Chapitre Dix-Sept.

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« Plus tu te fais de soucis,

plus tu reçois de motifs de t'inquiéter.

Car toute pensée d'inquiétude

est un aimant qui attire ce que l'on craint. »


    Hier, j'ai regardé où se trouvait toutes les issues de sortie. Bien sûr elles sont toutes surveillées par des gardes. Donc, impossible de sortir sans être repéré. Il faut que je trouve une autre solution.

    Après la dernière soirée, j'ai commencé à réfléchir à ce qui était le mieux. M'enfuir ou rester. Le fait que je ne puisse voir rien autre que les murs qui entourent cette maison, et également parce que je ne parle plus, ou seulement pour se prendre la tête, a l'une des seules personnes à qui je me suis attachée ici. Tout ça m'a incité à vouloir m'enfuir pour partir d'ici. Et, j'ai repensé à toute les personnes qui me manques et que j'aimerais revoir. Comme, mes frères, mes parents et Léna.

    La seule chose que je peux voir de dehors, c'est des arbres et une autre grande maison, au loin. Je crois bien que je suis dans un trou paumer.

    Il y a une autre soirée ce soir. Je suis dans ma chambre. Valentino vient de m'apporter les vêtements que je vais devoir mettre. Je suis dépitée. Entre le décolleté super plongeant et la longueur très limitée de la robe, je me demande si je vais avoir beaucoup de tissus pour recouvrir mon corps. Je vais essayer de négocier avec Mr Canovas, pour avoir quelque chose de... comment dire ? Un peu plus habillé.

    Je frappe doucement à la porte du bureau. Je suis habillé d'un simple jean et t-shirt. J'entends la voix grave de Mr Canovas retentir à travers la porte, pour me dire d'entrer. Je souffle un dernier coup et rentre.

- « Avélina. Que me vaut cette visite ? »

    Mes mots tournent dans ma tête, pour parler le mieux possible. Calmement, doucement et surtout, correctement.

- « J'ai une demande à vous faire. »

- « Je t'écoute. »

    Je prends une légère inspiration avant de me lancer, un peu nerveuse.

- « Serait-il possible d'avoir des robes un peu moins... provocante, on va dire, pour les soirées ? Nous nous rappelons tous de ce qu'il s'est passé la dernière fois. J'aimerais vraiment éviter que cela se reproduise à nouveau. »

    Mr Canovas hoche la tête. Je ne sais pas si c'est qu'il acquiesce ou s'il réfléchit. Ou les deux. Mais, je m'attends à toutes les réponses possibles.

- « J'ai bien pris en considération ce problème. C'est pour cela que j'avais d'ores et déjà prévu, quelques changement, entre autre, que ce serait la dernière fois, ce soir, que tu porterais ce genre de vêtement. »

    Je m'attendais à tout sauf à cela. Mais, avant de crier victoire, j'attends qu'il continu. Quel changement va-t-il faire exactement ? Rester sur ce que je fais mais avec des vêtement adéquate ? Ou que ce sera la dernière soirée tout court ? Je commence à me poser un tas de question à ce moment-là. Mais, j'en sélectionne qu'une.

- « Très bien. Et mon rôle dans la soirée, reste le même, je suppose ? »

- « Pour le moment, ne change rien. Seulement, je te conseil de bien observer les garçons ce soir. »

    Je ne comprends pas vraiment. Pourquoi faire ? Ils ne font pas du tout la même chose que moi. Tant pis, j'y réfléchirais plus tard. Je vais faire ce qu'il me dit, et je verrais ensuite.

- « Très bien. »

    Il est temps que je me prépare. Robe beige-rosé évasée qui m'arrive tout juste en dessous des fesses, décolleté presque jusqu'au nombril. J'ajuste le tout. Maquillage sobre et doux qui fait ressortir comme il le faut, mes yeux bleu océan. Mes cheveux en carré droit, au-dessus des épaules, sont ondulés. J'ai également mis les talons de dix centimètres de haut, de couleurs noirs. Je suis prête, il est dix-neuf heure trente. Je souffle un dernier coup, me disant que c'est la dernière soirée et je descends. En espérant que tout se passe bien. 

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