Chapitre Trente-et-Un.

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« Survivre aux épreuves est la meilleure façon

de faire ses preuves. »


    Une fois repartie dans ce que j'avais à faire, à fond, le reste de la soirée s'est passée sans encombre. À mon grand soulagement. Ce n'est qu'après une dizaine de minutes suivant ma conversation avec Carter, que Ed et Liam ont refait surface. En mode, poker face. Aucunes possibilités de savoir comment s'est terminé leur duel. Je n'ai préféré aller voir aucun des deux, ça valait mieux. Pour ma part, je me suis plus que bien prise au « jeu » et les invités m'adorent, d'après ce que j'ai vu. Même Alvaro m'a regardé, un sourire plaqué sur les lèvres et pouce levé en l'air. J'en suis restée stupéfaite pendant une bonne minute. Donc, j'en ai déduit que si, Alvaro avait l'air satisfait, c'était tout bon pour moi. Mais, visiblement, mon égarement de début de soirée reste toujours coincé dans la gorge de Mr Cànovas. Sinon, je ne serais pas assise face à lui dans son bureau, à quatre heure du matin. Très sincèrement, m'ayant faite une idée assez moyenne de ce qu'il pourrait m'arriver pour ce que j'ai fait, je crois que je ne crains plus rien. Et encore moins, en ce moment même avec tous les nerfs qui me tiennent. Mais sa voix grave me fait vite déchantée...

- « Je crois qu'une petite discussion s'impose, ma chère demoiselle. »

    Je hoche simplement la tête, lui faisant comprendre que je l'écoutais attentivement.

- « Est-ce que tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé et surtout pourquoi tu t'es absentée aussi longtemps ? »

    Alors, comment est-ce que je vais pouvoir expliquer ça sans me faire griller pour ce que je sais et pour le temps que j'ai passé avec Ed... Je réfléchis à chaque mot qui sortent de ma bouche.

- « Eh bien, je vous avoue que, j'ai légèrement paniquée lorsque vous m'avez annoncé vos projets à mon égard. J'ai été prise de court, surprise. Du coup, je me suis absentée pour souffler et reprendre mes esprits. Désolée, pour le temps que ça m'a pris. »

- « Très bien. Et comment se fait-il que tu sois revenue seule ? »

    Il ne manquait plus que ça. Je dois jouer la carte de l'innocence.

- « Comment ça ? Pourquoi serais-je revenue avec quelqu'un ? »

- « Je pense que tu le sais déjà mais, j'avais envoyé Ed, te chercher. Je trouve cela étrange qu'il ne t'a pas trouvé sachant qu'il connaît tous les recoins de ce château. »

    Ed m'a promis de ne rien dire. Donc, normalement, il ne dira rien non plus sur le fait que nous nous sommes vu. Donc, je peux omette se passage.

- « Je n'en n'ai aucune idée. J'ai marché sans trop regarder ou j'allais, j'ai finis par revenir par hasard à côté de la salle. J'ai vu Ed qu'à ce moment-là, avec Liam, juste avant que je ne revienne. »

- « Très bien. Merci Avélina. Ce sera tout pour ce soir, je pense que tu as besoin de sommeil. »

    Il n'imagine même pas à quel point. J'ai tellement peu dormi les dernières nuits.

- « Merci Monsieur. »

- « Une dernière chose. »

    Je ne suis qu'a quelques centimètres de la porte, dos à lui, lorsqu'il prononce ces mots. Je reste tétanisée. Je crains le pire. Je me retourne qu'à moitié, restant de profil. Essayant de garder un maximum d'assurance lorsque ma voix se fait entendre.

- « Oui ? »

- « À part ce petit soucis, tu as vraiment assurée, ce soir. J'ai eu que des compliments en ce qui te concerne. »

    Je me détends instantanément. Relâchant totalement la pression, à l'intérieur de mon corps. Mais d'extérieur, je reste de marbre. Ça, c'est un très bon point en ma faveur. Je lui souris, pour le remercier.

- « J'en suis ravie, Monsieur. »

- « Bonne nuit, jeune demoiselle. »

- « Bonne nuit Mr Cànovas. »

    Puis je tourne les talons, sortant le plus rapidement possible avant qu'il ne m'interpelle une seconde fois. Je retire mes chaussures à talons une fois sorti du bureau, ne pouvant plus tenir dessus, puis prends les escaliers menant aux chambres pour pouvoir me détendre et me reposer dans la mienne.

    J'ouvre la porte, le regard dans le vide. J'allume la lumière à tâtons perdue dans mes pensées. Je jette mes chaussures dans le coin de la pièce puis, je dirige mon regard vers mon lit...

- « Aaaaah ! »

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