plus susceptible d'avouer nos vraies émotions

lors d'une conversation nocturne. »


    Le bas de ma robe caresse le sol à chacun de mes pas. J'arrive près du lit, je pose un genou dessus, puis le deuxième. La lumière du radioréveil éclair légèrement son visage endormit. Il est si mignon comme ça. Je ne peux donc m'empêcher de toucher la peau douce de son visage. A mon touché, il ouvre ses yeux, en sursaut, tout en attrapant ma main. Contrairement à ce que je pensais, son regard est doux et soulagé lorsqu'il me voit. Je m'attendais à ce qu'il soit fâché, comme toute à l'heure. Mais c'est tout le contraire, à mon grand soulagement. Il me tire vers lui, me faisant m'allongée à ses côtés, posant sa tête sur la mienne. Il me serre dans ses bras.

- « Tu ne devrais pas être là. »

- « Je sais Liam. »

    Je pose ma main sur son dos, pour lui rendre son étreinte et je me rends compte que maintenant qu'il est torse-nu. C'était pourtant évident, sachant qu'il dormait. Un frisson le parcours au même moment.

- « Je pensais que tu serais encore énervé contre moi. »

- « C'est difficile d'être énervé contre toi. C'est pour ça que ce n'était pas contre toi, toute cette colère. »

- « Ce n'était pas évident du tout. »

    Il me sert un peu plus fort contre lui, comme pour se faire pardonner.

- « C'est lui que je ne supporte pas. Et savoir qu'il peut être avec toi autant que je peux l'être, je n'aime pas ça. »

- « Donc j'avais raison toute à l'heure. »

- « Pour quoi ? »

- « Tu es jaloux. »

    Je sens tout son corps se tendre. Sa mâchoire contre ma tête également. Il ne répond pas.

- « Liam. Réponds-moi. »

    Il souffle. Posant son front contre le mien, sa main droite sur ma joue. Ses yeux sont fermés.

- « Je n'ai pas besoin de te le dire. Tu le sais déjà. »

- « Si, j'ai besoin que tu me le dise. »

    Il ouvre ses yeux, les plongeant dans les miens, avec une lueur d'inquiétude, de peur. Aurait-il peur de me l'avouer de vive voix ? Mais, de quoi a-t-il peur ? J'attends que ça, qu'il me le dise. Je lui envoie un regard d'encouragement, auquel il soupire une fois de plus en baissant les yeux.

- « Oui. Je le suis. Je suis jaloux que quelqu'... »

    Je lui coupe la parole en plaquant mes lèvres sur les siennes. Un léger sursaut de surprise, le prend. Je n'ai pas pu me retenir. Je ne sais pas si c'est l'alcool ou les mots qu'il m'a dit qui m'ont donné cette impulsion. Mais, il était temps. Je m'en rends compte maintenant. Avec tout ce qu'il s'est passé, que finalement, j'avais besoin de lui, j'avais besoin de ça. Que je l'attendais s'en m'en rendre compte. Il finit par répondre à mon baiser. Exerçant une pression sur ma nuque pour approfondir le baiser. Bougeant nos lèvres en rythme. Elles s'accordent parfaitement. Ce n'est pas un simple baiser ou un baiser de désir, comme celui de Ed. Mais un baiser pleins d'aveux et de sentiments. Un baiser qu'aucuns de nous deux n'oublierons. C'est le baiser qui donne des frissons et qui fait tourner la tête. Nos lèvres finissent par se détacher, reprenant chacun notre souffle. Moi, me mordant la lèvre inférieure, heureuse. Lui souriant. Son pouce caresse mes cheveux, me donnant des frissons.

- « Qu'est-ce qu'on est en train de faire, Avélina... »

- « Ce que l'on a envie, pour une fois. »

    Un petit rire s'échappe de sa bouche.

- « J'espère, pour nous deux, que personne ne saura ça. Je ne sais pas ce qu'ils seraient capable de faire, s'ils se rendaient compte que l'on a enfreint leur règle. Celle de ne pas s'attacher. »

- « Ils ne sauront rien. Ça fait déjà bien longtemps que l'on a enfreint cette règle et qu'ils n'ont rien remarqué. »

- « Espérons. »

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